Le fatalisme de Saint-Denys Garneau et Émile Nelligandans Cage d'oiseau et Les Corbeaux
Cours : Le fatalisme de Saint-Denys Garneau et Émile Nelligandans Cage d'oiseau et Les Corbeaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boubou.78 • 8 Août 2024 • Cours • 830 Mots (4 Pages) • 87 Vues
Devoir 3C – Dissertation critique
Sujet de dissertation critique
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.
D’une part, dans les poèmes Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau et Les Corbeaux de Émile Nelligan, ils partagent une même vision de la fatalité. Les deux poètes montrent que la mort joue un rôle important dans leur vie et qui leur donne l’impression que leur avenir est déjà décidé. Les deux poètes utilisent l’image de l’oiseau pour démontrer la mort inévitable des humains. En effet, dans Cage d’oiseau, Garneau parle de l’oiseau pour montrer que parfois, on se sent comme lui, prisonnier de notre avenir qui est la mort et qu’il est impossible de changer notre destin. Garneau met en valeur l’idée de l’isolement dans une cage d’un oiseau qui n’est pas capable de sortir lui apportera l’idée de la mort : « L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid » (V. 5-6, Cage d’oiseau de Saint Denys Garneau). Dans ce vers, l’oiseau est utilisé comme une métaphore pour représenter un humain. La cage d’os symbolise le corps humain et l’image de l’oiseau enfermé dans la cage d’os démontre que l’être humain est prisonnier dans un corps mortel et que la mort est inévitable. De plus, dans le poème Les Corbeaux de Nelligan, Nelligan utilise l’image des corbeaux pour symboliser la mort, qui est le destin inévitable pour les humains. Comme il est mis en lumière dans l’extrait suivant : « Déchirant à larges coups de bec, sans quartier, / Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. » (V. 12-14, Les Corbeaux de Émile Nelligan). Dans ces vers, Nelligan utilise la métaphore pour comparer l’âme à une charogne. Une charogne est un cadavre, souvent dévoré par des animaux qui représente une image de destruction. Ainsi, dans ces vers, Nelligan utilise l’image du corbeau qui est un oiseau associé à la mort dans la poésie. Ici, il est utilisé encore une fois pour intensifier l’image de la destruction. Enfin, les poèmes Cage d’oiseau et Les Corbeaux ont une même vision sur la fatalité de la mort. L’oiseau est utilisé comme symbole pour expliquer que l’homme ne puisse pas s’échapper de son destin tracé. D’autre part, malgré cette idée commune sur la fatalité, Garneau et Nelligan ont des façons différentes d’aborder ce sujet. Dans le poème Cage d’oiseau de Garneau, il semble accepter son destin avec calme, tandis que Nelligan s’exprime plus tourmenté par cette fin tragique qui est la mort. Garneau explique qu’il faut simplement accepter son destin, même si ça peut être difficile. Il utilise l’oiseau pour montrer qu’il le dévore tranquillement de l’intérieur : « Il aura mon âme au bec » (V. 24, Cage d’oiseau de Saint Denys Garneau). En utilisant cet euphémisme, il adoucit l’impact de la mort pour le lecteur, au lieu d’aborder directement le sujet avec des mots effrayants. Il utilise cette figure de style pour être perçue comme moins brutal. D’ailleurs, dans le poème Les Corbeaux, Nelligan démontre la difficulté de faire face à la fatalité. Il exprime sa colère et sa tristesse face à ce destin injuste. Nelligan aborde la fatalité de la mort de façon très brutale. Le champ lexical dans ce poème tourne autour de mots liés à la mort, à la fatalité et aux émotions humaines : « corbeaux », « funèbres », « carcasses », « ténèbres », « tombeaux » etc. Nelligan utilise ces mots pour créer une atmosphère émotionnelle et pour montrer la lutte intérieure face à la mort inévitable. La présence de ces mots renforce l’idée de la fatalité et du destin tragique des humains. Bref, les deux poètes abordent le sujet de la fatalité de façon différente. Nelligan n’adoucit pas l’impact de la dure réalité en exprimant sa colère et sa tristesse de façon directe, comme le fait Garneau avec son euphémisme. En somme, même si Garneau et Nelligan partagent des idées similaires sur la fatalité, ils abordent de manière différente. Garneau invite les autres à accepter leur destin avec calme, puisque même si les humains ont une fin inchangée, cela ne les arrête pas de vivre avant que cela arrive. D’un autre côté, Nelligan démontre la difficulté que les êtres humains devront faire face à travers la notion de la mort inévitables. Cette notion cruelle et oppressante peut apporter une grande difficulté émotionnelle et une lutte intérieure face à une fatalité ressentie. Ces deux poètes nous offrent deux perspectives variées sur la vie et comment faire face au destin des humains. De plus, les poème Cage d’oiseau de Garneau et Les Corbeaux de Nelligan, le poème Albatros de Charles Baudelaire utilise la métaphore de l’animal qui est encore une fois un oiseau pour explorer les thèmes liés à la condition humaine. |
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