Bien-être et souffrance au travail.
Dissertation : Bien-être et souffrance au travail.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sanlu11 • 6 Novembre 2016 • Dissertation • 1 611 Mots (7 Pages) • 7 060 Vues
Introduction
Durant ces dernières années, de nouvelles formes de management du travail ont vu le jour dans les entreprises ; d'une part le management qui répond aux besoins de flexibilité et de performance entraine une production quasi instantanée de ce qui est demandé par le client. Plusieurs études confirment qu'il y a, depuis une trentaine d’années, une augmentation de l’intensité du travail en France : pression des objectifs à remplir, cadences de travail de plus en plus rapide…
D’autre part, la prise en compte de l'implication et de la satisfaction des salariés impactent également des nouveaux modes de management, plus axés sur le bien-être des salariés.
Le travail correspond à toute activité de production de biens ou de services. Il est effectué en échange d’une rémunération, appelée « salaire ». Il est principalement fourni par les employés d’une entreprise. Il est encadré juridiquement par ce que l’on appelle le Droit du Travail.
Le bien-être au travail correspond à l'ensemble des facteurs susceptibles d'influencer la qualité de vie des salariés sur leur lieu de travail. La sécurité et l'hygiène des locaux, la protection de la santé des salariés, l'impact physique ou psychologique des tâches effectuées, etc. Selon l'OMS[1] , le bien-être au travail est « un état d'esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d'un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur et de l'autre les contraintes et les possibilités du milieu de travail ».
La souffrance au travail est une dépression professionnelle en lien avec les contraintes rencontrées au sein de l’entreprise. La souffrance au travail trouve son origine dans l’organisation du travail qui écarte un individu de son identité, ses valeurs et ses espoirs. Le travail est un lieu de construction de l’identité, de développement personnel et d’élaboration de rapports sociaux. Mais si les conditions ne sont pas réunies, le travail va être source de souffrance.
Après avoir défini les termes du sujet, on peut maintenant se poser une question : En quoi la santé psychologique d’un individu peut influencer l’entreprise ?
Afin de pouvoir répondre à cette question, on va tout d’abord montrer en quoi le bien-être d’un individu va-t-il influer sur son travail. Et enfin, on va montrer que la souffrance au travail peut donner naissance à un cercle vicieux en entreprise.
Le bien-être au travail, l’Autoroute vers la productivité ?
- Le Bien-être des salariés…
Au-delà d'une simple question de rémunération, la qualité de vie au travail a un impact sur la motivation des salariés d'une entreprise car le salarié est la ressource principale de l’entreprise. Selon ANI[2], la qualité de vie au travail a comme objectif de concilier les modalités de l’amélioration des conditions de travail et de vie pour les salariés. C’est pourquoi de plus en plus de managers se préoccupent dorénavant de l’environnement dans lequel un employé va réaliser son travail. Le bien-être au travail regroupe la sécurité au travail, la protection de la santé du travailleur, le stress occasionné par le travail, l'hygiène du lieu de travail, l'ergonomie, l'embellissement des lieux de travail, et les mesures prises par l'entreprise matière d'environnement.
Il existe des facteurs qui sont déterminants dans la qualité de vie de l’employé :
- Les relations sociales : le travail, c’est un statut social et des rencontres multiples. C’est pourquoi il est fondamental que l’employé dialogue et soit écouté par ses collègues mais aussi avec sa hiérarchie afin qu’il puisse prendre conscience de l’importance qu’il a au sein de l’entreprise. Son but est d’exister socialement.
- L’environnement du travail : il s’agit surtout des conditions dans lesquelles il effectue son travail. Souvent un salarié aime son travail mais n’aime pas les conditions dans lesquelles ils l’exercent. Si le corps n’est pas abîmé par le travail, alors le salarié sera d’autant plus content de travailler.
- L’organisation du travail : pénibilité des tâches, charge de travail disproportionnée.
- Conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée : tous les employés ont une famille ou des amis avec lesquels ils aimeraient consacrer du temps. La jeune génération est très sensible à la souplesse dans les horaires par exemple.
Certains managers ont compris que la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée est difficile à obtenir, donc ils ont favorisé les activités permettant à tous les salariés de partager, rencontrer et s’amuser comme on peut le voir avec l’entreprise BlaBlaCar qui a mis en place des initiatives originales qui mettent en avant le principe de « seconde famille au travail ».
- …Déteint aussi sur l’entreprise
Un salarié qui affiche son bien-être verra la qualité de son travail augmenter. Les entreprises l’ont bien comprise et commencent à comprendre les conséquences, en termes de coût, d’une mauvaise qualité de vie au travail. Le salarié est plus engagé lorsqu’il travaille dans de bonnes conditions et une bonne ambiance. C’est pourquoi certains dirigeants qui ont fait de la qualité de vie au travail, une priorité. Ils ont mis en place des réunions permettant de discuter la dessus et ainsi permettre à tous les employés de faire part de leur ressentis au travail pour finalement prendre des mesures correctrices. Grâce à ces actions, on observe une réduction de l’absentéisme et des congés maladie, ainsi qu’une baisse de des coûts liés aux blessures ou problèmes de santé des salariés. En agissant pour le bien-être de leurs salariés, un employeur contribue donc à réduire ses dépenses et à améliorer la productivité. Les programmes de bien-être mis en place par les employeurs peuvent être considérés comme des investissements qui s’avèrent souvent rentables.
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