Tricotage des Vosges
Analyse sectorielle : Tricotage des Vosges. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mono94 • 21 Septembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 867 Mots (8 Pages) • 1 168 Vues
Les Echos, jeudi 4 novembre 1999, p. 17
Tricotage des Vosges fait du réassort rapide l'une de ses priorités
Refusant la fatalité de la délocalisation, Jacques Marie, ancien PDG de Dim, a fêté le cinquième anniversaire de sa société Tricotage des Vosges. Et compte dégager des bénéfices dès l'an prochain.
Lorsque, à cinquante-six ans, Jacques Marie a quitté son poste de PDG de Dim, il aurait pu se contenter de profiter des plaisirs de la préretraite. Au lieu de cela, le manager s'est mué en entrepreneur puisque, en octobre 1994, il a acheté, à titre personnel, l'usine de Zainvillers (Vosges) vouée à la fermeture et créé la société Tricotage des Vosges. Son ambition : conserver l'emploi des 250 salariés et prouver que l'on peut encore fabriquer des chaussettes en France. Cinq ans plus tard, c'est l'heure des bilans.
Durant l'exercice 1998-1999, clos le 30 juin, Tricotage des Vosges a livré 5,5 millions de paires de chaussettes pour un chiffre d'affaires de 73 millions de francs. L'entreprise a toutefois généré une perte de 1,6 million de francs. Pour l'exercice en cours, précise Jacques Marie, « nous tablons sur un chiffre d'affaires de 81 millions de francs et un profit de 2 millions »
Tricotage des Vosges se concentre essentiellement sur sa propre marque Bleu Forêt (un quart de la production), créée en 1995 par référence au massif des Vosges, et sur la marque Dim : en effet, depuis sa création, Tricotage des Vosges a bénéficié d'un contrat de fourniture en qualité de façonnier. « Depuis le début de l'année, se réjouit Jacques Marie, nous nous sommes vu confier, pour cinq ans, la licence exclusive pour l'Europe de Dim Chaussettes Hommes puis celle de Dim Chaussettes Femmes. »
La principale intuition de Jacques Marie réside dans le développement durable du marché de la chaussette pour femmes, actuellement en croissance de 10 % par an.
C'est pourquoi sa production se répartit entre 60 % pour la femme et 40 % pour l'homme. Chacune des deux marques a son propre réseau de distribution. Présent dans 600 magasins de détail en France, Bleu Forêt a un circuit plutôt sélectif et dispose de deux boutiques en propre. Dim, pour sa part, est surtout présent dans les hypermarchés et les grands magasins.
Jacques Marie ne croit pas que la délocalisation soit une fatalité : « Nous tenons à jouer la carte de la belle qualité française et surtout celle du service. Grâce à notre logistique, nous voulons être en mesure d'effectuer des réassorts en moins de dix jours. »
Qualité et service permettent à Jacques Marie d'envisager l'avenir avec optimisme et de tabler sur un chiffre d'affaires de 100 millions de francs en 2001. Possédant 95 % du capital, il ne prévoit, pour l'heure, ni entrée en Bourse ni recours au capital-risque : « Depuis cinq ans, j'ai pris goût à la liberté », souligne-t-il en riant
Les Echos, no. 18784, mardi 19 novembre 2002, p. 17
Tricotage des Vosges part à l'assaut de la grande distribution
En juillet 2003, les grandes et moyennes surfaces devraient s'ouvrir à une nouvelle marque de chaussettes. « Nous allons la présenter dans les prochaines semaines aux responsables des principales centrales d'achat de la grande distribution à qui nous réservons la primeur du nom », explique Jean-François Merlet, président du directoire de la société Tricotage des Vosges à Vagney
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(Vosges), à l'origine de ce lancement qui intervient alors que le secteur français du chaussant voit plusieurs de ses marques emblématiques, comme DD ou Olympia, confrontées à d'importantes difficultés.
« Nous parions sur le développement d'une production 100 % française, de qualité avec des matières naturelles : coton, laine, soie.... Nos atouts résident dans la créativité et la réactivité. Nous misons aussi sur la qualité du service aux clients et notre logistique nous permet d'effectuer des réassorts sous dix jours », assure François Curé, directeur du site qui emploie 250 salariés.
« Un investissement régulier de l'ordre de 800.000 euros par an nous permet d'améliorer la productivité tout en maintenant nos effectifs. Notre production est passée de 5,5 millions de paires de chaussettes pour l'exercice 1998-1999 à 7,5 millions de paires pour le dernier, clos au 30 juin, et nous devrions porter la production à 10 millions de paires d'ici à trois ans », souligne le directeur. Tricotage des Vosges a été créé il y a huit ans par Jacques Marie, alors PDG de Dim, pour reprendre l'usine de Vagney vouée à la fermeture par le groupe Sara Lee. Lequel a accordé à la nouvelle société la licence exclusive pour l'Europe de « Dim chaussettes hommes » et « Dim chaussettes femmes » jusqu'en 2004. Cette activité représente encore l'essentiel du chiffre d'affaires qui s'est établi à 20 millions d'euros (dont 40 % à l'exportation) pour le dernier exercice. Depuis 1995, le tricotage vosgien exploite sa marque propre Bleu Forêt, dont le positionnement haut de gamme la destine aux réseaux de distribution sélective (grands magasins et magasins spécialisés).
Les Echos, no. 19045, jeudi 4 décembre 2003, p. 18
Tricotage des Vosges tourne le dos aux délocalisations
Implanté dans une petite commune vosgienne, le fabricant de chaussettes hommes et femmes, qui est en train de lancer une nouvelle marque, Blue Sox, joue avec succès la carte du «made in France».
D'ici à la fin du mois, Blue Sox, une nouvelle marque de chaussettes hommes et femmes haut de gamme, va faire son apparition dans plus de 200 hypermarchés français. « Dans les hypers, les rayons chaussettes semblent souffrir d'un manque d'attractivité. En volume et en valeur, la baisse de ce marché est de l'ordre de 14 % en deux ans. Ce qui est très dommageable pour ce type de produits dans la mesure où la profession
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