Tout les biens ont-ils un prix ?

Tous les biens ont-ils un prix ?

"Prix" et "coût" sont des termes fréquemment mentionnés dans le contexte des ventes. Ils sont souvent utilisés de manière interchangeable dans une conversation mais en économie ou en affaires, chaque terme prend une signification différente et ne doit pas être confondu avec l'autre.

Techniquement, le «prix» est défini comme le montant d'argent réel qu'un client ou un consommateur doit renoncer à acquérir un certain produit ou service. Le «prix» implique l'acquisition future du produit ou du service si le consommateur paie le montant en question.

D'autre part, le «coût» est connu comme le montant payé pour produire un produit ou un service avant qu'il soit commercialisé ou vendu à ses consommateurs prévus. Dans ce contexte, le terme «coût» implique le montant d'argent impliqué dans la production, la commercialisation et la distribution. Le terme peut également se référer à la quantité d'argent nécessaire pour maintenir un produit ou un service.

La détermination d’un prix pour un bien dépend de facteurs endogènes et exogènes à la production du bien, cela dépend de la nature du bien, si c’est un bien échangeable ou non, pour qui est-il destiné ? mais également du processus de production, tout autant que la structure concurrentielle dans lequel le bien va s’échanger.

Dans le cas d’un bien marchand, cette transformation des ressources en un bien final qui peut être définit comme un objet matériel produit pour lequel il existe un coût de production, un prix de vente et une demande sur le marché des Biens et Services. Cette demande varie en fonction de l’élasticité prix-demande.

Le prix du bien échangé sur le marché peut posséder une fonction de signal-prix en plus de valeur monétaire, selon Hayek ce prix va indiquer pour les consommateurs une information qui va orienter les choix de consommations par rapport à son budget, mais cette information permet également de coordonner le niveau de production et ainsi déterminer les ressources optimales à utiliser (facteurs de production)

Cependant il existe également différents types de biens comme les biens non marchands qui sont des biens qui n sont pas vendus sur un marché en conséquence ils n’ont pas de prix fixé par les structures de marché mais son affectation est décidée par les autorités publiques, ce bien est vendu à moins de 50% de son coût de production. On retrouve ce genre de bien dans le domaine de l’éducation, de la santé, la justice…

Il existe de plus des défaillances de marché : Situation dans laquelle l’économie de marché (même en CPP) ne permet plus une allocation efficiente des ressources avec 2 grands types de défaillance : les Externalités / Biens collectifs ces défaillances soulèvent quelques Questions autour de l’ impact sur les vertus de la coordination par le marché /nécessité/faisabilité/efficacité de l’intervention publique

Dans notre exemple Les biens collectifs possèdent deux caractéristiques

_Non exclusion : impossible d’exclure un agent de l’usage du B, même s’il ne contribue pas au financement

_Non rivalité : consommation simultanée possible par plusieurs agents sans impacter satisfaction ressentie de tous les agent

Chaque caractéristique renvoie à une source particulière d’inefficacité/échec de la coordination par le marché.

On remarque que la nature des biens impacte la notion de valeur et donc du prix, en effet le prix possède différentes fonctions (qu’il s’agisse d’une fonction d’allocation, de signal, ou même de coût d’opportunité ) cela impacte chaque catégorie de biens, la question serait de savoir jusqu’où la notion de prix est-elle supportée ? Mais également la manière dont la nature d’un bien permet de déterminer un prix, ou bien si la nature même du bien rend certains biens inestimables ?

I ) La Détermination d’un prix pour la production marchande et non marchande

A ) Détermination d’un prix de vente pour un bien marchand

Le prix de vente d’un bien marchand se caractérise par des facteurs exogènes et endogènes à la production du bien : La recherche de Maximisation du profit : Recette totale – Coût totale + Charges, le prix de vente est fixé de façon à dégager une marge, dépend du coût de revient, du coût d’achat au fournisseur mais également des distributeurs ( facteurs endogènes )

Mais également dépend de la structure concurrentielle et de la capacité d’une entreprise à influencer le prix et exercer leur pouvoir de marché selon si les biens sont primaires, secondaires… ( facteurs exogènes )

B ) Production non marchande caractérise un autre aspect du prix :

Bien/service non marchand : vendu à moins de 50 % de son coût de production. L’Etat procure production non marchande dans le domaine de la santé, l’éducation, la justice mais également octroie des subventions pour des associations caritatives

Il nous semble tout à fait moral de considérer le mérite comme le seul véritable critère de rétribution de nos satisfactions (il est donc bon que tout ait un prix) mais qu’en même temps, nous percevons la nécessaire gratuité morale des sentiments : il est des biens qui n’ont pas de prix et ne saurait s’acheter, comme la santé, les dons, gratuité éducation… (il est bon que tout n’ait pas de prix).

C ) La détermination d’un prix pour un bien collectif :

Les biens collectifs possèdent deux caractéristiques

_Non exclusion : impossible d’exclure un agent de l’usage du B, même s’il ne contribue pas au financement

_Non rivalité : consommation simultanée possible par plusieurs agents sans impacter satisfaction ressentie de tous les agent

Chaque caractéristique renvoie à une source particulière

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