Synthèse sur l'économie en chine

Introduction :

Durant la période post-maoïste, la Chine a mis de l’avant la modernisation de son économie, afin de délaisser de manière progressive les principes de planification et d’autarcie. Par conséquent, la Chine s’ouvre aux échanges internationaux et fait place à une économie de marché. Pour ce faire, le pays a mis à profit ses ressources internes et a réussi à tirer parti de la mondialisation. La population chinoise active a triplé depuis 1978.

Aussi, la Chine a voulu moderniser son industrie en investissant sur le développement des infrastructures. La productivité du travail a donc augmenté en tenant compte de l’élan que les emplois non agricoles ont pris. Ce qui a eu pour effet la mise en œuvre de nouvelles techniques de production et de gestion.

Pour assurer cet essor et la modernisation de son économie la Chine a pu attirer pléthore d’investissements étrangers ayant eu une place importance dans la création de nouvelles capacités de production industrielle dans les secteurs de la demande intérieure et internationale. Tous ces facteurs ont fait effet boule de neige dans le niveau de vie des Chinois. Ce dernier s’est amélioré de manière extraordinaire. Toutefois, qui dit augmentation du niveau de vie dit creusement croissant des inégalités.

Il est important de souligner aussi que le poids que la Chine a pris dans les échanges internationaux lui confère le rôle puissance mondiale. Ce rôle s’intensifie lors de l’éclatement de la crise des subprimes en 2008, car l’offre chinoise a dominé le marché mondial.

Essor du PIB

De fait même, la Chine connaît un essor fulgurant de son PIB depuis 2010. On appelle cela la « nouvelle ère chinoise ». En effet, le PIB par habitant a doublé en 2020 par rapport en 2010. Cela est expliqué par la stimulation de la consommation intérieure. La consommation a été un catalyseur pour cette croissance stable au cours de la dernière décennie notamment dans le commerce électronique et le domaine des services. Par la suite, la création d’emplois a permis cette progression régulière, car les revenus ont progressé à leur tour. La Chine, qui n’est pas en manque d’idées pour stimuler la consommation, a mis en place des baisses d’impôts sur le revenu pour des personnes physiques et une baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2016 ce qui a permis le développement du secteur des services.

La croissance chinoise est basée sur la demande intérieure, car la demande internationale ne leur suffit plus. Qui dit augmentation de la demande, dit augmentation de la consommation ce qui passe obligatoirement par le développement d’une classe moyenne prête à consommer.

Sans oublier l’importance de l’innovation sur la croissance chinoise. La Chine constitue un terreau fertile pour les innovations, car plusieurs universités chinoises comptent parmi les meilleures au monde et beaucoup d’étudiants chinois se forment à l’étranger dont les États-Unis pour acquérir les connaissances requises lors de leur formation et les mettent en application et à profit en rentrant dans leur pays. Ce qui a permis à l’Empire Céleste de connaitre une dynamique d’innovation d’une vivacité qui se démarque. Le pays est pionnier en terme de technologies financières qu’on appelle «fintech» en développant des nouvelles manières de payer par téléphone avec WeChat et Alipay. Les ventes en ligne représentent désormais le quart de l’activité en 2020 et a augmenté de 4,2% en comparaison avec 2019.

Alors la croissance chinoise est principalement due à l’activité industrielle qui a connu une hausse de 2,8% en 2020.

Le rythme de croissance du PIB signe un record historique depuis 1992. Le géant asiatique a même pu enregistrer un taux de croissance positif de 2,3% ce qui contraste des autres économies mondiales qui sont actuellement en récession. Cela est dû aux contrôles stricts des déplacements et de l’adoption de mesures sanitaires tout aussi strictes.

Les importations ont aussi bondi dans le secteur électronique en mars 2021 et sont passées de 0,9% à 31,8% en un an. Il est tout de même à noter que la croissance est comparée aux données de l’année précédente, où la crise sanitaire a paralysé l’économie du pays. Par conséquent, un rebond de la croissance dû à l’amélioration de la situation sanitaire en Chine n’est pas étonnant.

La Chine, les États-Unis et la COVID-19

Le rapport annuel du centre for Economics and Business Research a annoncé que la Chine dépasserait les États-Unis pour devenir la première puissance économique mondiale d’ici 2028. C’est 5 ans plus tôt que prévu et cela grâce ou à cause de la mauvaise gestion de la pandémie par Donald Trump lors de son éclosion en mars 2020, versus la bonne gestion de la crise en Chine, comme mentionné plus haut, ce qui a eu pour effet une hausse de la croissance. Donc, la Chine a évité une récession contrairement aux États-Unis ce qui lui donne un train d’avance pour la course à la croissance. Ce train d’avance prendra effet dans les prochaines années. Selon les prévisions, l’économie chinoise devrait augmenter de 5,7% par an jusqu’en 2025, et de près de 4,5%/ an entre 2026 et 2030. Il est à mentionner que compte tenu du vieillissement démographique et de la montée des coûts de main-d’œuvre, le Chine ne pourra rester compétitive très longtemps si elle gravit les échelons de la chaîne de valeur, car malgré le grand nombre d’investissements directs étrangers dont la Chine bénéficie, ce vieillissement démographique risque de nuire à sa capacité à générer une épargne suffisamment importante pour financer de manière adéquate l’accumulation de la dette à long terme.

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