Sujet: La Concentration Industrielle.

Sujet: La Concentration Industrielle

INTRODUCTION

De nos jours, il existe un grand nombre de secteurs d'activité bien que cela soit en France ou encore dans le monde entier. En effet, dans les dernières années, le monde enregistre une prolifération de secteurs d'activité, dans le domaine industriel ou encore tertiaire. Ainsi, la concentration consiste en un regroupement d'entreprises qui influencent les paramètres d'un marché bien définit, comme sa structure ou encore son organisation. Cette concentration permet justement une dépendance réelle entre les différentes entreprises du secteur les unes des autres, mais également renforcer le pouvoir économique de l'ensemble. La croissance incessante des firmes multinationales notamment par des acquisitions et fusions dans l'activité industrielle permet une forte concentration industrielle. Pour définir la concentration industrielle, c'est un processus au cours duquel la taille des unités de production, à savoir établissement, société ou encore groupe s'accroît. En outre, le poids relatif des unités les plus importantes s'accentue, souvent associé à une logique extension du pouvoir des entreprises. Cependant, la concentration industrielle fait - elle entrave à la concurrence? Et quels sont les éléments constitutifs de la concentration, notamment dans le secteur industriel et ses caractéristiques? nous verrons que la concentration industrielle tend à écarter le marché du modèle pur que représente la concurrence parfaite, et que l'histoire du capitalisme industriel est effectivement marqué par la volonté de nombreuses entreprises d'être de plus en plus concentrées dan le secteur industriel. Toutefois, la concurrence peut s'avérer très vive et ce sont les caractéristiques spécifiques des différents marchés qui déterminent la concurrence.

I) Concentration industrielle et concurrence parfaite

Par d´efinition, la concentration industrielle est un processus qui ´ecarte le march´e de la concurrence parfaite, c’est-`a-dire de la repr´esentation id´eale d’un march´e concurrentiel (1). Ce processus semble in´evitable : le capitalisme industriel est caract´eris´e par la pr´esence d’entreprises cherchant `a ´eliminer la concurrence en se concentrant (2).

1) De la concurrence parfaite aux oligopoles et au monopole

Une des conditions pour avoir une concurrence parfaite est l’atomicit´e. Du cˆot´e de l’offre, cette hypoth`ese suppose que les entreprises pr´esentes sur le march´e ont un pou- voir n´egligeable. Elles sont en tr`es grand nombre, leurs poids relatifs sont semblables. Par cons´equent, une entreprise ne peut, seule, influencer le prix du march´e : les en- treprises sont ‘preneuses de prix’. Combin´ee aux autres conditions de la concurrence parfaite (homog´en´eit´e, libre entr´ee, transparence), l’atomicit´e conduit `a un ´equilibre de march´e pour lequel le prix est ´egal au couˆt marginal.

Or, la concentration industrielle est un processus qui accroˆıt le poids relatif des entreprises pr´esentes sur le march´e. L’effet est ´evident dans le cas de la concentration horizontale (c’est-`a-dire celle qui s’observe `a un mˆeme stade la production): le pouvoir de march´e des entreprises augmente et ces derni`eres deviennent ‘faiseuses de prix’. De la concurrence parfaite, le march´e se dirige vers des structures oligolistiques voire monopolistiques. Dans le cas du monopole, l’entreprise qui cherche la quantit´e produite qui maximise son profit —entendu comme ‘rente’ ou ‘surprofit’— va conduire le march´e vers un ´equilibre caract´eris´e par l’´egalit´e du couˆt marginal `a la recette marginale et par un prix de vente sup´erieur `a celui qui s’´etablirait en situation de concurrence parfaite. Dans le cas des oligopoles, le mˆeme comportement va conduire, que les entreprises soient en situation sym´etrique (Cas Cournot) ou qu’il existe une firme leader sur le march´e (Cas Stackelberg), `a des prix de vente compris entre celui de la concurrence parfaite et celui du monopole. En particulier, le prix du monopole peut ˆetre atteint si les oligopoleurs forment une entente (cartel par exemple) leur permettant de maximiser le profit joint. Mˆeme si une telle strat´egie coop´erative est th´eoriquement instable — une firme ayant int´erˆet `a ne pas respecter l’entente si elle pense que les autres ne modifieront pas leur strat´egie (passager clandestin)—, de nombreuses ententes durent en r´ealit´e des d´ecennies, comme le rapportent Levenstein et Suslow, dans un article de 2006 du Journal of Economic Litterature. Ainsi, la concentration industrielle, en menant ´a des monopoles, des oligopoles ou des ententes, favorise une augmentation de l’indice de Lerner, lequel est une mesure de la concurrence. En effet, cet indice se calcule de la mani`ere suivante : (prix - couˆt marginal)/prix. Il est ´egal `a z´ero en concurrence parfaite et `a 1/c en situation de monopole, ou` c est l’´elasticit´e de la demande par rapport au prix.

2) Les entreprises industrielles cherchent `a ´eliminer la concurrence en se concentrant

Si l’analyse pr´ec´edente montre clairement que

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