Regard sur le rôle de la femme dans l'économie de Bukavu
Dissertation : Regard sur le rôle de la femme dans l'économie de Bukavu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gentil0ISHARA • 28 Mars 2016 • Dissertation • 1 003 Mots (5 Pages) • 814 Vues
Regard sur le rôle de la femme dans l’économie de Bukavu
A l’heure actuelle, grand est le nombre de gens qui attribuent à la femme une connotation péjorative. Nombreux sont les bukaviens qui se font une mauvaise opinion de la femme : tantôt être inférieure, tantôt être insignifiant et unitive. En réalité, tous ceux-là demeurent ignorants du rôle que la femme occupe dans la société en générale et l’économie, ici à Bukavu en particulier.
Il y a quelque temps ici à Bukavu, les femmes ont constitué dans l’économie des ménages un apport occasionnel. Dans certaines familles, le père n’approuvait pas le travail de la mère, jugé intitule et insignifiant. Certes, en général les droits civils des femmes ne sont pas respectés partout. Des codes de la famille instaurent des discriminations en ce qui concerne l’autorité parentale, le mariage, le divorce, l’héritage… (www.unstats.un.org)
En revanche, actuellement on assiste à une situation complètement contraire. Les femmes se sont lancées dans des activités économiques, tant bien informelles que formelles. Dans ce contexte, c’est à la FAO (2011) d’affirmer : ‘’Plus d’un demi-milliard de femmes ont rejoint le monde du travail ces 30 dernières années et les femmes représentent maintenant plus de 40 % des travailleurs à l’échelle mondiale’’. (FAO, 2011).
Si l’on se mettait à citer les exemples, on n’en finirait pas car la liste n’est pas exhaustive. Qu’à cela ne tienne, citons quelques cas :
Dans plusieurs marchés de la place, ce sont les femmes qui exercent plusieurs activités. Ce qui est encore intéressant là-bas, les maris de la majorité de ces femmes n’ont pas d’emplois. Ceci est bien souligné par Muhindika (1999-2000) qui dit que ces femmes épaulent leurs maris, même dans les activités primaires et informelles pourvue de subsister.
Ceci est encore très accentué dans la ville quand on croise des mamans qui sillonne ici et là avec leur marchandises dans les mains ou à la tête. Ce sont des ‘’rodeuses’’ de souliers, de ‘’sambaza’’, de colocases cuites, ignames et autres pour ne citer que cela. À ceci s’ajoute la sphère des mamans ‘’porteuses’’ (transporteuse de charge comme sables, sac de braises, de briques, …). En ce qui les concerne, elles sont prêtes à porte même un fardeau qui pèse plus que leur poids pour vue qu’elle trouve un peu d’argent pour le ‘’namaha’’.
Ce qui est frappant, cette implication de femmes demeure inaperçue aux yeux de certaines personnes alors que les femmes effectuent les 2/3 du nombre d’heures de travail et produisent plus de la moitié des aliments, mais elles ne gagnent que 10 % du revenu total, possèdent moins de 2 % des terres, reçoivent moins de 5 % des prêts bancaires. (www.populationdata.net)
Point n’est besoin de prouver que la gestion de nos ménages est toujours assurée par les femmes. De là, en partant de l’étymologie du concept ‘’économie’’, on dirait que ce sont les femmes qui sont des économistes au vrai sens du terme. En Afrique subsaharienne, par exemple elles passent 40 milliards d’heures par an à l’approvisionnement en eau de la famille, ce qui équivaut à une année entière de travail de toute la population active de la France. (www.populationdata.net)
Au regard
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