Les Femmes Et Le Leadership
Dissertation : Les Femmes Et Le Leadership. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aamanda • 17 Mars 2015 • 942 Mots (4 Pages) • 762 Vues
et article examine les prémisses des arguments en
faveur d’une plus grande participation des femmes
en tant que leaders. Il traitera d’abord des raisons
de la faible représentation des femmes dans les
postes décisionnels qui persiste encore aujourd’hui,
et ce, malgré leur présence accrue sur le marché du travail et
leur meilleure formation. Alors que l’on croyait qu’un nombre
grandissant de femmes sur le marché du travail ferait en sorte
qu’il y ait plus de femmes leaders, comment comprendre que
cet espoir ait pu être déçu? Ensuite, nous présenterons les
arguments de différents courants de recherche à l’égard du
leadership au féminin. Ainsi, des auteurs misent sur les similitudes
entre les hommes et les femmes et arguent qu’il n’y
a pas de différence dans les styles de leadership. D’autres
soutiennent que les femmes auraient tendance à exercer le
leadership d’une manière particulière, avançant l’idée que les
femmes devraient présenter un avantage lorsqu’un style de
leadership relationnel est souhaité. Finalement, nous verrons
les raisons mises en avant pour appuyer une présence accrue
des femmes dans les postes de leaders. D’abord, du point
de vue politique, il nous faut prôner une vision égalitaire des
hommes et des femmes dans la société. Ensuite, du point de
vue de la performance organisationnelle, nous ne pouvons pas
nous priver de la contribution des femmes au pouvoir dans la
société.
I LA construction masculine des leaders
En tant que processus social, le leadership est imprégné
de la culture d’un groupe, d’une organisation ou d’une société.
On constate que chaque groupe peut se l’approprier avec une
signification différente pour ses propres fins. N’étant pas neutre
sur le plan culturel et par rapport au sexe, le concept de
leadership, plutôt nord-américain, a été considéré par certains
auteurs comme la célébration d’une forte masculinité individualiste
(Lipmann-Blumen, 1992). La façon dont les groupes
parlent de leadership refléterait donc leurs prémisses culturelles
quant à la nature humaine, aux relations sociales et aux
Les femmes
et le leadership
Isabelle Fortier est professeure à l’École nationale d’administration publique.
62 Gestion · volume 33 / numéro 3 · Automne 2008
relations de pouvoir et hiérarchiques (Alvesson et Willmott,
1992). Dans les organisations, cela inclut l’impact du contexte
de gestion dans lequel le leadership s’exerce et par lequel le sens
se construit (Alvesson, 2002). Il est important de comprendre
que l’effet déclencheur du leader sur un groupe dépend largement
non pas de ce qu’il fait, mais de l’interprétation qui est
donnée à cette action.
Cette raison peut être invoquée pour expliquer la faible
représentation des femmes dans les postes de décision et
d’influence. En effet, depuis la fameuse formule choc think
manager think male (qui dit dirigeant dit mâle) de Virginia
Schein (1973, 2001), les études confirment que les gens qui
sélectionnent les candidats pour leur potentiel d’avancement
ont à l’esprit un modèle implicitement masculin et ils ne parviennent
pas à imaginer une femme dans ces fonctions. En
sélectionnant systématiquement des hommes, ils expriment
alors leur parti pris pour le statu quo attaché à une construction
masculine du leadership (Alimo-Metcalfe, 2007; Calàs et
Smircich, 1992).
Ce phénomène de la «reproduction» des élites de dirigeants
est confirmé par les études sur ce qu’on appelle communément
l’évaluation à 360 degrés,
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