La socialisation
Thèse : La socialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar niquesamere • 23 Mars 2015 • Thèse • 1 623 Mots (7 Pages) • 1 007 Vues
La socialisation est le processus au cours duquel un individu apprend et intériorise les normes et les valeurs tout au long de sa vie, dans la société à laquelle il appartient, et construit son identité sociale. Elle est le résultat à la fois d'une contrainte imposée par certains agents sociaux, mais aussi d'une interaction entre l'individu et son environnement. Si elle favorise la reproduction sociale, elle n'élimine pas pour autant les possibilités de changement social. Lors de la socialisation l'enfant acquiert des normes et des valeurs. Il existe deux types de socialisations: -primaire qui façonne durablement la personnalité des individus. -secondaire qui entraîne une reconstruction de l'identité des individus à l'âge adulte.
Sommaire [masquer]
1 Nécessité
2 Processus
2.1 Canaux multiples
2.2 Instances plurielles
2.3 Socialisations différenciées
3 Effets
3.1 Production d'un habitus
3.2 Suite d'interactions
4 Notes et références
5 Annexes
5.1 Bibliographie
5.2 Articles connexes
Nécessité[modifier | modifier le code]Les humains se tournent vers les autres et ont besoin du processus de socialisation. Des conclusions peuvent être trouvées dans l'expérience de Harlow[1]. Harlow s'est interrogé sur les conséquences qu'avaient le fait de priver des grands singes (plus précisément, des macaques) de tout contact avec leurs congénères et leurs mères maternelles[2],[3]. Il s'est avéré que ceux-ci développaient une déficience mentale qui était mis à la lumière du jour lorsqu'il les réintroduisait dans leur milieu naturel. Cette déficience était d'autant plus grande lorsqu'ils étaient déplacé de leur lieu d'origine dès la naissance. Ainsi il apparaît que dans le cas des humains, la socialisation est un processus clé dans son développement psychique dès l'enfance. De plus, la socialisation se divise en deux parties : la socialisation primaire, qui concerne l'enfance, et la socialisation secondaire, qui concerne, quant à elle, le passage à l'âge adulte[4].
Processus[modifier | modifier le code]Les enfants humains naissent sans aucune notion culturelle ou sociale[5]. Les parents, professeurs, et l'entourage en général, leur permettent de s'adapter et de les guider dans un nouvel environnement. Durant la socialisation, l'apprentissage du langage et de la culture suit son cours[5]. Selon le sexe, garçons ou filles, les individus apprennent des notions culturelles et sociales différentes[6].
Canaux multiples[modifier | modifier le code]Les modalités de cet apprentissage, qui transforme progressivement un nouveau-né en être social, sont multiples. Il est en partie, mais en partie seulement, le résultat d'une éducation. Parentale ou scolaire, l'éducation est une entreprise consciente et explicite de transmission de valeurs et de normes et contribue donc de manière importante à la socialisation. Mais si celle-ci inclut le travail éducatif, elle ne s'y réduit pas. En effet, l'apprentissage des normes et des rôles est également le résultat d'un contrôle social quotidien et répété : la vie en société expose sans cesse l'individu à des jugements de conformité, et aux sanctions — positives ou négatives — qui en découlent, du sarcasme aux amendes, en passant par les remises de peine et les compliments. Autrement dit, les institutions éducatives n'ont pas le monopole de la socialisation. En outre, la socialisation peut être le résultat de transmissions inconscientes, c'est-à-dire inconscientes non seulement pour l'individu à socialiser, mais aussi et surtout pour les individus qui le socialisent. Par exemple, lorsque des parents offrent une poupée à leur fille pour Noël, ou si les enseignants donnent plus fréquemment la parole, en classe, aux garçons[7], ce n'est pas pour perpétuer les stéréotypes de genre — ils y contribuent pourtant, à leur insu.
Mais l'individu lui-même contribue à sa socialisation, au travers des efforts cognitifs par lesquels il cherche, dès son plus jeune âge, à décoder les signes qu'il reçoit et à en émettre. La langue, en particulier, est tissée de normes et de rôles implicites qui se glissent dans les schèmes cognitifs de l'individu à mesure qu'il apprend à parler. L'asymétrie des genres grammaticaux, par exemple, n'est sans doute pas sans effet sur la construction des genres sociaux. Autrement dit, l'individu parlant se socialise lui-même, par l'intermédiaire du langage, là encore à son insu. On pourrait allonger sans fin la liste des modalités de la socialisation (imitation, identification, généralisation, etc.) : elles sont en fait aussi diverses que les multiples influences que les individus, en société, exercent les uns sur les autres.
Instances plurielles[modifier | modifier le code]La socialisation est un processus de socialisation anticipatrice présent dans la socialisation primaire car il veut se donner une directive [6]. Celui-ci débute dès la naissance, se poursuit tout au long de la vie et ne s'achève qu'avec la mort. La « socialisation primaire » désigne celle qui se déroule pendant l'enfance, « socialisation secondaire » celle qui va de l'adolescence à la fin de la vie. Plusieurs agents (ou instances) interviennent aux différentes étapes de ces processus. La famille est sans doute l'instance de socialisation la plus déterminante, puisqu'elle est chronologiquement la première. Elle perd cependant le monopole de son influence sur l'enfant au-delà d'un très jeune âge. L'école, les groupes de pairs (amis), les organisations
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