La coordination des décisions économiques par l’échange
Cours : La coordination des décisions économiques par l’échange. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amine Yng • 9 Novembre 2018 • Cours • 660 Mots (3 Pages) • 407 Vues
THÈME 3
La répartition des richesses
CHAPITRE 10
La politique de redistribution
I. Les objectifs et les instruments de la redistribution
A. Les objectifs de la redistribution
Mots à mobiliser : redistribution, redistribution horizontale, redistribution verticale, logique d’assurance, logique de solidarité, protection sociale.
La redistribution consiste à prélever des impôts, taxes et cotisations sociales afin de prendre en charge des risques sociaux et de fournir des services publics, afin de lutter contre les inégalités et la pauvreté en permettant au plus grand nombre d’y accéder.
La redistribution repose sur deux principales logiques de prestation sociale :
- une logique d'assurance : des droits sont ouverts en fonction des cotisations versées. Cette redistribution est dite horizontale ;
- une logique d'assistance : la redistribution opérée vers certains ménages ne repose sur aucune contrepartie monétaire de leur part. Cette redistribution est dite verticale.
Le système de redistribution des revenus (ou répartition secondaire) a un triple objectif :
- un objectif de justice sociale afin de réduire les plus fortes inégalités de revenus ;
- un objectif de solidarité afin de protéger chaque individu contre les risques sociaux ;
- un objectif économique afin de soutenir la croissance en maintenant la consommation.
B. Les instruments de la redistribution
Mots à mobiliser : transferts sociaux, fiscalité, progressivité de l’impôt, service public.
L’État dispose de plusieurs instruments de redistribution. Parmi ces instruments, la fiscalité joue un rôle crucial, notamment par le système de progressivité de l’impôt.
- La fiscalité sous forme d’impôts directs et d’impôts indirects.
- Les impôts sont dits directs lorsqu’ils sont établis directement à la charge de celui qui en supporte le prélèvement ;
- Les impôts sont dits indirects lorsqu’ils sont payés par un assujetti mais dont le montant est répercuté sur un tiers ;
- Des transferts sociaux ;
- Des services publics : un service public est un service d’intérêt général, décidé par la puissance publique, qui vérifie les principes de continuité et d’égalité.
II. L’efficacité économique et sociale de la redistribution
A Les bénéfices économiques et sociaux de la redistribution
Mots à mobiliser : État-providence, croissance endogène.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’État–Providence a mis en place un système de redistribution des revenus afin de produire des bénéfices sur le plan économique et social :
- des réductions d’inégalités ;
- des progrès en terme de santé ;
- un soutien à la croissance ;
- une meilleure éducation des jeunes grâce à des investissements en capital humain.
D’ailleurs, deux approches théoriques considèrent la redistribution des revenus comme un outil de soutien à la croissance économique :
- l'approche keynésienne considère que la politique de redistribution est un outil de soutien à la croissance, surtout en période de ralentissement économique car elle permet d'accroître la consommation des ménages ;
- les théories de la croissance endogène montrent les conséquences positives des services publics d'éducation et de santé sur la formation du capital humain. Paul Romer montre que le progrès technique, facteur d'innovation, stimule la croissance économique. Or, le progrès technique résulte de l'accumulation du stock de capital humain.
B. La remise en cause de la redistribution
Mots à mobiliser : prélèvements obligatoires, sécurité sociale, retraite par répartition, retraite par capitalisation.
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