L'entreprise Doit Elle Opter Pour L'utilisation De Logiciels Libres
Mémoires Gratuits : L'entreprise Doit Elle Opter Pour L'utilisation De Logiciels Libres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alesise • 20 Mars 2013 • 1 756 Mots (8 Pages) • 1 080 Vues
Qu'est-ce qu'un logiciel libre?
Contrairement à ce que peut laisser supposer l'ambiguïté de la langue anglaise, la caractéristique principale du free software n'est pas d'être gratuit, mais bien d'être libre. Pour illustrer cette différence, on peut comparer le code source (les sources) d'un programme à une partition de musique alors que le programme lui-même sera l'équivalent de son exécution par un orchestre. Dans le cas d'un logiciel libre, vous disposez de la partition et vous pouvez la rejouer, de la même manière ou avec un autre instrument ou une autre orchestration, alors que dans celui d'un logiciel propriétaire, vous n'entendez que la musique et ne pouvez pas corriger d'éventuelles fautes d'accord ou adapter le tout à votre goût. Un concert peut tout à fait être gratuit, même si le compositeur refuse de diffuser la partition de son oeuvre (ce serait le cas d'un logiciel propriétaire distribué gratuitement, mais sans son code source, tel que Microsoft Internet Explorer), alors qu'à l'inverse, s'il a accepté de diffuser sa partition, ceci n'impose nullement la gratuité du concert (cas d'un logiciel libre, pouvant être vendu, mais accompagné de son code source).
Contrairement à une opinion répandue, le logiciel libre n'est pas simplement placé dans le domaine public par son auteur, qui abandonnerait ainsi tous ses droits, mais il est soumis à une licence qui détermine les droits et devoirs de ceux qui l'utilisent. La licence la plus connue et la plus utilisée est la GNU General Public License (GNU GPL), définie par Richard Stallman, fondateur de la Free Software Foundation (FSF). Elle place l'utilisation de logiciel dans un cadre juridique, humoristiquement appelé le copyleft en opposition au copyright duquel se réclament les licences habituelles. En diffusant son logiciel sous cette licence, un auteur garantit à chaque utilisateur quatre libertés, qui définissent un logiciel comme étant libre:
la liberté d'exécuter le programme, quel qu'en soit l'usage;
la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter à vos besoins, ce qui nécessite l'accès aux codes sources;
la liberté de redistribuer des copies;
la liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations.
L'utilisateur d'un logiciel a ainsi autant de droits que son auteur, y compris celui de revendre le logiciel et les modifications qu'il y a apportées. La seule contrainte que lui impose la GPL est qu'il ne peut pas priver d'autres utilisateurs de ces libertés, c'est-à-dire que s'il diffuse des versions modifiées du logiciel, il est également obligé de diffuser le code source de ses modifications. Mais cette contrainte ne s'applique qu'aux modifications du logiciel lui-même, et pas à d'autres programmes qui inter-agiraient avec lui, contrairement à ce que Steve Ballmer, le CEO de Microsoft, décrivait récemment en déclarant que «Linux est comme un cancer (sic) qui s'attache à tout ce qu'il touche». Ainsi, le fait que GNU/Linux soit un système d'exploitation diffusé sous licence GPL ne signifie pas que le code source de tout programme qui fonctionne sous Linux doit obligatoirement être rendu public !
Il existe d'autres types de licences pour logiciels libres, telle que la licence BSD, qui au contraire de la GPL, autorise un développeur à redistribuer une version modifiée d'un programme sans devoir rendre publiques les modifications qu'il a apportées. Les éditeurs peuvent ainsi intégrer des parties de logiciels libres dans des produits qui ne le sont pas, ce qui a par exemple permis à Microsoft de réutiliser dans ses programmes, Windows 2000 entre autres, des morceaux de codes provenant de logiciels libres tels que le système d'exploitation FreeBSD, et ceci de façon tout à fait légale.
Quels sont les avantages des Logiciels Libres dans le cadre d'une entreprise?
Les logiciels libres possèdent des atouts techniques non négligeables à faire valoir dans l'entreprise, en particulier grâce à la disponibilité des sources. Parmi les plus souvent cités, on trouve:
l'utilisation de standards ouverts, et le respect de ces standards, permettant une compatibilité entre différents produits;
une sécurité accrue;
l'adaptation à de nombreuses plates-formes (PC, Mac, Sparc, Alpha, mainframes IBM S/390 ou même systèmes embarqués).
Contrairement à la plupart des solutions non-libres, l'adoption d'un système GNU/Linux, par exemple, ne nécessite pas une métamorphose radicale du système informatique de l'entreprise, et on peut envisager une migration incrémentale service par service. Ainsi, un serveur de fichiers qui utilise le logiciel libre Samba [12] peut remplacer avantageusement un serveur de domaine NT, et n'empêche pas de garder ses postes clients sous Windows. Une ancienne machine, par exemple de type Pentium 133, peut très bien être recyclée à l'aide de logiciels libres comme firewall ou comme serveur de courrier électronique. A l'inverse, Alan Cox, un des principaux développeurs du noyau de Linux, soulignait récemment: «Choisissez un serveur Microsoft, et vous devrez choisir un client Microsoft. Choisissez Microsoft Project et vous devrez utiliser un système d'exploitation Microsoft, et pourriez bien avoir à utiliser de tels systèmes sur la moitié de vos ordinateurs».
A l'heure où la plupart des postes de travail sont connectés à Internet, un des arguments-clé qui plaident en faveur des logiciels libres est la sécurité informatique. Ce problème majeur, mais peu visible la plupart du temps, est souvent sous-estimé ou placé au second plan des préoccupations. Ceci est d'autant plus grave que la majorité des gens pense encore que la meilleure sécurité est fournie
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