Etude Du Marché du Brésil

Qu’il soit question de sa superficie (8.514.215 km2), de sa population (190 millions d’habitants), de ses richesses naturelles ou de son économie, le Brésil domine tous les classements en Amérique latine. Après plusieurs années d’instabilité économique, caractérisées par une croissance faible, une inflation galopante, des dettes publiques élevées et une balance commerciale déficitaire, le Brésil a retrouvé le chemin de la stabilité économique et financière, et aurait, d’après les principaux instituts de recherches économiques, toutes les qualités pour devenir rapidement l’une des premières puissances économiques au monde.

Ainsi, le Brésil est aujourd’hui un marché incontournable dans le cadre d’une stratégie internationale. Actuellement, la vitiviniculture brésilienne occupe le 22ème rang mondial en matière de surface cultivée et le 15ème dans la production de vins, selon les données publiées par l’OIV, l’Organisation Internationale de la vigne et du vin. Si le secteur des vins et spiritueux n’atteint pas encore des records au niveau du chiffre d’affaires, le potentiel de croissance est énorme puisque la consommation n’est que d’environ 2l/habitant. La notoriété du produit tient une place de plus en plus importante, et désormais, le fait d’être importé semble être une référence assez courante quand il s’agit de choisir un vin. Les dernières données disponibles montrent que le Brésil est le 24ème pays importateur de vins en quantité, et le 26ème en valeur.

OFFRE A. L’offre actuelle

• Importations

Depuis 2003, les importations de vins sont en constante augmentation (+40% entre 2006 et 2008). Les vins français ont pour principaux clients les classes sociales les plus élevés

ayant une culture du vin et un pouvoir d’achat supérieurs à la moyenne. Les deux fournisseurs du Brésil, l’Italie et le Portugal, ont perdu leur position au profit du Chili et de l’Argentine qui, ensemble, pèsent plus de la moitié des quantités importées. La France, qui avait enregistré entre 2003/2007 une explosion de ses quantités exportées vers le Brésil (+40% 2007) a connu un tassement en 2008 (-8,7% en volume), mais au profit d’un prix de vente moyen plus élevé. Plus de 27 M d’euros de vins et dérivés français ont été vendus au Brésil en 2008, en hausse de près de 10% en valeur. Pour les spiritueux, malgré la baisse en valeur (-15.5%), on constate une croissance en volume (+11%) des exportations françaises vers le Brésil.

• Production locale

D’après l’IBGE, la superficie totale du vignoble brésilien était de 89.946 hectares fin 2007, en croissance de 2,7% par rapport à 2006 et de 17% par rapport à 2005. La production vitivinicole comprend des vignobles présents à la fois à l’extrême Sud du pays mais aussi dans des régions proches de l’Equateur. L’Etat du Rio Grande do Sul est, de loin, le plus important en termes de production, puisqu’il répond à hauteur de 53,9% du vignoble brésilien. 90% du raisin de cette région est destiné la production du vin et de produits dérivés du raisin. La région du Vale do São Francisco s’est développée depuis quelques années de façon importante. (Annexe 2)

B. La concurrence

Ce sont 103 entreprises répertoriées dont 89 Importateurs/ Grossistes, 9 Enseignes de la grande distribution et 4 Agents représentant dont :

• 81 sont à la recherche de nouvelles références de vins français

• 25 sont à la recherche de produits alimentaires

• 20 sont à la recherche de Champagnes

• 13 sont à la recherche de spiritueux

C. Les produits du secteur

En ce qui concerne les types de vins brésiliens, on distingue deux catégories:

• Vins de Table : vins élaborés à partir de variétés de cépages

hybrides (Concord, Herbemont) et de cépages américains (Vitis Labrusca, Vitis Rupestris).

• Vins fins : vins élaborés à partir de variétés de cépages vinifères

(Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc)

La production brésilienne de vins et de mousseux est absorbée à plus de 90% par la consommation locale.

DEMANDE A. Analyse quantitative

La consommation de vin au Brésil reste modeste (2l/an/personne), mais le marché continue de se développer puisqu’elle n’était que de 1,8 litre il y a 5 ans. Cette consommation relativement faible, peut

s’expliquer de différentes manières : le Brésil n’est pas un pays historiquement attaché à la culture vinicole, et la population a encore une connaissance limitée du vin.

Par ailleurs, le prix élevé du vin, en raison d’une imposition lourde sur les boissons alcoolisées, en fait une boisson (en particulier les vins fins) relativement chère, et donc difficilement accessible à partie de la population. Ce sont d’ailleurs les grandes villes (São Paulo, Rio de Janeiro et Brasília), où le pouvoir d’achat est plus élevé et qui compte une présence étrangère significative, qui représente la quasi-totalité de la consommation.

Profil des consommateurs : Le marché du vin au Brésil, comme l’ensemble des marchés de biens de consommation courante, a évolué ces dernières années vers une production et une consommation plus qualitatives. Malgré le travail de sensibilisation des importateurs auprès des consommateurs brésiliens de vins, le milieu des professionnels est bien structuré dans les régions Sud et Sud-est mais reste encore dispersé dans le reste du pays. Cependant, la connaissance en vins des consommateurs brésiliens s’améliore.

B. Analyse qualitative

• Saisonnalité de la consommation

L’hiver et certaines périodes clés (Noël, Pâques, Saint Valentin, etc..) sont l’occasion de pics de consommation de vins et spiritueux. Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de consommer du champagne et des mousseux.

• Régionalisation de la consommation du vin

La consommation du vin reste encore très concentrée dans les régions de la moitié Sud du pays, particulièrement dans les grandes villes, en raison d’une forte présence étrangère et d’un pouvoir

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