Assistons-nous à une unification des modèles capitalistes en Europe ?
Dissertation : Assistons-nous à une unification des modèles capitalistes en Europe ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noob35 • 29 Octobre 2017 • Dissertation • 1 221 Mots (5 Pages) • 1 221 Vues
Assistons-nous à une unification des modèles capitalistes en Europe ?
Assister : être le témoin de quelque chose, le constater, le remarquer.
Est-ce la réalité ? en train de se produire ?
Unification : regrouper des caractéristiques
Modèle capitaliste : type d’organisation économique et social
Le capitalisme est un système économique basé sur la propriété privée des moyens de productions et la recherche du profit. C’est un mode d’organisation économique qui doit permettre une allocation optimale des ressources selon les libéraux. Il s’oppose au système collectiviste qui est basée sur la propriété collective ou étatique des moyens de production.
Europe : anglo saxon, nordique, continental européen mediterraneen
Existent-t-ils plusieurs capitalismes en Europe ? Sont-ils convergents ? ou divergents ? quels sont leurs points communs et points divergents ?
Allons-nous vers un rapprochement des modèles capitalistes en Europe ?
L’évolution actuelle montre-t-elle une convergence des modèles capitalistes en Europe ?
Points communs | Différences | |
Libre concurrence Recherche profit Accumulation du capital | Rapports sociaux différentes Protection sociale différente Regulation que peut etre differente Gouvernance des entreprises |
1ère partie : Plusieurs modèles de capitalismes coexistent en Europe
A- Raisons d’être de ces modèles
Causes de la variété des formes de capitalisme : chaque pays a ses particularités sociales, politiques, culturelles et économiques.
L’approche de M. Albert, économiste français né en 1930 (in capitalisme contre capitalisme – 1991) : 2 modèles de capitalisme : le modèle anglo-saxon (UE ou France) ou modèle rhénan (Allemagne, Suisse,)
L’approche de B. Amable économiste, qui a repris des critères liés à l’éducation et au social :
5 critères de différenciation du capitalisme :
- Concurrence sur le marché
- Institutions présentes sur le marché du travail (flexibilité du licenciement des salariés) ; assurance chômage (sécurité des salaires)
- Rôle des marchés financiers (par rapport aux banques)
- Protection sociale (Sécurité Sociale)
- Secteur éducatif
B- Les caractéristiques des différents modèles
Le capitalisme néo-libéral (R.U.) :
- Régulation par la concurrence et les prix de marché
- Très gde flexibilité du marché du travail
- Actionnariat à CT
Le modèle social-démocrate (pays scandinaves et Danemark) :
- Forte protection sociale qui est la contrepartie d’une faible protection de l’emploi : « flexisécurité »
- Gde polyvalence de la main d’œuvre
Le modèle européen continental (Allemagne et France) ≠ modèle social-démocrate :
- Davantage de protection de l’emploi (moins flexible) mais en contrepartie il y a moins de protection sociale
- Les négociations sont organisées au niveau des partenaires sociaux (davantage en Allemagne qu’en France)
Le modèle méditerranéen (Espagne, Portugal, Grèce et dans une moindre mesure, l’Italie) :
- Marché du travail très réglementé (aucune flexibilité) mais une protection sociale bcp plus faible
2ème partie : Une unification des modèles capitalistes émerge
A- Les raisons de cette convergence
Aujourd’hui, ces disparités entre les différents modèles s’estompent et des signes de rapprochement sont nettement perceptibles depuis la décennies quatre-vingt-dix dans l’ensemble des capitalismes quel que soit le pays :
- Montée du pouvoir des actionnaires et notamment des investisseurs institutionnels (fonds de pensions américains)
- Recherche de la rentabilité maximale à CT ce qui explique les stratégies adoptées par les firmes (Réduction d’effectifs/ downsizing, délocalisation, externalisation)
- Une ouverture croissante (IDE, concentration transnationale, actionnariat étranger)
- Un capitalisme qui s’affranchit des territoires et des frontières (phénomène largement facilité par les NTIC)
B- Le modèle unifié
Se met ainsi en place, au niveau planétaire, une nouvelle forme de capitalisme dit « actionnarial » qui donne la primauté aux intérêts des actionnaires dits « share holders ». Celui-ci fait disparaitre l’ancienne architecture sociale fordiste (institutions centralisées, relations sociales stables, valeurs collectives fortes) et crée ou renforce les inégalités sociales (en termes de qualifications, d’accès au marché du travail, de risques dans la répartition des actifs financiers)
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