L'éthique est-elle nécessairement conforme à l'intérêt de l'entreprise ?
Discours : L'éthique est-elle nécessairement conforme à l'intérêt de l'entreprise ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rémi Lamarque • 28 Septembre 2022 • Discours • 1 169 Mots (5 Pages) • 407 Vues
L’éthique est-elle nécessairement conforme à l’intérêt de l’entreprise ?
Introduction :
Il y’a 1 an environ, le groupe Volkswagen a été condamné à 875M€ d’amende pour entente entre constructeurs pour freiner la dépollution de leurs moteurs. Ce comportement clairement qualifié de non éthique a donc pu être sanctionné par la justice. Un record. L’éthique en entreprise renvoie à l’ensemble des règles (écrites / implicites), qui régissent les relations internes et externes à l’organisation. Cette notion vise aussi bien les comportements individuels des salariés que le comportement de l’entreprise elle-même en tant que personne morale dans sa stratégie et dans ses décisions au quotidien. D’après l’INSEE, l’entreprise est une « unité économique, juridiquement autonome dont la fonction principale est de produire des biens ou des services pour le marché ».
Les personnes y mobilisent leur talent et leur énergie, rassemblent des moyens matériels et de l’argent pour apporter un produit ou un service à des clients.
Cependant, la difficulté à lier entreprise et éthique posent la question des comportements collectifs éthiques. Une organisation n’est pas vraiment sujette à des actes moraux, car ce sont seulement les personnes en son sein qui prennent les décisions. Les conflits d’ordre éthique sont donc nombreux car le travail que l’on fait peut entrer en contradiction avec ses convictions personnelles, que ce soit en lien avec l’activité professionnelle ou bien concernant un rapport de soi à soi (chercher la source)
Voilà pourquoi on peut se demander si l’éthique est-elle nécessairement conforme à l’intérêt de l’entreprise ?
Pour commencer, j’aimerai mettre en avant des situations où les attentes en matière d’éthique de la société en général sont vécues comme une contrainte par les entreprises.
Dans le cas de Volkswagen s’est en plus rajouté des manipulations boursières de la part du directeur du groupe Herbert Diess et le président du conseil de surveillance, Hans Dieter. Les questions financières et la finance sont souvent accusés de comportement particulièrement non éthiques ou d’en être souvent à l’origine
Les scandales de ce type révèlent donc la persistance d’un comportement non éthique de la part de certains dirigeants de grandes entreprises. Certaines entreprises ne s’organisent pas pour sortir de cette zone de danger alors même qu’il en va de leur pérennité à court terme. Certains courants de la théorie économique font ressortir une forme de contradiction entre les objectifs éthiques et la recherche du profit. Par exemple, le raisonnement micro-économique utilitariste traditionnel (maximiser le bien-être collectif) qui pousse à réaliser un maximum de profit au plus tôt (école de chicago, Milton Friedman).
Dans cette vision de l’éthique comme une contrainte, on a constaté un renforcement du cadre juridique pour obliger l’entreprise à adopter de tels comportements.
Par exemple avec la mise en place de la loi Sapin 2, qui contraint désormais les entreprises de plus de 500 salariés et réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros à mettre en place des mesures de prévention du risque : code de bonne conduite, dispositifs d’alerte interne etc.… ou bien encore avec la loi PACTE qui ambitionne de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois. On les appelle les entreprises dîtes « à mission », c’est-à-dire d'affirmer publiquement sa raison d'être, ainsi qu’un ou plusieurs objectifs sociaux et environnementaux qu'elle se donne pour mission de poursuivre dans le cadre de son activité (on peut citer Danone qui est la seule entreprise du CAC 40 à être une entreprise à mission).
Ces lois sont mises en place dans le cadre plus global du renforcement de la responsabilité sociale des entreprises : la responsabilité environnementale, la responsabilité éthique, philanthropique et économique.
Il faut être constamment conscients des risques liés à la conformité auxquels on doit faire face dans le cadre des responsabilités quotidiennes. Cela doit être un engagement continu d’agir avec intégrité les uns envers les autres, avec les collectivités, les partenaires d’affaires et les fournisseurs : c’est souvent considéré comme la base du succès et de la croissance durable.
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