Figure du medecin

La médecine est un domaine qui évolue au fil des siècles et le médecin sous serment

d’Hippocrate ,est l’acteur principal de cette discipline. Les extraits des romans Voyage au

bout de la nuit publié en 1932 de Céline et Le médecin de campagne d’Honoré de Balzac

édité en 1833 relatent la relation entre le médecin de famille et un patient lors d une visite

domicile. Zola attire l’attention du lecteur à travers Le Docteur Pascal paru en 1893 sur de

nouvelles techniques expérimentales de guérison et enfin le texte Le rôle du médecin du

Gwen Duval édité en 2014 aborde l’avancée de la vision thérapeutique au XXI siècle. La mise

en résonance de ces textes permet d’analyser la figure du médecin qui tantôt se complait dans

un rôle de médecin de famille mais également en qualité de médecin chercheur au profit de la

science.

Le médecin de famille applique son savoir clinique et ses compétences auprès de ses

patients qu’il rencontre lors de visites. G.Duval évoque « une profession de prestige » Leur

rôle est très important, le médecin de terrain est le rempart entre la maladie et une possible

guérison. Possédant le savoir et la connaissance grâce a ses études, il a pour mission première

de guérir son patient .Sa proximité avec le peuple lui cède une place privilégiée ,sentiment

accentué si le malade nécessite des visites a domicile régulières,Céline met en évidence cette

routine médicale primordiale pour la survie du patient « Elle a duré des semaines , la maladie

de Bebert.J’y suis allé deux fois par jour » La dévotion du praticien auprès de ses malades se

terminent a la guérison ou au décès de ce dernier . telle est le rôle premier d’un médecin de

famille dévoué a une profession qui sert l’Homme qui soit riche ou pauvre, tout le monde peut

tomber malade .Balzac dresse le portrait a travers la maladie de l’enfant très pauvre que le

médecin de campagne ne peut guérir,d’une société égoïste centré sur le pouvoir de l’argent ou

la souffrance silencieuse des gens démunis n’intéresse personne « Les gens de la campagne

meurent tous philosophiquement,ils souffrent,se taisent,et se couchent a la manière des

animaux »Aux antipodes du clivage entres les riches et les pauvres , le médecin est la pour

exercer sa profession auprès de tous les Hommes.

La proximité de la relation entre le patient et le médecin tient une place capitale dans un

processus de guérison basé sur la confiance entre le malade et son potentiel guérisseur, Balzac

accentue ce lien lors de la visite du docteur Benassis au domicile de l’enfant malade avec une

empathie profonde de ce dernier envers l’enfant « comment , te trouves tu mon petit

homme ? » l’adjectif petit accentue le cote affectueux du docteur face a cet enfant malade.Le

rituel des visites a domicile pour les médecins de famille souligne une routine journalière ,

partie importante du travail de médecin de famille ainsi il doit se déplacer auprès de ses

malades , faire « des tournées de soulagement et de consolation »selon Zola pour le Docteur

Pascal.Cela insinue que la nécessite de ces visites n’est pas toujours fondée sur un état de

gravité de la maladie mais par le fait que la venue du médecin rassure car il apporte un savoir

imperceptible qui a le pouvoir de guérir un état physique et psychique .La venue du praticien

rassure , il prend alors une place entière au sein de la famille, Zola nomme ces visites comme

« des tournées de soulagement et de consolation »

L’avancée médicale suit son temps et son évolution s’est faite sur des siecles.L’impuissance

d’un docteur face a la maladie de son patient est dans l’inconscient des gens impensable car

chaque maladie devrait avoir son remède et parallèlement chaque médecin doit savoir soigner

toutes les maladies s’il endosse le rôle de guérisseur du peuple.Le médecin se confronte

malgré lui aux limites de la médecine et de nouveaux remèdes des lors il ne peut guérir son

patient ne possédant pas les moyens pour le faire correctement et doit avouer avec sagesse son

ignorance face au traitement possible de la maladie.Celine exprime le désarroi de son

personnage le docteur Bardamu « J’avais beau me démener , tout est vain », il suggère la

résignation du docteur qui n’a pas le moyens matériels de soigner son patient.Balzac entraîne

le lecteur également sur l’impuissance du médecin qui ne peut sauver son patient de la mort ,

issue inéluctable de sa destinée « A moins d’un miracle de la nature, la science ne peut le

sauver » Un aveu de faiblesse qui vient ponctuer le fait que le médecin

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