La figure du médecin
Dissertation : La figure du médecin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ayman Pfeiffer • 10 Mai 2019 • Dissertation • 570 Mots (3 Pages) • 524 Vues
Le corpus rentre dans l'objet d'étude du personnage du roman du XVIIeme siècle à nos jours. Il est composé de trois extraits de roman du XIX et XXème siècle : Le Médecin de campagne, écrit par Balzac en 1833, Le Docteur Pascal, rédigé par Zola en 1893 et Voyage au bout de la nuit de Céline écrit au début du XXème siècle. Par la suite, nous verrons quelles sont les dures réalités de leur métier les trois médecins des textes du corpus sont-ils confrontés.
Tout d'abord, on remarque que dans les trois extraits, il y a une sorte de connotation divine, le médecin apparaît comme un Dieu ; les patients mettent tous leurs espoirs de guérison entre ses mains. Dans le texte de Balzac, à la ligne 24, « Il est donc au plus mal, mon pauvre gars ? », on nous montre toute l'inquiétude de la mère. À la ligne 30, où Benassis s'esclaffe « Mon Dieu ! », on évoque le terme de « miracle » qui permettrait à Jacques de s'en sortir, soit une chance minime. Dans Le Docteur Pascal, à la ligne 26, Clotilde évoque le docteur Pascal comme « un vrai Bon Dieu » qui avait le pouvoir de faire des miracles, et de guérir les patients. Cette évocation peut être contradictoire car on disait une ligne plus tôt que Clotilde était très croyante, alors qu'ici elle associe Dieu au docteur. On parle une nouvelle fois de miracle à la ligne 23 « miraculeusement soulagés ». Dans le roman de Céline, la tante de Bébert, qui a pratiquement perdu tout espoir, fût abattue; elle s'écria « Mon Dieu ! mon Dieu ! » à la ligne 31, l'évoquant comme dernier espoir d'un miracle pour guérir son pauvre enfant. On peut en déduire que dans chaque extrait, les patients attendent du médecin un miracle car lui seul en a le pouvoir ; il est vu comme un Dieu, un
Puis, on remarque que les trois extraits évoquent la souffrance des patients et de leur entourage. Dans le roman de Balzac, on utilise un point de vue interne dans le but de mettre en avant la réaction des personnages face à la souffrance du malade : « Il fut frappé de l’extrême maigreur de cet enfant, qui n’avait plus que les os » lignes 1-2. L’inquiétude de l’entourage est perceptible dans les paroles au discours direct : « Il est plus mal, mon pauvre gars ? » ligne 24. Dans le texte de Zola, on ne donne pas de visage précis à la souffrance; on évoque des pluriels : « les bouches hurlantes » ligne 36 et « les sueurs froides » ligne 37. Dans Voyage au bout de la nuit, on multiplie les descriptions de la souffrance du corps : « Il se mit à perdre du poids chaque jour » ligne 17, « un peu de chair jaunie et mobile lui tenait au corps » lignes 17-18. La compassion des proches est visible dans le chagrin de la famille. Le champ lexical des pleurs parcourt le texte : « pleurnicher » ligne 25, « son chagrin » ligne 28, « à force de pleurer » ligne 32, « en sanglotant » ligne 35. On peut donc en conclure que la souffrance n’apparaît pas comme une malédiction ou un châtiment comme cela est évoqué dans les extraits de Céline et Balzac, mais comme le destin de l'homme.
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