La faillite
Analyse sectorielle : La faillite. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Décembre 2013 • Analyse sectorielle • 1 013 Mots (5 Pages) • 821 Vues
FAILLITE
Terme générique et commode recouvrant l'ensemble des procédures qui peuvent être engagées contre un commerçant ou une entreprise pour les amener à payer leurs créanciers (règlement judiciaire, liquidation des biens, banqueroute). Mais, au sens littéral du mot, la faillite est une mesure répressive ayant un caractère personnel contre un commerçant ou contre les dirigeants d'une entreprise.
Faillite et règlement judiciaire
La défaillance qui va dessaisir le commerçant exige un jugement préalable du tribunal, qui constate la cessation des paiements. Cette dernière ne se confond pas avec l'insolvabilité, qui résulterait de ce que l'actif serait devenu inférieur au passif. Une personne dont l'actif est encore supérieur au passif, mais se trouve indisponible, peut cesser ses paiements. Le jugement qui déclare la cessation de paiement en fixe la date, qui peut remonter assez loin dans le temps si le commerçant avait dissimulé, par des procédés factices, la cessation de ses paiements. Le même jugement nomme les organes de la procédure entamée: d'une part, le syndic en cas de faillite ou l'administration en cas de règlement judiciaire, qui représenteront la masse des créanciers et, d'autre part, le juge commissaire qui est chargé d'accélérer les opérations. Cette distinction entre faillite et règlement judiciaire correspond à une hiérarchie dans les sanctions commerciales dont sont passibles ceux qui cessent leurs paiements. La solution la plus douce pour le défaillant est le règlement judiciaire, qui l'autorise à continuer à gérer son patrimoine en accord avec l'administrateur judiciaire, alors qu'en cas de faillite le dessaisissement est total, à l'exception des actes concernant les biens déclarés par la loi insaisissables. En outre, la faillite seule produit certaines déchéances.
Cinq cas de faillite obligatoire
Les cas de faillite obligatoire sont énumérés à l'article 106 du Code de commerce et sont au nombre de cinq.
Il s'agit: 1) de ceux qui ont soustrait la comptabilité de l'entreprise, détourné ou dissimulé une partie de l'actif ou reconnu frauduleusement des dettes qui n'existaient pas; 2) de ceux qui ont exercé une activité commerciale personnelle par personne physique ou morale interposée; 3) de ceux qui ont usé des biens sociaux comme de leurs biens propres; 4) de ceux qui ont, par leur dol, obtenu pour leurs entreprises ou pour eux-mêmes un concordat par la suite annulé; 5) de ceux qui ont commis des actes de mauvaise foi ou des imprudences inexcusables, ou ont enfreint gravement les règles et usages du commerce.
Les cas de faillite facultative, laissés à l'appréciation du tribunal, sont les suivants: incompétence manifeste, non-déclaration de la cessation des paiements dans un délai de quinze jours, mise en état de liquidation des biens ou non-obtention d'un concordat en état de liquidation judiciaire, insuffisance d'actif.
Du point de vue politique, le failli n'est plus électeur ni éligible. Dans l'ordre civique, il ne peut être juré, ni témoin dans les actes notariés, il ne peut plus porter ses décorations et perd de plein droit son grade d'officier de réserve. La loi du 30 août 1947 est intervenue pour lui interdire toute profession industrielle ou commerciale. D'autres professions sont fermées au failli: fonctions publiques,
...