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Rapport de stage à COCA

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Par   •  11 Février 2019  •  Dissertation  •  3 466 Mots (14 Pages)  •  563 Vues

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Introduction

           Depuis très longtemps, le charbon noir ou charbon de bois constitue la principale source d’énergie de cuisson des pays du Sud. Par exemple, en Afrique subsaharienne, il représente plus de trois quarts de la consommation en énergie des ménages. Son exploitation inégalée expose les forêts à des dégradations importantes et à des risques environnementaux majeurs. Au même titre la combustion du charbon-fossile, dans le reste du monde, est responsable de 44, 1 % des émissions de CO2 dues à l’énergie en 2016 et participe évidemment au réchauffement climatique.
         Dans ce contexte, la recherche d’une autre source d’énergie non polluante et bénéfiques pour l’environnement s’avère nécessaire. Parmi ces sources quasi-propres, nous avons le charbon vert qui semble être une alternative très séduisante au bois-énergie. C’est dans cette perspective que s’inscrit notre projet charbon propre : charbon vert.
         Afin de mieux appréhender notre sujet, nous allons d’abord définir les termes clés de notre étude, notamment, le charbon propre et le charbon vert en rappelant aussi leurs contextes. Ensuite, nous allons décrire les principales matières premières probables et utilisées, ainsi que le procédé de fabrication du charbon vert. Enfin, nous allons terminer par les avantages et inconvénients sans oublier de donner des exemples de projets existants.

  1. Contexte et définition du charbon propre et vert

      Dans un monde ruiné par le réchauffement climatique et une déforestation sans précédente, des mesures draconiennes, permettant de stopper les dégâts engendrés par l’être humain, méritent d’être prises. C’est dans cette logique que nous définirons successivement les termes charbon, charbon propre et charbon vert tout en rappelant le point noir déclenchant les deux derniers.

  1. Le charbon     

    Le charbon est un terme générique qui désigne des roches sédimentaires d'origine biochimique et riches en carbone. Ces roches sont des combustibles fossiles qui se sont formées au Carbonifère, par lente transformation d'organismes morts sédimentés, sous l'action de la pression et de la température au cours des temps géologiques. Peu à peu, la tourbe constituée par les organismes morts se transforme ainsi en charbon, d'abord sous la forme de houille, puis de lignite et enfin d'anthracite. Le charbon fut la source d'énergie de la révolution industrielle du XIXe siècle et ne fut supplanté comme source d'énergie principale en Occident qu'au XXe siècle, avec l'essor du pétrole.

     Aujourd'hui, cette source d'énergie fait débat, puisque ses réserves sont plus importantes que celles du pétrole mais que son bilan environnemental est très défavorable puisqu’il est, en partie, responsable de plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique. Face à de lourdes conséquences engendrées par la combustion du charbon, un nouveau concept a pris naissance le charbon propre.

  1. Le charbon propre

     Le charbon propre n’est pas une catégorie particulière de houille, ni un nouveau type de charbon mais un concept : utiliser du charbon pour produire plus d’énergie tout en polluant très peu. Ce concept a émergé du besoin des économies de disposer d'une énergie moins chère et avec des stocks plus importants que le pétrole, tout en satisfaisant les sociétés qui veulent moins de pollutions locales (smog, pluies acides) et globales (effet de serre).

   Ainsi, le charbon propre est un ensemble de techniques permettant de réduire les émissions de polluants (oxydes de soufre et d’azote, particules) et de produire plus d’énergie avec moins de charbon, ce qui a pour effet de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Parmi les mesures éminentes de réduction des émissions de CO2 prises sous le concept de charbon propre, nous avons le charbon vert.

  1. Le charbon vert

    En vue de la définition du charbon propre, on peut affirmer que le charbon vert entre dans le cadre du concept de charbon propre. En effet, le charbon vert est du charbon produit à partir de résidus biodégradables riches en carbone, principalement à partir de résidus agricoles et de résidus ménagers. Il se présente sous forme de briquettes ou de boules de la taille de morceaux de charbon de bois traditionnel et pourrait servir dans la plupart des fours utilisés dans les pays du Sud. En théorie, c’est donc un produit similaire au charbon de bois tant par son aspect que par son utilisation qui permet d’éviter la coupe des arbres et réduire indirectement les émissions de CO2.  Il existe cependant plusieurs résidus pouvant être transformé en charbon vert.

  1. La matière première du charbon vert

      L’ensemble des produits permettant d’obtenir du charbon vert peuvent être classés en deux grandes catégories à savoir les résidus végétaux agro-industries et agricoles.

       2.1 Résidus végétaux agro-industries

Les résidus agro-industries sont les déchets agricoles issus des industries agro-alimentaires. Parmi ces résidus, on peut citer :

  • Les coques d’arachides qui sont les principaux déchets obtenus après décorticage de l’arachide.
  • Les coques de palmiste sont issues du concassage des noix après extraction de l’huile de palme. La noix de palmiste sert à produire de l’huile de palmiste.
  • La bagasse est le premier résidu de la canne à sucre, après extraction du jus trouble sucré.
  • Les balles de riz est constituée par la coque du riz. C’est un résidu important issu des unités de décorticage des rizeries.
  • Les sciures de bois sont des résidus provenant du sciage du bois. Il se présente presque sous forme de poudre. On les trouve principalement et en quantité assez importante au niveau des grandes scieries. Les sciures de bois et copeaux sont considérés au niveau des scieries comme des déchets et sont évacués le plus souvent dans des décharges publiques.

2.2 Résidus végétaux agricoles

      Contrairement aux résidus agro-industries, les résidus végétaux agricoles sont les déchets agricoles issus directement des champs après les récoltes. Parmi ces résidus, on peut citer :

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