Prevention Des Tms Dans Le Btp
Mémoire : Prevention Des Tms Dans Le Btp. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar so914200 • 5 Février 2013 • 1 134 Mots (5 Pages) • 1 311 Vues
Selon les données de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent 85 % des causes de maladies professionnelles reconnues pour les actifs du régime général. Si le coût financier est important pour les entreprises, les conséquences des TMS vont bien au-delà : entraînant des douleurs pouvant devenir invalidantes et conduire à des incapacités de travail, elles menacent l’activité même des entreprises.
Ces pathologies sont particulièrement présentes dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Mais le secteur agit depuis longtemps pour les réduire : des solutions existent, l’heure est à la mobilisation des dirigeants.
TMS : la maladie professionnelle la plus répandue en France.
Les troubles musculosquelettiques affectent principalement les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs au niveau des articulations des membres supérieurs (épaules, coudes, mains, poignets) et inférieurs (genoux, chevilles) ainsi que la colonne vertébrale.
Elles sont responsables de fortes douleurs, mais surtout, entraînent une gêne fonctionnelle, préjudiciable dans un contexte professionnel, car elles diminuent la performance du salarié. À terme, les douleurs, de plus en plus gênantes, voire invalidantes peuvent conduire à une incapacité de travail.
5 catégories de TMS, relevant des tableaux du régime général numéros 57, 69, 79, 97 et 98 sont reconnues et indemnisées :
tableau 57* : affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
tableau 69 : affections main-bras provoquées par les vibrations de machines-outils
tableau 79 : lésions chroniques du ménisque
tableau 97 : affections chroniques du rachis lombaire dues aux vibrations
tableau 98 : affections chroniques du rachis lombaire dues au port de charges lourdes
Source CNAMTS 2007
*modifié par décret du 17 octobre 2011 – cf notre article du vendredi 4 novembre « La partie A du tableau 57 est enfin révisée »
Les TMS sont responsables d’une quinzaine d’affections :
- du dos : sciatique, hernie discale, cruralgie
- des épaules : tendinite de la coiffe des rotateurs
- du coude : bursite (inflammations de la bourse séreuse - enveloppe qui entoure l’articulation (épaule, coude, rotule…) ou hygroma, épicondyte (tennis elbow), épitrochléite
- de la main : syndrome du canal carpien (le TMS le plus répandu)
- du genou : bursite ou hygroma, compression du nerf sciatique
- de la rotule : tendinite du talon d’Achille
Les TMS dans le BTP
Comme d'autres secteurs professionnels - industrie agroalimentaire, grande distribution, services à la personne, secteur hospitalier… - le BTP compte de nombreux facteurs de risques susceptibles de favoriser l’apparition des TMS.
Les chiffres des TMS dans le BTP
92 % des maladies professionnelles
5.369 TMS sur un total de 5.851 maladies professionnelles pour le BTP
Une progression de 20 % des TMS chaque année (5.369 en 2009)
Elles entraînent près d’un million de journées de travail perdues
9 arrêts de travail sur 10 sont dus aux TMS
Les arrêts de travail liés aux TMS durent longtemps
Environnement de travail, gestes et postures, utilisation d’outils manuels et/ou vibrants, aléas climatiques… les facteurs favorables à l‘apparition de TMS ne manquent pas.
Ils sont communément classés en quatre familles :
facteurs organisationnels ou situations de travail difficiles : délais d’exécution tendus, des postes de travail mal organisés (stockage inadapté, éloigné...), des matériels d’aide à la manutention inexistants ou inadaptés…
facteurs biomécaniques : postures contraignantes ou statiques, port de charges importantes, mouvements ou gestes répétés…
facteurs individuels : l’âge du salarié, son ancienneté sur des postes difficiles constituent des facteurs propices à l’apparition des TMS
facteurs aggravants : conditions climatiques, vibrations, stress...
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