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Perception de l'absurde

Étude de cas : Perception de l'absurde. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2021  •  Étude de cas  •  1 526 Mots (7 Pages)  •  440 Vues

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INTRODUCTION

L’Etranger d’Albert Camus incarne au lecteur l’histoire d’un personnage indifférent à tout ce qui l’entoure, à sa mère, à Marie qui l’aime en un mot, il s’agit d’une personne naïve qui ignore toutes les conventions sociales et donne libre cours à ses réactions absurdes (un être-pour-soi). Compte tenu de ces quatre coups de pistolet donnés à L’Arabe, Meursault goûtera la vie de la prison ; une période de privation et d’insatisfaction à l’attente de la sentence inéluctable. Plus bas nous allons nous pencher sur le côté absurde de ce roman.

  1. LA PERCEPTION DE L’ABSURDE CHEZ MEURSAULT
  1. La personnalité de meursault

L’absurde est la théorie de non-sens qui « naît de la confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde ». Lorsque nous réalisons que nos actions quotidiennes deviennent des habitudes, et que nous ne pourrons pas nous échapper de la mort, nous voulons chercher à connaître notre raison d’être (appel humain). Toutefois, le monde ne peut pas nous donner des réponses, même les religions n’offrent pas de réponse à l’homme absurde (silence déraisonnable du monde). Ainsi, l’homme vit dans un monde dont il ne comprend pas le sens et la vie devient absurde et irrationnelle. Ce raisonnement absurde et vision de la vie sont adoptés par Meursault. La vie de celui-ci est machinale et routinière. Il se lève, va au travail, mange, retourne chez lui, soupe, et il dort. Il a affirmé lui-même : « J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude. »

  1. Un personnage sensuel

Meursault est très sensible à la nature qui l’entoure, aux variations de la lumière, aux messages que lui envoient ses cinq sens. Ex. chapitre II de la première partie : il ne cesse de faire des remarques concernant la météorologie : « Il faisait bon », « L’après-midi était beau », « le ciel s’est assombri, et j’ai cru que nous allions avoir un orage d’été. », « l’air avait fraîchi et j’ai eu un peu froid ». De plus, il passe son temps à regarder les gens qui se promènent dans la rue et à les décrire très précisément : « deux petits garçons en costume marin, la culotte au-dessus du genou, un peu empêtrés dans leurs vêtements raides, et une petite fille avec un gros nœud rose et des souliers noirs vernis. Derrière eux, une mère énorme en robe de soie marron […]. » Il convient d’ajouter à ceci tout l’érotisme que le personnage de Marie apporte dans le texte, depuis les caresses clairement évoquées jusqu’à « l’odeur de sel que ses cheveux avaient laissée » dans le lit.

Meursault peut être prisonnier de ses sens : parfois les sensations sont tellement fortes qu’elles le submergent et l’anéantissent presque : c’est le cas lors de l’enterrement de sa mère, et sur la plage, lorsqu’il tue l’Arabe « à cause du soleil ». Le ciel, le soleil sont omniprésents dans tous les épisodes ou presque : Meursault est comme un baromètre de l’univers physique.

  1. Le caractère absurde de meursault

Le premier aspect représentatif de l ’absurde chez Meursault est sa perception de la vie et son raisonnement absurde. Lors de son séjour en prison, il a réalisé finalement, à travers sa routine qui se répète, qu’il n’y avait pas d’issue. Il a compris ce que l’infirmière lui a dit lors de l’enterrement de sa mère ; il n’y a pas de moyens pour s’échapper de la prison, ni de la mort. « Mais tout le monde savait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Dans le fond, je n’ignorais pas que mourir à trente ans ou à soixante ans importe peu puisque, naturellement, dans les deux cas, d’autres hommes et d’autres femmes vivront, et cela, pendant des milliers d’années. » Il savait qu’il allait mourir un jour, donc à la fin du livre, quand il était condamné à mort, il n’avait pas peur et il acceptait sa mort. « Elles annonçaient des départs pour un monde qui maintenant m’était à jamais indifférent. /Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. » À la fin du roman, Meursault a compris réellement que la vie est absurde et n’a pas de sens. Il s’est ouvert à la « tendre indifférence du monde » et il n’a pas eu de réponses ; c’est le silence déraisonnable du monde. Cela dit, le raisonnement absurde de Meursault est la raison pour laquelle il perçoit la vie comme étant irrationnelle. Son raisonnement est aussi la source du comportement absurde de Meursault.

Un deuxième aspect absurde qui se retrouve chez Meursault est la façon dont il agit. Tout d’abord, Meursault est indifférent. Puisque l’homme finit par mourir, l’homme absurde sait que ce qu’il fait n’a pas d’importance et est insignifiant. C’est pour cela qu’il est indifférent et n’accorde pas d’importance à ses relations avec les autres. Cette conscience de la vie absurde explique l’indifférence qu’a éprouvée Meursault tout au long du roman.

  1. LE CARACTERE ABSURDE DE MEURSAULT APRES L’ENTERREMENT DE SA MERE
  1. Un homme indifférent

Meursault n’est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner. Il aurait dû pleurer à l’enterrement de sa mère, ne pas fumer, demander à voir le corps, etc. mais il a fait ce qu’il ressentait l’envie ou la possibilité de faire. C’est cela qui lui sera reproché, et le conduira à la mort. Il n’aurait pas dû aller voir un film de Fernandel le lendemain soir, ni commencer une « liaison irrégulière », comme le lui reprochera l’avocat général.

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