Les singularités du management culturel
Dissertation : Les singularités du management culturel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eleonorec • 3 Février 2016 • Dissertation • 1 662 Mots (7 Pages) • 731 Vues
Les singularités du management culturel
A - Un métier polyvalent au sein d’organisations
1) La primordialité de la passion
Les intervenants ont presque tous mentionné cet aspect du métier : la passion de la culture, de l’art, est nécessaire et indispensable pour trouver la force de persévérer dans ce métier. Les raisons sont multiples : tout d’abord la passion est une des caractéristique intrinsèque des productions artistiques. En effet, comme l’a mentionné le PDG de la maison d’édition Univers Poche, il cherche à détecter les auteurs qui écrivent par nécessité, qui ne peuvent pas vivre sans l’écriture. Ces écrivains, qui ont l’écriture dans la peau, arriveront à produire une oeuvre différente et qualitative. Ensuite, la passion est nécessaire car les conditions de travail sont difficiles, et rares sont les salaires élevés dans le champ culturel. La précarité est permanente dans les métiers du management artistique. Les acteurs de ce secteur sont soumis à beaucoup d’angoisse et de stress, doivent faire preuve d’une extrême flexibilité et réactivité dans leur travail de tous les jours, ainsi que d’une grande mobilité. Comme l’a dit Mathilde Cocq, administratrice de la MAC de Créteil « sans passion on ne tiendrait pas longtemps dans ce travail, c’est dur mais il suffit qu’on se retrouve un soir à un spectacle pour comprendre pourquoi on est là». Enfin, la passion dans les métiers du champ culturel s’oppose à une méfiance envers le monde de l’argent, des entreprises et des marchés, pour faire place à une activité plus noble, qui fait du sens.
Importance du réseau et relations informelles
Les acteurs de ce réseau partagent entre eux plus qu’un simple intérêt, mais bel et bien la passion dont on vient de parler. Ainsi invariablement les relations vont au delà de relations simplement professionnelles. Même dans son travail de tous les jours, Mathilde Cocq dit que l’aspect humain et presque psychologique est très important, le mode de coordination entre les employés est informel et affectif, si bien qu’il peut parfois être difficile pour elle d’avoir de l’autorité tout en restant quelqu’un de sympathique. Il est fondamental de bien être intégré dans son réseau tant les acteurs de ce réseau ont besoin des uns des autres pour pouvoir fonctionner. On peut également voir grâce au parcours de tous les intervenants l’importance du réseau, qui leur a permis de rebondir, de faire évoluer leur carrière: «Ce poste venait de se libérer, et untel, avec qui j’avais travaillé sur tel évènement, à pensé à moi» a-t-on pu entendre à plusieurs reprises.
La variété des cultures
Au sein du secteur culturel on peut toutefois distinguer différents types d’entreprises, d’établissements ou d’organisations. On fera par la suite la distinction entre les grosses structures comme les majors, et les structures plus petites, plus indépendantes et spécialisées. Ces différentes structures ne vont pas avoir les mêmes enjeux au quotidien, mais également pas la même notion de la hiérarchie ou des relations interpersonnelles. Les structures indépendantes, comme Pretty Pictures dans l’industrie cinématographique ou Octopus pour l’industrie musicale vont être organisées de manière peu formelles et peu hiérarchisée, avec un nombre d’employés restreints.
On peut entendre également comme la variété des cultures le phénomène d’intervention d’art en entreprise. Les entreprises emploient des artistes, généralement indépendants, pour faire travailler l’organisation et ses individus sur eux-mêmes ou encore pour proposer leurs oeuvres au sein d’un projet de l’entreprise. Cette démarche permet de bénéficier d’un regard extérieur sur l’entreprise par un individu qui a une certaine vision du monde, transmise à travers ses oeuvres.
B - La mise à disposition d’un produit culturel sur le marché
1) L’offre d’un produit culturel : entre généralisation, spécialisation et originalité
L’offre des produits culturels est balancée entre les oeuvres destinées à toucher le plus grand nombre et des oeuvres plus ambitieuses qui visent des niches. Généralement, les structures indépendantes proposent des oeuvres plus pointues, qui n’auront donc pas la même répercussion auprès du public. Les majors vont davantage proposer des artistes, des oeuvres connues ayant une cible la plus large possible. Les majors musicales vont produire des artistes connus, les majors cinématographique vont distribuer des blockbusters.
La Maison des Arts de Créteil alterne son offre de spectacles et évènements de manière à satisfaire les deux parties : En saison, elle doit proposer des oeuvres qui s’ouvrent à une public plus large, des ateliers de sensibilisation à la création artistique sont organisés dans le studio, et un tiers des spectacles proposés par an visent le jeune public. D’un autre côté, EXIT est un festival dédié aux arts visuels et numériques, qui propose des productions un peu plus pointues qui a également valeur de découvreur de talents.
Chez Univers Poche, les livres sélectionnés sont ceux qui sont originaux. Par exemple pour les livres policiers, l’éditeur recherche des auteurs dont l’univers est unique, et qui ne recroisera par l’univers d’un autre auteur.
Le marketing du produit culturel et l’importance du bouche à oreille et des prescripteurs
Selon les différentes industries culturelles,
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