Le rôle De L'investissement Dans Les Fluctuations De La Croissance Des Pays Industrialisés
Rapports de Stage : Le rôle De L'investissement Dans Les Fluctuations De La Croissance Des Pays Industrialisés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar docomls • 31 Mars 2013 • 1 048 Mots (5 Pages) • 1 254 Vues
Le rôle de l’investissement dans les fluctuations de la croissance des pays industrialisés
Peut-on réguler la croissance en agissant sur l’investissement ?
1. L’investissement, au cœur de la croissance
Dans l’analyse keynésienne, l’investissement est un moteur de la croissance à double titre : un investissement est d’abord un élément de la demande finale, mais aussi une source de revenu pour d’autres agents et donc l’initiateur d’un cercle vertueux de la croissance. En termes de demande, l’investissement est donc facteur d’une augmentation plus que proportionnelle de la demande : c’est le principe du multiplicateur. De plus, dans une logique d’offre, il permet d’améliorer les conditions de production et donc d’adapter la production globale aux variations de la demande : c’est le principe de l’accélérateur . Clark a mis en évidence ce qu’il appelle une « relation technique » entre variations de la demande et variations de l’investissement, celui-ci étant plus volatile que la demande. On a donc :
Kt = vYt
Tinbergen ayant établi une contestation empirique de cette relation, on peut nuancer ce mécanisme en introduisant la notion d’accélérateur flexible que l’on doit à Koyck : l’investissement s’ajuste avec retard aux variations de la demande.
Si l’on prend en compte la théorie classique, cette deuxième constatation renforce l’importance du rôle de l’investissement dans la croissance. Les classiques mettent en effet l’offre au centre de la croissance. Pour Say, « l’offre crée sa propre demande » (interprétation de Keynes) : un investissement engendre forcément de la croissance.
De fait, le taux d’investissement (FBCF / VA) est souvent utilisé comme indicateur macroéconomique pour mesurer la santé d’une économie nationale (ou d’une entreprise) et anticiper le taux de croissance. P. Villieu : « la seule variable reliée de manière robuste à la croissance est le taux d’investissement, quel que soit le pays, la période et les autres variables considérées ».
2. L’instabilité de l’investissement engendre des fluctuations importantes de la croissance
Dès 1908, préfigurant les travaux de Clark, Aftalion faisait de l’investissement le principal mécanisme explicatif des fluctuations de la croissance. Une réduction, aussi modérée qu’elle soit, de la demande engendrant une diminution plus que proportionnelle de l’investissement, il peut se produire un effondrement de la demande globale et donc une crise de surproduction (volatilité de l’investissement par rapport à la croissance).
En 1939, Samuelson met en évidence le mécanisme de l’oscillateur , combinaison des effets du multiplicateur et de l’accélérateur : celle-ci débouche le plus souvent sur une forte instabilité conjoncturelle du fait du défaut d’ajustement entre l’investissement réalisé par les entreprises et la proportion de leur revenu qu’épargnent les ménages. L’équilibre ex ante entre investissement et épargne n’est donc pas atteint et il n’existe aucun mécanisme capable de rééquilibrer l’économie. Elle est donc en déséquilibre structurel.
En fait, c’est moins les fluctuations de l’investissement qui expliquent celles de la croissance (22 % de la croissance des Trente Glorieuses selon Carré, Dubois et Malinvaud) que celle du « résidu » exogène mis en évidence par Robert Solow, auquel on assimile le progrès technique (50 % de cette même croissance). Mais ce progrès technique est étroitement lié à l’investissement, principal facteur de
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