Le duopole Boeing
Commentaire de texte : Le duopole Boeing. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clubbers06 • 28 Avril 2015 • Commentaire de texte • 1 150 Mots (5 Pages) • 664 Vues
Le duopole Boeing
–
Airbus
: le
paradoxe Airbus
Depuis le début des années 2000, Airbus fait jeu égal avec Boieng
: certaines années,
Airbus a vendu plus d’avions que son rival. 2007, année exceptionnelle, a été plus favorable
à Boeing, 1415 avions vendus, contre 1341 pour Airbus. Mai
s ce dernier a livré plus
d’appareils que son concurrent
. Rappelons quelques chiffres
: durant les années 1955 et 1960,
Caravelle a été commercialisée à 272 exemplaires, Concorde produit à 16. Airbus a dépassé
les 5000 exemplaires livrés. Les deux avionn
eurs disposent actuellement de 5 à 6 années de
plan de charge, et escomptent encore en 2008 entre 600 et 800 commandes. Les courts et
moyens courriers monocouloirs sont les plus commandés (famille A320
et B737), mais les
moins chers
; les appareils in
termédiaires moyens
-
longs courriers connaissent un certain
succès (A330, B777)
; une reprise des ventes de longs courriers gros porteurs est en cours
(nouvelle version du B747, projet du B787
; A380 et projet du A350), aux prix beaucoup plus
élevés, avec
des variations selon le type d’appareil
: le coût final varie en fonction des
équipements demandés par les compagnies (nombre de sièges, catégories, etc.)
Or, depuis bientôt trois ans, EADS/Airbus est en crise. Une crise de management
d’abord, sur fond
de rivalités franco
-
allemande et internes franco
–
françaises, où les
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-
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préoccupations de pouvoir ont plus mobilisé les dirigeants que le suivi technique des
programmes. Ces luttes internes datent de la fusion Aérospatiale/Matra en 1999, puis de la
création d
’EADS avec un pacte d’actionnaires favorable à Lagardère et à l’allemand Daimler
en 2000, où se mêlent ambitions personnelles, manoeuvres politiques, surtout après la mort
de J.L. Lagardère ; elles aboutissent (outre l’affaire Clearsteam qui déstabilise u
ne partie des
dirigeants) à l’échec du clan des «
Matra Boys
» et à la démission en chaîne de dirigeants
soupçonnés de délits d’initiés, dont le PDG N. Forgeard (ventes massives d’actions et de
stock options avant que ne soient annoncés les difficultés d
e production de l’A380 provoquant
une chute de la valeur des actions EADS.). Ensuite, les difficultés industrielles dans
l’assemblage de l’A380 sur le site d’AéroConstellation à Blagnac bloquent l’avancée de la
chaîne de production, retardent les premières
livraisons de près de deux ans, entraînent des
indemnités de retard à payer aux compagnies aériennes, affaiblissent les entrées de recettes et
entraînent un déficit d’Airbus et d’EADS jusqu’alors bénéficiaires. Le non suivi des
prescriptions d’installatio
n du câblage par les usines de Hambourg ne permettent pas
l’assemblage de l’avion comme prévu, et de nombreux salariés allemands doivent venir
travailler à Toulouse pour réparer ces erreurs. De plus le projet de l’A350, présenté
hâtivement, est «
retoqué
» par les compagnies aériennes, qui réclament un avion plus
élaboré, ce qui entraîne de nouvelles dépenses financières (10 Md. d’euros et des délais
allongés. Dernier avatar, le retard de l’A400M (problèmes de moteurs). Airbus, et du coup
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