Le crowdfunding ou financement participatif
Dissertation : Le crowdfunding ou financement participatif. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mertez • 4 Décembre 2018 • Dissertation • 2 110 Mots (9 Pages) • 1 537 Vues
Tache finale actualité économique et financière
Le crowdfunding ou financement participatif
Introduction :
Le crowdfunding ou le financement participatif est une façon pour les entreprises de récolter des fonds pour leurs projets sans passer par une banque. Dans la majeure partie des cas, cette récolte résulte de l’association d’un grand nombre de personnes qui investissent un petit montant afin de financer les porteurs de projet. Ce moyen permet également de rassembler plusieurs personnes au sein d’un projet ou d’une cause.
On distingue quatre grands types de financement participatif :
- Le financement participatif par don : Une personne physique ou morale donne de l’argent sans ne rien attendre en retour (exemple : le secours populaire souhaite recueillir des fonds pour construire un centre d’accueil)
- Le financement participatif avec récompense : Une personne physique ou morale donne de l’argent en échange d’une récompense (exemple : une personne souhaite construire une voiture 100% électrique, le fait de proposer aux financeurs de faire un tour de la voiture une fois terminée est considéré comme une récompense)
- L’investissement participatif : Une personne physique ou morale investit dans un projet à condition d’acquérir des parts dans l’entreprise financée (exemple : une entreprise recherche 50 000€ pour un projet, une personne investit et son nombre de parts sociales sera calculé en fonction de son investissement. Il devient donc un actionnaire)
- Le financement participatif par prêt : Une personne physique ou morale prête une somme afin de financer un projet. Le porteur du projet décide si la somme prêtée dont être restitué avec ou sans intérêts.
Synthèse :
Le crowdfunding ou financement participatif est donc de plus en plus présent dans notre société actuelle et permet à un grand nombre de financer leurs projets par un autre biais que les banques ou établissements de crédits. Cependant, il possède des avantages mais aussi des inconvénients.
L’avantage financier est tout d’abord le principal avantage de ce type de financement. En effet, le porteur de projet peut ne pas s’engager à rembourser un emprunt et il conservera ainsi son pouvoir décisionnaire. Un deuxième avantage au crowdfunding est le fait que les procédures sont plus simples tant du côté de l’investisseur que du demandeur. Effectivement, le financement participatif demande moins de travail en amont qu’un prêt ou un investissement en capital et le don est également plus simple car il ne requiert pas de documents administratifs pour l’effectuer, une carte bancaire suffit. Enfin le dernier avantage est la communication car le porteur de projet peut effectuer sa propre campagne afin d’attirer les contributeurs.
Il existe cependant quelques inconvénients à ce type de financement. Tout d’abord les problèmes liés à la non réussite d’une campagne de crowdfunding peut dégrader l’image du projet qui entraine ensuite une perte de crédibilité auprès des internautes. Le porteur du projet s’expose également à un risque financier car il devra communiquer, alimenter et gérer sa campagne de financement participatif. Tout ceci à un coût et ne dois pas être négligé par le porteur du projet. Enfin, excepté le financement par don, les autres financements sont soumis à des commissions sur le montant total levé, seuls les projets ayant aboutis seront visés par ces commissions.
Le financement participatif a suscité un véritable engouement en France depuis quelques années mais son rythme de croissance ralentit. En effet, selon le journal Le Monde, le montant des fonds collectés par la soixantaine de plates-formes recensées connaisse une croissance moins importante que les années précédentes. En 2016, la collecte a progressé de 40 %, à 234 millions d’euros, alors qu’elle avait plus que doublé un an auparavant. Le ralentissement de la croissance du secteur est dû aux sommes récoltées par les projets présentés sur les différentes plates-formes. Par exemple, les prêts participatifs rémunérés, qui sont souscrits le plus souvent par des start-up ou des TPE-PME. En effet, le montant moyen récolté par ce type de dossier s’est ainsi élevé à près de 133 000 euros en 2016, contre 224 000 euros en 2015.
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Le crowdfunding continue cependant à gagner en popularité. Effectivement, depuis 2010, 2,5 millions de personnes ont déjà participer au financement d’un projet que ce soit sous la forme de don, de prêt ou d’investissement au capital. Mais cette popularité s’essouffle puisque le baromètre recensait déjà 2,3 millions d’investisseurs ou donateurs en 2015.
Selon les professionnels du secteur, cela signifie que le marché gagne en maturité. Si la crowdfunding permet à des porteurs de projet de se financer en dehors des banques, elle offre aussi aux particuliers-investisseurs des rendements intéressants. La rentabilité moyenne atteint environ 7 %, selon les chiffres de FPF. Un taux élevé qui s’explique en par la jeunesse du secteur, en effet, peu de dossiers financés ont fait faillite. Quant aux projets d’investissement en capital, l’association professionnelle estime que « seulement » 5% des sociétés financées ont fait défaut.
Après avoir été nombreux à se lancer dans le financement participatif, très peu de plateforme ont su sortir gagnantes sur le marché du crédit à la consommation, une activité fortement régulée qui nécessite un agrément spécifique. Une seule plateforme a réussi à percer sur ce marché, Younited Crédit. Elle possédé la confiance des investisseurs et a réussi à lever des fonds à hauteur de 40 millions d’euros auprès de ses actionnaires historiques (Eurazeo, Crédit mutuel Arkéa, AG2R La Mondiale…) rejoints notamment par Matmut Innovation et, surtout, par Bpifrance, la banque publique d’investissement qui, selon les informations du quotidien Le Monde, a investi plus de 15 millions d’euros.
Younited Crédit ne devrait cependant pas être rentable avant le premier semestre 2019, mais elle a su « vendre » sa croissance dynamique. En mettant en relation des emprunteurs avec des prêteurs aux profils variés (des investisseurs institutionnels le plus souvent, mais aussi des particuliers), l’entreprise a permis d’octroyer plus de 600 millions d’euros d’encours de crédits depuis sa création. Elle compte aujourd’hui 70 000 clients et est présente en Italie et en Espagne.
Après de très bons débuts, une vingtaine de ces nouvelles plateformes de la finance participative ont finalement disparus. Lendix a racheté Finsquare, un de ses concurrents déficitaire, et d’autres ont discrètement fermé boutique, faute d’activité. Le niveau des montants prêtés reste d’ailleurs très modeste. Sur les huit premiers mois de l’année, la production de Lendix en France s’élève à 42 millions d’euros, et celle du numéro dix du secteur, Les Entreprêteurs, n’atteint que 800 000 euros, selon le baromètre Crowdlending.fr. Ce qui, à ce stade, est loin de concurrencer les banques.
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