Le Toyotisme

Dans les années 1970, la crise du fordisme est devenue patente, mais dès les années 1950 chez Toyota on avait lancé une réflexion sur la manière d'en dépasser les défauts et les limites. Les travaux de Taiichi Ohno aboutissent à un système de production que le Japon exporte dans le monde entier. A l'époque le président de Toyota déclarait ceci : " Il faut absolument rattraper les Etats-Unis, au sinon l'industrie automobile japonaise va mourir ".

Ce système couramment appelé le toyotisme, est connu sous d'autres noms : juste à temps (just in time), production svelte (Lean production) ou encore cinq zéros.

Il se définit selon cinq principes:

- Zéro délai : L'entreprise doit être très réactive et éliminer les temps morts. C'est le principe du just in time. Pour y arriver il faut mettre en place des processus facilement reprogrammables et adaptables.

- Zéro stock : Le toyotisme vise à réduire au maximum le stockage des produits finis comme des consommations intermédiaires. Pour cela, on renverse la logique : on part de la demande pour arriver à la production. Chaque voiture produite doit être déjà vendue. Donc pas délais, pas de stock.

- Zéro papier : L'entreprise doit éliminer toute la paperasse qui encombre la production. Il faut limiter les procédures administratives complexes qui ralentissent le processus de décision. Un seul document accompagne le produit de la commande à travers toutes les étapes de la production c'est le kanban.

- Zéro panne : La machine productive ne doit jamais s'arrêter ou ralentir. Le moindre grain de sable pèse lourd dans ce domaine. L'entretien et la fiabilité sont donc essentiels.

- Zéro défauts : Pas de coulage ni de rebut. Les produits doivent être irréprochables pour éliminer les retours, les réparations sous garantie et les coûts attenants.

Le toyotisme, en effet sous-entend une modification de la culture d'entreprise. La responsabilisation de chacun en est la pièce maîtresse. Mais l'Occident n'a souvent retenu de cette responsabilisation individuelle que le pire de ses aspects : l'introduction de l'angoisse comme méthode de gestion des hommes.

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