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L'homme, un être naturellement associal

Fiche de lecture : L'homme, un être naturellement associal. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  1 327 Mots (6 Pages)  •  1 160 Vues

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ICertes, la société semble être une source de contrainte pour l'individu, à la fois à cause du droit et de la vie avec autrui

AL'homme, un être naturellement asocial

Si la société est une source de contrainte pour l'individu, c'est parce que l'homme est fondamentalement un être asocial qui a été contraint de former une société. C'est en particulier ce que défendent les partisans du contractualisme, comme Rousseau ou Hobbes.

Pour Hobbes, l'état de nature est un état de guerre de tous contre tous, car « l'homme est un loup pour l'homme » (citation de Plaute dans Asinaria). L'homme serait naturellement méchant et agressif (Léviathan).

Pour Rousseau, les hommes ne sont pas naturellement agressifs les uns envers les autres, mais ils sont naturellement solitaires (Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes).

BLe droit, source de contrainte

La justice instituée par l'État est une source de contrainte pour l'individu. En effet, elle s'appuie sur une limitation des libertés individuelles.

On peut évoquer la fondation de l'État selon Hobbes : elle passe par la création d'une autorité politique (le Léviathan) à qui les hommes délèguent leurs libertés en échange de leur sécurité. Ils font ce choix de renoncer à leur droit naturel sous la contrainte, afin de préserver leur survie et leurs biens (Léviathan, 1651).

CLes autres, source de contrainte

Enfin, on peut penser que c'est simplement la vie avec les autres qui est une contrainte infernale pour l'homme. En effet, le regard et le jugement perpétuel d'autrui seraient source de souffrance.

On évoque ici la pièce Huis Clos de Sartre (1944), où l'on trouve la célèbre citation « L'enfer, c'est les autres ». En mettant en scène trois personnages arrivés en enfer, l'auteur illustre l'idée que la réelle souffrance n'est pas la torture physique mais le jugement implacable d'autrui porté sur nous. C'est pourquoi l'un des trois personnages dit : « Le bourreau, c'est chacun de nous pour les deux autres ». La vie en société est donc source de contrainte, à cause de son regard et de son jugement auxquels il est impossible d'échapper.

Cette conception très pessimiste de la société ne peut cependant être partagée universellement. Si l'homme a toujours vécu en société, n'est-ce pas parce que celle-ci apporte aussi autre chose que des contraintes ?

IIToutefois, la société n'est pas uniquement source de contrainte : elle permet également à l'individu de se perfectionner et même d'approcher le bonheur

ALa perfectibilité humaine

La société permettrait le perfectionnement de l'homme. En effet, il aurait comme caractéristique principale, par rapport aux autres animaux, d'être perfectible. Toutefois, la condition de ce perfectionnement est la vie en société et l'État.

Pour Rousseau, l'homme naturel est un être pacifique qui ne vit pas en société et qui n'a pas besoin d'un État pour garantir sa sécurité. Pourtant, même Rousseau estime que la société est le seul lieu où l'homme peut développer sa perfectibilité. En effet, l'homme à l'état de nature est auto-suffisant et heureux, mais il n'est qu'un « animal stupide et borné » (Contrat social, 1762). C'est uniquement dans le cadre de la société et de l'État que l'homme peut développer ses capacités et se perfectionner. C'est notamment le rôle de l'État et des institutions comme l'éducation ou la recherche.

BLa fertilité des échanges

D'autre part, les échanges mutuels sont source de richesse. On peut évoquer tout d'abord les échanges culturels : les langages deviennent de plus en plus riches et subtils grâce aux influences extérieures (racines, expressions, alphabets, chiffres, etc.). Ainsi, le métissage culturel et le cosmopolitisme sont vus comme des conséquences bénéfiques des échanges culturels et de la mondialisation.

On peut évoquer également l'exemple du dialogue : cet échange estsource de richesse, car il permet de confronter des opinions différentes pour faire naître la vérité. C'est pour cette raison que Platon écrit un grand nombre de ses œuvres sous forme de dialogue. Socrate discute avec des interlocuteurs variés et, grâce à de multiples questions et des confrontations d'opinions, les interlocuteurs font naître la vérité. Cette approche

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