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L'Organisation internationale du travail (OIT).

Analyse sectorielle : L'Organisation internationale du travail (OIT).. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  885 Mots (4 Pages)  •  1 029 Vues

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La reprise est là dans un certain nombre de pays au niveau mondial - souvent encore faible - mais elle ne se traduit pas dans les chiffres de l'emploi. C'est le constat que tire l'Organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport sur les « Tendances mondiales de l'emploi 2014 », présenté à Genève lundi 20 janvier. La « faible reprise économique n'a pas suscité d'amélioration sur les marchés du travail mondiaux », s'inquiètent les auteurs du document.

Le chômage, au niveau mondial, a presque atteint les 202 millions de personnes en 2013, soit une hausse de près de cinq millions de chômeurs par rapport à l'année précédente. Et les perspectives ne sont pas bonnes : de 206 millions en 2014, le nombre de sans emploi pourrait bondir à plus de 215 millions en 2018.

Cette croissance du chômage dans les prochaines années devrait, selon l'OIT, être plus forte en Asie du Sud-Est, en Asie du Sud – ces deux régions représenteraient à elles seules près de la moitié des nouveaux demandeurs d'emplois – et, dans une moindre mesure, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe centrale.

AFFLUX DE PROFITS ET DE LIQUIDITÉS

A deux jours de l'ouverture du Forum mondial, qui se tiendra du 22 au 25 janvier à Davos, en Suisse, l'OIT met en garde les responsables économiques de la planète. « Les entreprises ont préféré préserver leur trésorerie ou racheter leurs propres actions plutôt que d'investir dans les capacités de production ou la création d'emplois », a souligné Guy Ryder, le directeur général de l'organisation mondiale qui regroupe les représentants des gouvernements, du patronat et des syndicats de 185 Etats.

Selon lui, « l'afflux grandissant de profits et de liquidités sur les marchés boursiers plutôt que dans l'économie réelle n'augmente pas seulement le risque de bulles boursière et immobilière mais compromet aussi les perspectives d'emplois à long terme ».

Cette absence de création d'emplois ne permet pas d'absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail, notamment les jeunes. En 2013, 74,5 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans étaient au chômage. Leur taux de chômage, 13,1 %, est trois fois supérieur à celui des adultes.

C'est en Afrique du Nord et au Moyen-Orient que ce phénomène est le plus grave, avec un taux de chômage autour de 29 % estimé pour la période 2014-2018.

AGGRAVATION DU CHÔMAGE DE LONGUE DURÉE

Le nombre des « NEET » - pour ni en emploi ni à l'école ni en formation - a progressé fortement dans la plupart des pays, tout particulièrement dans les pays d'Europe du Sud - Grèce, Espagne, Italie, mais aussi en Irlande.

Dans les cinq ans à venir, 200 millions d'emplois supplémentaires pourraient être créés. Mais ce chiffre serait largement insuffisant pour Raymond Torres, directeur de l'Institut international des études sociales de l'OIT. Ce dernier estime qu'« il faudrait créer chaque année au moins 43 millions d'emplois pour absorber les arrivées sur le marché du travail ».

Mais pour l'organisation internationale, le problème ne se limite

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