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Fiche de révision : La chrétienté au haut Moyen Âge

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Par   •  1 Juillet 2020  •  Étude de cas  •  2 522 Mots (11 Pages)  •  496 Vues

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Fiche de révision : La chrétienté au haut Moyen Âge

Au cours du haut Moyen Âge, le christianisme devient un facteur structurant des sociétés. Une

chrétienté se forme, c’est-à-dire une communauté des chrétiens, qui devient une Chrétienté comme

espace d’appartenance régi, en théorie du mtrial par le pape.

Deux choses importantes : s’il y a unification relative depuis les Ve-VIe siècles, il ne s’agit pas pour

autant d’une uniformisation et les pratiques sont très diverses ; enfin, le tournant majeur en la

matière se situe au IXe siècle, à l’époque carolingienne, lorsque les souverains carolingiens cherchent

à édifier un Empire chrétien. La Chrétienté prend ici véritablement un sens social et territorial. L’unité chrétienne se fait donc sur un plan spirituel puis sur un plan temporel.

Temporel : du monde, par opposition au spirituel.

1. La progression du catholicisme romain

L’Église, même si elle est à ses tout débuts, est née dans l’Empire rtrial. Elle s’est organisée alors en

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épiscopats : l’évêque est l’homme d’Église de base au tout début du Moyen Âge. L’exception notable

est l’Irlande, pays chrétien non romanisé. À ce moment-là, l’Église cherche à se consolider et

notamment à consolider sa doctrine. Elle passe donc par une période de réforme/réorganisation au début du IXe, entre les années 810 et les années 820.

a. Les foyers de christianisation

-        Le monachisme

Les monastères jouent un rôle essentiel, notamment à partir du VIIe siècle. Le monachisme est très développé dans le nord dela Gaule et enIrlande. Il s’y est implantéà partirduIVe siècle, surl’exemple des ermites du désert des premiers siècles (tradition orientale donc). Les fondations sont l’initiative de moines isolés, mais aussi des aristocrates à partir du VIe siècle. Moyen de s’allier l’Église, d’obtenir des prières en échange.

Lemonachisme jouit aussi del’influence irlandaise (voir ci-dessous). Des moines irlandais viennent sur

le continent dans le cadre de leur « voyage pour Dieu » (peregrinatio pro Deo). Ils apportent avec eux

les particularités de l’Église irlandaise, que l’on verra en détail plus loin ; la plus importante d’entre

elles est que l’Église d’Irlande n’a pas de cités, donc pas d’évêques, uniquement des monastères. En

Irlande, ce sont des abbés qui ont le pouvoir ecclésiastique, alors que ce sont les évêques sur le

continent.

Le casleplus connud’essorirlandais sur lecontinentest celui desaintColomban,débarquant enGaule

en 590. Il fonde plusieurs monastères en Bourgogne et est plutôt bien accueilli par les souverains

mérovingiens. Il continue son voyage trial’en Italie, où il fonde Bobbio, et y meurt en 615. Sous son

influence, les rois ont eux-mêmes fondé plusieurs monastères : les plus connus sont par exemple

Chelles (Seine-et-Marne) et Corbie (Somme).

Ces monastères suivent théoriquement une même règle, càd ensemble de règles de vie en commun :

Règle de saint Benoît : écrite par saint Benoît de Nursie v. 540 pour ordonner la vie monastique

communautaire ou cénobitisme, en l’occurrence sur le Mont-Ctrial. Journées réglées par la liturgie des heures, 8 fois par jour ; hors des offices, les moines doivent s’adonner au travail manuel à l’intérieur de la clôture du monastère ; ils doivent enfin se consacrer à la lectio divina, la lecture des Écritures et des Pères de l’Église. Habillement, repas, rythmes de vie sont laissés à la charge de l’abbé, qui est élu par ses moines.

Mais au VIIIe siècle, rares sont les monastères qui l’appliquent strictement.

Règle deBenoît d’Aniane :fondateur de l’ordre bénédictin, en 782, à l’abbaye d’Aniane en Languedoc.

Metau pointune nouvelle règle devie(réforme dumonachisme), quis’étend d’abord dansl’Aquitaine

avec l’appui de Louis le Pieux, qui consiste à reprendre la Règle de saint Benoît (de Nursie) mélangée

avec celle de saint Colomban (grande frugalité, pénitences, silence). Il participe pleinement à la

réforme monastique.

La réforme monastique : l’hétérogénéité du mouvement monastique au IXe siècle pousse le clergé

carolingien à tenter une unification (comme dans l’Empire de manière générale). Elle est promulguée

par une série de capitulaires entre 816 et 819, selon lesquels toute l’Europe carolingienne doit désormais vivre selon « une même règle et une même coutume ». Elle consiste notamment à faire appliquer la règle de saint Benoît (d’Aniane) dans tous les monastères.

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