Existe-t-il un pouvoir sans domination ?
Étude de cas : Existe-t-il un pouvoir sans domination ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rocher.mia12 • 7 Avril 2021 • Étude de cas • 1 319 Mots (6 Pages) • 498 Vues
Existe-t-il un pouvoir sans domination?
Montesquieu affirmait, “Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir”.
Dans notre société actuelle, le schéma social prône l’idée que le pouvoir doit appartenir aux Hommes mais aussi, qu’ils doivent, comme l’exprime la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, qu’ils “naissent et demeurent libres et égaux en droit”. Nous retrouvons, dans notre société trois types de pouvoirs: le pouvoir traditionnelle qui comme son nom l’indique provient des traditions; ensuite le pouvoir charismatique c’est-à-dire le pouvoir du charisme, la capacité d’un individu d’exercer son autorité sur l’ensemble d’un peuple grâce à ses facultés charismatiques, il charme le peuple. De nombreux passants de notre histoire nous ont prouvé l’efficacité de ce pouvoir mais également la dangerosité vis-à-vis de la liberté, il peut entraîner une domination. Enfin, nous retrouvons le pouvoir étatique, régi dans les Etats de droit par la force des règles et des lois. Ce pouvoir vise à maintenir la stabilité sociétale, la sécurité de tous et le bien-être des individus. Ces pouvoirs peuvent être exercés grâce à trois autres pouvoirs: le pouvoir moral, physique et psychologique. Le premier, consiste à exiger un comportement par le pouvoir de la raison, il est souvent associé au pouvoir traditionnel et étatique. Les pouvoirs physiques et psychologiques relèvent quant à eux souvent d’un pouvoir étatique et charismatique. Ils se basent sur une force de domination exercée par une supériorité morale, physique ou sociétale ( régime totalitaire, harcèlement..). La domination est une puissance souveraine exercée ou une influence prépondérante. La domination et le pouvoir connaissent une frontière fine ou invisible. C’est pour cela qu’il est légitime de se questionner, le pouvoir existe-t-il sans la domination. Le pouvoir n’est-il pas une barrière à toutes sortes de dominations? Derrière le pouvoir, la domination n’est-t-elle pas la roue motrice ?
Le pouvoir est une barrière à la domination.
Peut-on considérer que vivre dans un monde sans domination, est vivre dans un monde libre? Le pouvoir, comme l’exprime Montesquieu dans l’Esprit des lois, se doit pour ne pas vivre sous le signe de la domination être dans les mains de plusieurs personnes: le principe de séparation des pouvoirs émane de la majorité de la société. Cependant Tocqueville met en garde sur ce mode de fonctionnement, en évoquant le phénomène de “répression des minorités”. Peut-on alors parler d’un phénomène dominant le reste de la société? Le pouvoir permet, s' il est compris, cautionné et respecté de tous les citoyens d’être une porte à l’égalité et à la liberté de chacun, mais aussi d’assurer la sécurité de tous les individus. Rousseau, affirmait, que les valeurs de liberté et de sécurité ne peuvent être conciliées que si les individus sont sous un contrat commun. Ce pouvoir moral, souvent repris par le pouvoir étatique, permet à une société d'acquérir un équilibre convenant à la majorité. Grâce à ce contrat moral, les individus, sous un pouvoir commun, ne peuvent ressentir le sentiment de domination. Dans les sociétés, d'état de droit, là où le pouvoir part du peuple, la domination ne peut exister puisque le pouvoir appartient à l’ensemble des citoyens, le gouvernement n’est que la représentation de ce pouvoir.
Une domination sans pouvoir ne peut se faire que dans les sociétés où il y a une libre expression de ses opinions. En effet, nous avons observé à de multiples reprises par des expériences sociales et étatiques, que lorsque l’Homme ne peut exprimer ses idéaux, ses pensées, son ressenti, notamment dans les régimes totalitaires de l’Europe de l’Est dans les années 1970, de nombreuses révoltes voient le jour, car le pouvoir est synonyme de domination. Il est donc important dans un État que le pouvoir joue un rôle de cadre sécuritaire et dans un but égalitaire afin de ne pas tomber dans une domination.
Comme l'expriment Montesquieu et Rousseau, l’Etat doit être synonyme de plafond de verre au pouvoir . Il doit pouvoir être le cadre d’une société où le pouvoir est rangé dans une boite et où son extension est difficile à effectuer, afin de protéger les individus d’une quelconque domination. Cependant il est important d’exprimer aussi, que la domination peut être la roue motrice du pouvoir.
La domination peut être l'outil utilisé afin d’avoir et obtenir du pouvoir.
Dans les sociétés monarchiques de droits divins, dans les régimes autoritaires et totalitaires, le pouvoir passe par une soumission, une domination du régnant. Les régimes autoritaires utilisent dans un premier temps le pouvoir charismatique ou physique afin d’imposer leur pouvoir. Ils usent ensuite du pouvoir psychologique et moral, afin de persuader les citoyens que la seule possibilité et telle qu’elle est dictée. Un exemple très marquant est l'installation du régime autoritaire d'Adolf Hitler en Allemagne en 1933. Son pouvoir rime avec domination, dans son livre My kampf, il exprime le fait que nul n’est à sa hauteur. Mais cette domination, est aussi ressentie aujourd’hui dans certains pays démocratiques telle que la France. En effet, puisque la France a plongé dans une crise sanitaire et terroriste, son seuil d’alerte est au maximum. Afin de répondre à ces péripéties, elle a pris des décisions controversées: confinement national, couvre-feu… Les français commencent à ressentir une domination du pouvoir étatique, qui engendrent des réactions de la part des français. De plus, avec l’article 24 “sécurité globale”, qui a fait surgir chez une partie des français un sentiment d’oppression, de domination, a mis le pays dans une mini-crise sociale engendrant de violentes manifestations. Le pouvoir de l’Etat français, utilise son pouvoir avec une certaine domination afin de gérer les différentes crises dont la France est touchée. Nous remarquons aussi que dans une société patriarcale, le pouvoir moral et psychologique est teinté d’une domination: de l’Homme sur la Femme, du Père sur l’Enfant. Cette domination morale et psychologique excercée par ce pouvoir est observable avec les faits de femmes battues, ou d’inceste souvent restés secrets à cause du poids de la domination morale et psychologique.
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