Devoir BTS NRC 1A D1 E3
Cours : Devoir BTS NRC 1A D1 E3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Belle Blonde • 11 Février 2019 • Cours • 1 884 Mots (8 Pages) • 617 Vues
ECONOMIE
L'importance des fermes de cacaotier dans nos pays équatoriaux ne se limite pas au plaisir provenant de ses fèves, il suscite en effet une dimension économique et écologique.
70% des pays producteurs sont la Côte d'ivoire, le Ghana, le Cameroun, le Nigeria. A eux se rajoutent le Brésil, l’Équateur, la Malaisie, la République Dominicaine. Ils forment ensemble 90% de la production mondiale de cacao.
Les pays proches équateurs sont favorables à la production du cacao. L'humidité, l'ombre et la chaleur sont des points primordiaux.
L'Institut International du Cacao vise à renforcer le secteur mondial du cacao, agis pour le développement durable, mais aussi pour le bien des agriculteurs, comme des consommateurs.
Nous verrons, à travers trois différentes parties, quelles sont les caractéristiques du marché du cacao et quel est son avenir, nous mettrons en lumière les dysfonctionnements de ce marché au Cameroun et les moyens mis en place pour optimiser la situation, et enfin, l'externalité engendrée par la production du cacao en Afrique de l'Ouest, et ces défaillances.
Au cours de ces cinq prochaines années, la demande sera supérieure à l'offre du cacao. En effet, d'après le Wall Street Journal, le cours du cacao serait en hausse de 9%, et aurait le niveau historique atteint en 2011. Contrairement aux autres matières premières, le cacao ne fait que monter depuis l'an 2000. D'après un graphique en provenance de Bloomberg, le cours de la tonne de cacao à New York serait passé de 2104$ à 2564$, soit une variation de 21,8%, et ce en l'espace de six mois.
Cette hausse serait dû en partie aux pays émergents désireux de profiter de cette matière première. On compte 4 millions de tonnes, soit une hausse au niveau mondial de 32% par rapport à il y a 10 ans.
L'Europe est le principal demandeur de cacao, il représente en effet 50% de la consommation mondiale, et augmente d'1,5% par an. L'Amérique maintient elle aussi un niveau très élevé. Depuis 20 ans, le Japon connaît une hausse de sa demande de chocolat. La Chine et l'Inde sont de nouveaux consommateurs imposants.
Cette hausse de la demande n'est pas sans conséquence. Les pays de l'Afrique de L'Ouest ne sont pas capable d'assurer la demande, et ne peuvent pas non plus moderniser leurs installations.
De plus, le réchauffement climatique ne joue pas en leur faveur, il pourrait même causer une pénurie de chocolat. Cela diminue la marge entre la production et la vente, certains agriculteurs préfèrent se tourner vers la production d'huile de palme par exemple, ce qui augmente les problèmes écologiques. Les producteurs d'Afrique de l'Ouest sont souvent de petits fermiers âgés pour la plupart de la cinquantaine, le métier n'attirant pas la nouvelle génération.
Il faut 8 années pour faire mûrir un cacaotier, et qu'il produise des cabosses.
Le besoin d'une politique active se fait ressentir. Il faut en effet lutter contre les ravages des fruits, branches et plantations, des maladies qui font baisser la quantité, et qui parfois nécessite de brûler toute la plantation. Des produits chimiques existent, mais ils ne sont pas à la porter de tous.
Ce métier n'est par ailleurs pas suffisamment encadrer, ce qui cause un problème de propagation du savoir faire, et diminue la qualité.
Cette matière est difficile à produire, les vergers sont vieux et de moins en moins fertiles. La demande étant supérieure à l'offre, il sera de moins en moins possible de livrer le monde entier. On pourrait même courir vers une pénurie.
Avec une hausse de la demande et une hausse des prix, l'élasticité est positive. Le cacao se vend plus, et plus chère. Il deviendra peut-être au fil du temps un produit de luxe.
Au Cameroun, les producteurs ne vendent pas leurs produits au cours du marché. Il reçoivent entre 15% et 8% du prix international au kilo de cacao. Entre Yoko-Douma, qui se situe à 800km du port de Douala et Mbanga, qui est à 60km de Douala, il peut y avoir 50% d'écart. Cela résulte d'un dysfonctionnement du marché. Les producteurs n'ont pour la plupart, pas accès aux informations requises pour négocier au mieux les conditions de vente de leurs produits, au contraire des acheteurs, qui, eux, sont très bien informés. Ils connaissent la valeur exacte de la matière, ainsi que la qualité requise sur le marché international. Tout ceci ne va évidemment pas dans le sens des petits producteurs, qui gagnent encore moins d'argent. Des moyens sont cependant mis en place afin d'éviter les escroqueries.Un agriculteurs qui n'a pas beaucoup de moyens ne pourra pas vendre sa matière à un prix équitable s'il n'a pas connaissance des prix du marché. Avec Internet, ils peuvent, grâce à INFOSHARE se tenir au courant du cours du cacao. Les agriculteurs ne pouvant utiliser internet, peuvent avoir recours aux émissions de radios qui diffusent les cours de leurs matières premières deux fois par jour, dans une quête d'équité.
Cela pose cependant un problème d'externalisation négative sur l'environnement.
En effet, il y a des répercussions, comme la déforestation, ainsi qu'une hausse de 2% de la température.
A cela, plusieurs États répondent par un programme empêchant la surexploitation du bien-commun que constitue les forêts. Le gouvernement Ivoirien mène une reforme visant à renforcer la gouvernance et la transparence de la gestion des ressources, à développer une économie durable autour de la production de cacao, ainsi qu'une concurrence saine, le recensement ds producteurs, l'organisation de la profession, et un partenariat public-privé.
L'Union Européenne, principal consommateur de cacao, a décidé d'imposer depuis 2014 un seuil maximal de cadmium. L'objectif est la sécurité sanitaire de ses citoyens en contrôlant ce métal lourd qui peut causer des problèmes rénaux, osseux, et de fertilité. Plusieurs fermes sont sur d'anciennes zones volcaniques et donc remplies de cadmium. Cette demande de qualité ne va pas en les arrangeant, mais la mondialisation d'un produit doit avoir un gage de qualité. Une norme de cette acabit a déjà été mise en place par l'Europe pour l'hydrocarbure aromatique polycycliques.
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