Culture de la communication par Tzetan Todorov

Exercice 1

En s’appuyant sur le paratexte, c’est-à-dire les données qui entourent le texte, il est utile de se demander :

Qui est l’auteur ? S’agit-il d’un journaliste, d’un littérateur, d’un penseur, voire d’un scientifique ?

L’auteur du texte est Tzvetan TODOROV. C’était un "penseur contemporain » ainsi qu’un chercheur au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) et depuis 1980 il travaillait principalement sur la question de la mémoire, en témoigne ce texte. Il était aussi théoricien de la littérature.

D’où vient le texte ? S’agit-il d’un article de journal, d’un extrait de revue scientifique, d’une œuvre littéraire (roman, poème) ?
« La vocation de la mémoire » est un article provenant de la revue « Cahier Français ».

De quand date le texte ?
Il est dit que le texte serait paru dans la revue de juillet-août 2001.

Y a-t-il des allusions à l’époque de publication dans le texte ?
Même si il n’y a pas d’éléments explicitants une date quelconque, on peut repérer que le texte comporte malgré tout quelques indices quant à l’époque de la parution. Le fait d’écrire « de nos jours » par exemple montre une sorte d’ancrage de l’époque à laquelle il rédige son texte et qu’il compare à une autre époque plus ancienne. Il y a aussi des références à la politique dont il parle avec la phrase suivante:  « servir de justification a des politique qui se combattent mutuellement ». Phrase qui, peut-être, est là pour parler des débuts des campagnes pour l’élection présidentielle de 2002 !

Exercice 2

Donnez le sens ou un synonyme de ces expressions du texte :

1. Irrévocablement : de manière irrévocable, définitif.

2. Reliques : ce qui restes, des souvenirs anciens. Objet auquel on attache une valeur sentimentale.

3. Ferveur : faire quelque chose avec enthousiasme, envie. Amour passionné.

4. Compulsive : Force intérieure par laquelle le sujet est amené à accomplir certains actes et à laquelle il ne peut résister sans angoisse (cette résistance faisant la différence de l’impulsion).

5. Commémoration rituelle : se rappeler d'un souvenir de manière automatique.

6. Droits imperceptibles : droit dont la validité ou la légitimité ne peut être limité dans le temps.

7. Recouvrement : action de recouvrer (récupérer) ce qui était perdu. En l’occurence dans le texte, les mémoires.

8. Sécrète : produire naturellement quelque chose; distiller.

Exercice 3

Le texte étant un texte d’idées, il est utile de dégager la structure du texte et le cheminement de l’argumentation de l’auteur.
Répondez aux questions suivantes :

1. Paragraphe 1 : En ce moment... s’en étonner
Comment Todorov prend-il de la distance par rapport au culte de la mémoire ?

Todorov commence son texte en voulant faire prendre du recul au lecteur. Il cible l'obsession des européens quant au culte de la mémoire et citant le chiffre qu'un musée ouvre ses portes chaque jour en Europe, puis toune au ridicule la pratique en mettant en avant certains musées comme celui de la crêpe. Il se focalise alors sur le fond en lui-même en parlant de l’interprétation de la mémoire. Et selon lui, le culte de la mémoire peut être utilisé à des fins très bonnes et efficaces comme cela pourrait être l’inverse car tout dépend de la personne qui raconte cette mémoire et ce pour quoi elle veut s'en servir.

2. Paragraphe 2 : Il est superflu... fidélité du souvenir

Todorov refuse-t-il la connaissance du passé ?

Non, il ne refuse pas la connaissance du passé. Il affirme le contraire dès la première phrase du paragraphe: « il est superflu de se demander s'il faut ou non connaître la vérité sur le passé : la réponse, ici, est toujours affirmative ». En revanche, il n’est pas en accord avec les buts et le jugement de chacun qui ne devrait se conformer qu’en un seul sens. Selon lui ce sont des « choix de valeurs et non la fidélité du souvenir ».

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