Marketing communication du sport

Mahdi Melhem – SP4 marketing communication du sport - Test rédactionnel

La campagne de communication lancée par le ministère des Solidarités et de la Famille vise à accompagner les jeunes parents au cours des 1 000 premiers jours d’une grossesse. Pourquoi les 1 000 premiers jours ? Selon le ministère, « les 1000 premiers jours constituent un moment essentiel pour son (le nouveau-né) bon développement, sa construction, sa santé et son bien-être tout au long de sa vie. » C’est également une période où les jeunes parents se posent énormément de question concernant leurs aptitudes à être de bons parents, mais également sur les besoins de leur bébé. Pour illustrer ceci, l’État s’est appuyé sur des spots télé, des spots radios, mais aussi une campagne d’affichage dans les salles d'attente des maternités, le lieu où ils pourront plus directement toucher leur cible. Cette campagne, mettant en avant toutes les questions que ces jeunes parents se posent, mettent en lumière le site et l’application « 1 000 premiers jours » qui répondent aux questions de la cible.

En somme, c’est tout un service d’accompagnement qui est mis en place par l'État, notamment par le biais de l’application qui propose davantage de suivi. Jusque-là, rien de bien houleux. Cependant, à la mise en place de la bébé box, comme décrit par le ministère et le journal des femmes, comprend :

·          Une turbulette ;

·          Un savon naturel ;

·          Un bavoir ;

·          Un album jeunesse ;

·          Une crème hydratante ;

De nombreux retours négatifs ont été rapportés vis-à-vis de la campagne. Des moyens mis en place, jugé insuffisant comparé aux divers problèmes que peut rencontrer une jeune maman. C’est en tout cas ce que dénonce Illana Weizman, personnalité féministe, sociologue et autrice de « Ceci est mon post-partum ». Le problème majeur mis en avant ? Le manque d’accompagnement humain proposé par l’État pour contrer le phénomène de dépression Post Partum qui touche 10 à 15 % des nouvelles mamans. Cela rejoint également l’accent déposé par cette « bébé box » qui, semblerait-il, viserait trop les mamans sans suffisamment accorder d’importance au rôle du père dans tout ce processus. La raison de ces contestations est la crème hydratante, censée rappeler à la maman de ne pas oublier de prendre du temps pour soi, faire des activités en extérieur, ne pas se négliger pour éviter ce phénomène de Post-partum. Cela a notamment engendré des réactions ironiques, comme souligné par Le Monde en collaboration avec l’AFP, pointant du doigt une incompréhension des besoins fondamentaux des parents de la part du gouvernement.

Comme le souligne le Huffington Post, ces box seront distribuées dans les maternités des zones prioritaires telles que les communes disposant d’un quartier politique de ville ou celles situées en zone de revitalisation rurale. Cela représente plus de 353 maternités et plus de 180 000 naissances. Mais alors que la campagne ne plaît pas du côté des parents, c’est également auprès des sages-femmes présentent dans ces maternités, qu’une nouvelle problématique, évoquée dans La Réforme, est mise sur le devant de la scène : le manque de considération du personnel en maternité. Selon la secrétaire générale de l’ONSSF ( l’Organisation Nationale Syndicale des Sages Femmes) ce n’est qu’un « coup de com’ ». Elle souligne notamment, comme pour Illana Weizman, le manque de moyens humains et une rémunération pas au niveau de la charge de travail éprouvée par le personnel. Le manque de moyens humains est amplifié par la gestion de crise du Covid qui a accaparé une partie des professionnels en maternité.

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