Etude de Situation AMP cas
Étude de cas : Etude de Situation AMP cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maaline • 24 Juillet 2016 • Étude de cas • 680 Mots (3 Pages) • 2 757 Vues
Étude de situation 1
Voilà maintenant bientôt deux semaines que je suis en stage au sein du Foyer de Vie qui accueille 23 personnes en situation de handicap mental.
Quand j’ai rencontré D., je me suis posée quelques questions sur sa façon de s’exprimer, il répondait principalement par oui, ou par non. Très souvent il s’esclaffe sur des petites choses qui me sembleraient insignifiantes pour moi comme « mon torchon, il est tombé par terre ! » ou encore « ça c’est ma tasse, c’est ma tasse à moi ! ». Il regarde aussi très souvent l’heure sur sa montre. J’ai pu également constater que D. était un peu mal à l’aise quand il y’avait beaucoup de personnes qu’il ne connaissait pas bien. Il a beaucoup plus de mal à nous regarder et baisse souvent la tête, caché sous sa casquette. D. participe néanmoins aux activités de groupes comme la vaisselle, la cuisine, les repas et les ateliers. En général la cuisine et la vaisselle sont effectués par 2 voire 3 personnes ce qui permet à D. de paraître plus à l’aise. Il est facile de rire avec D., une bonne blague lui fait plaisir et même le fait rire, ce qui nous aide à lui faire effectuer des actions qui pour lui étaient rédhibitoires. D. ne semble pas aimer que l’on soit trop accaparant envers lui et qu’on le touche, il a besoin d’un peu d’espace.
Ce soir-là, nous étions tous attablés. Il y’avait ma tutrice, une volontaire en SVE (Service Volontaire Européen) 5 résidents et moi-même. C., un résident qui vient d’une autre institution, a un petit peu taquiné D. avant le repas. Son enthousiasme n’avait pas l’air d’être du goût de D. qui semblait légèrement agacé. En effet il s’était caché sous sa casquette et se mit d’un coup à gémir des mots qui ne m’étaient pas compréhensibles. Sa place à table était à côté de C., place auprès de qui il était tous les matins depuis 2 semaines, rien de choquant au niveau de ses habitudes. Nous étions donc tous à table sauf D. qui lui était resté à la porte de la salle à manger.
Pourquoi ne vient-il pas ? Il n’a pas faim ? A-t-il passé une mauvaise journée ? Est-il fatigué, veut-il être seul ? C. l’a-t-il vraiment agacé au point de ne pas vouloir manger ? Sommes-nous trop nombreux pour lui ?
Je suis donc aller le voir avec ma tutrice, AMP de métier, en espérant qu’une blague le ferai sortir de son blocage, car les blagues fonctionnent souvent avec D. Rien n’y fait. Non D. ne veut pas se joindre à nous et nous tourne le dos malgré le soutien de ma tutrice au sujet de ma petite blague.
Aurions-nous dû peut-être lui prévoir une autre place ? Se mettre à table à côté de C. l’ennuyait il peut être finalement ? Aurait-il fallu calmer C. avant que D. ne commence à gémir ?
Nous ne pouvions pas le laisser la sans rien faire. Ma tutrice lui a alors proposer de manger seul dans la cuisine, ce qu’il a accepté, et cela semblait lui convenir. On lui a alors demandé de venir récupérer ses couverts et son assiette, pour tenter de le réconcilier avec cette situation. Nos mots sont restés comme muets. Pour lui il semblait hors de questions de venir auprès de la table. Il nous a tout bonnement ignoré. La volontaire s’est alors décidée à lui amener ses couverts et son assiette. D. a donc mangé seul dans la cuisine, au calme.
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