Devoir n°2 éco-droit M2, la création de richesse et la croissance économique (la croissance de l'Afrique)
Cours : Devoir n°2 éco-droit M2, la création de richesse et la croissance économique (la croissance de l'Afrique). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dolcevita • 5 Avril 2017 • Cours • 4 967 Mots (20 Pages) • 2 669 Vues
PREMIÈRE PARTIE : ÉCONOMIE GÉNÉRALE
Thème 2 : La création de richesse et la croissance économique
Sujet : La croissance de l’Afrique
I. Les facteurs de la croissance africaine.
La croissance en Afrique accélère en s’appuyant de plus en plus sur une progression des investissements ainsi qu’à la hausse de l’épargne, des exportations et surtout de la demande des consommateurs issus d’une nouvelle classe moyenne. On remarque une formidable croissance africaine des années 2000 et une amélioration exceptionnelle de 5,5 % de croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) réel en moyenne, entre 2000 et 2012. Cette croissance économique doit permettre la réduction de la pauvreté.
La croissance africaine s’explique à travers divers facteurs : le travail, largement sous tendu par l’essor démographique du continent ; les capitaux, qui sont de plus en plus nombreux à prendre l’Afrique pour destination ; la productivité globale de ces facteurs pour laquelle les dépenses en matière d’infrastructures et de capital humain constituent deux composantes clés.
Pour l’Afrique il est nécessaire de continuer à investir massivement dans les infrastructures afin de soutenir la croissance économique à long terme. Ces dernières années ont été celles d’investissement considérables dans les infrastructures de télécommunications. Dans le continent africain faiblement équipé pour la téléphonie fixe, les mobiles révolutionnent le fonctionnement des marchés. Il faut aussi concentrer les efforts sur les infrastructures de transport et d’énergie qui sont des leviers évidents d’amélioration de la compétitivité des pays et des conditions de vie des populations.
Cependant pour l’Afrique, la ressource principale est la population. La croissance démographique africaine est la plus rapide du monde. Selon les prévisions, un pays comme le Nigéria, qui est très peuplé, pourrait avoir plus d’habitants que l’Europe ou l’Inde à la fin du XX siècle. Reste que le principal défi est le manque de développement culturel au niveau des services d’éducation, formation professionnelle, de santé et aussi le manque d’accès aux ressources élémentaires comme l’eau et l’électricité, en particulier en Afrique subsaharienne. Dans ce domaine l’accès difficile des conditions de vie où la nécessité de développement reste à la hauteur des attentes des populations et leurs besoins en infrastructures, les pays africains doivent multiplier leurs efforts d’investissement dans le capital humain en intégrant les nombreuses jeunes générations dans le processus de développement.
La productivité globale des facteurs est la principale responsable de la croissance potentielle, par le capital humain (formation, éducation, santé), la recherche et développement (innovation technologique) et par les dépenses (publiques) en matière d’infrastructures. Dans ces circonstances, la capacité à mobiliser rapidement les ressources nécessaires au financement des infrastructures de transport et d’énergie, à élaborer des réformes pertinentes pour l’éducation et la formation professionnelle, et surtout à mettre en œuvre de façon efficace les projets entrant dans ce cadre, devient fondamentale pour les gouvernants.
II. L’implantation des investisseurs étrangers et l’incidence des IDE (Investissements Directs à l’Étranger) sur la croissance africaine.
Le continent africain présente un fort intérêt pour les investisseurs étrangers. Il existe notamment deux secteurs de la classe moyenne qui se développent très rapidement : la téléphonie (mobile) et la cosmétique (groupe mondial l’Oréal) qui sont en train de bien s’implanter sur l’immensité du territoire africain.
L’industrie du mobile qui génère tant de convoitise est aussi un puissant levier pour la croissance africaine. Dans un continent difficilement accessible pour la téléphonie fixe, les mobiles prennent l’avantage. Les équipementiers indiens et chinois (Huawei et ZTE) connaissent les plus fortes progressions. Les opérateurs de mobiles des pays développés prospèrent de plus en plus dans les affaires sur leurs marchés intérieurs. Les investisseurs moyen-orientaux sont les opérateurs européens qui fleurissent sur le marché africain : le britannique Vodafone au Ghana, le français Orange en Cote de l’Ivoire, au Sénégal, au Kenya, SFR au Maroc etc. C’est la source de création de très nombreux emplois mais surtout un formidable stimulant pour l’économie.
Les grands acteurs mondiaux des cosmétiques s’affrontent sur un marché africain très prometteur. Le groupe français l’Oréal est bien implanté dans les pays plus riches, en Afrique du Sud et au Nigeria, en développant les produits adaptés spécialement aux populations africaines. L’Oréal s’appuie sur des recherches des formules mieux adaptées pour les cheveux et la peau des Africaines. Actuellement le groupe l’Oréal dispose des trois usines en Afrique du Sud, au Kenya et en Afrique de l’Ouest en acquérant des marques locales spécialisées dans les produits capillaires Softsbeen Carson ou Dark & Lovely – le numéro un mondial des produits de défrisage des cheveux.
Le marché africain semble être devenu un horizon prioritaire pour de nombreuses entreprises et d’investisseurs. Les ressources naturelles du continent qui attirent les IDE sont les ressources en minerais (platine, chrome, cobalt, or, diamants); les ressources en bois ; les ressources de prédilection en hydrocarbures (pétrole et gaz). Si pendant longtemps les investissements dans le secteur des ressources naturelles ont été le moteur des flux, la tendance est aujourd’hui à la diversification. Les investisseurs s’intéressent à d’autres secteurs que celui des matières premières, comme les services financiers, la construction et l’industrie manufacturière, l’énergie, l’information et de la communication qui permettront à l’Afrique de réaliser une hausse spectaculaires des flux d’IDE entrants et qui peuvent accélérer les perspectives d’investissements global. La Chine, par exemple, représente aujourd’hui 50 % des IDE dans l’industrie manufacturière.
Les IDE, à travers l’implantation de multinationales dans le pays d’accueil, participent indéniablement à la création d’emplois avec des emplois de qualité, des meilleures rémunérations, le transfert des compétences aux entreprises locales, la diffusion du savoir faire et la concurrence accrue qui incitent les entreprises locales à devenir plus compétitives. Par ailleurs, les effets positifs indirects de IDE sur les conditions de travail dans les entreprises locales à travers les transferts de connaissance sont également considérables.
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