Analyse Stratégique EDF

[pic 1][pic 2]

[pic 3][pic 4]

Table des matières

I.        Présentation du groupe EDF        2

II.        Analyse de l’environnement de l’entreprise        3

A.        Analyse PESTEL        3

B.        Analyse de l’intensité concurrentielle : Les 5 forces de porter        5

III.        Réflexion sur les risques de l’entreprise        9

IV.        Réflexion sur la transition de l’activité d’EDF        10

Bibliographie        11

1. Présentation du groupe EDF

Le groupe EDF est une entreprise semi-publique française présente sur l’ensemble des métiers de l’électricité : la production nucléaire, renouvelable et fossile, le transport (portée par RTE), la distribution (portée par Enedis), la commercialisation, les services d’efficacité et de maitrise de l’énergie ainsi que le négoce d’énergie. Premier opérateur en termes de taille et d’importance sur le marché français, EDF est détenu à 80% par l’État Français, le reste étant coté en bourse et détenu par des investisseurs privés.

Acteur principal du marché français de l’électricité, le groupe EDF s’impose également comme l’un des électriciens leader dans le monde avec une puissance installée nette de 127,97 gigawatt électrique (GWe) pour une production de 523,7 Térawatt-heure (TWh) au 31 décembre 2021. À 91% décarbonée, cette énergie est fournie à plus de 38,5 millions de clients dans le monde.

En 2021, le groupe comportait 167 157 collaborateurs dans le monde contre 165 200 en 2020. Cette même année son chiffre d’affaires était de 84,5 Milliards d’Euros, en progression de 22,4% par rapport à 2020. (1)

EDF évolue aujourd’hui dans un environnement marqué par la transition énergétique et numérique. Ainsi, le groupe a dévoilé en novembre 2017 une stratégie baptisée « CAP 2030 » visant à faire d’EDF « l’électricien performant et responsable, champion de la croissance bas carbone ». Cette stratégie s’articule autour de trois priorités :

• Accompagner les clients et les territoires dans leur transition énergétique ;
• Produire une énergie bas-carbone à base d’énergies nucléaire et renouvelables ;
• Développer les solutions bas-carbone à l’international.

Ce projet a pour objectif de dessiner la trajectoire d’EDF pour les 15 prochaines années afin de faire du groupe le leader européen des énergies renouvelables.

Dans un premier temps, nous analyserons l’environnement externe de l’entreprise en faisant appel à une matrice PESTEL ainsi qu’une analyse des 5 forces de Porter. Dans un second temps, nous émettrons une réflexion sur les risques auxquels fait face le groupe EDF. Enfin, dans une dernière partie nous nous focaliserons sur la transition de l’activité de l’entreprise dans un contexte de transition écologique et technologique. (2)

1. Analyse de l’environnement de l’entreprise

1.         Analyse PESTEL

[pic 5]

Figure 1 Matrice PESTEL du groupe EDF

1. Les facteurs politiques

Plusieurs facteurs politiques peuvent exercer une influence sur le groupe EDF. Par exemple, la décision de l’État d’ouvrir ou non le capital restant d’EDF aux investisseurs privés aurait un impact significatif sur EDF, notamment pour ses salariés. Ces derniers, fermement opposés à une plus grande ouverture des capitaux à des fonds privés, craignent pour leurs emplois et estiment que l’investissement de l’État est déjà suffisant pour soutenir les activités et les objectifs de l’entreprise.

De plus, la crise sanitaire provoquée par la COVID-19 et les décisions prisent par le gouvernement sont également des facteurs d’influences. En effet, la mise en place du télétravail obligatoire ainsi que la mise à l’arrêt de certaines industries ont eu un impact significatif sur les finances du groupe. Ainsi, lors de la publication des résultats du troisième trimestre de 2020, il a été constaté une perte de 2 milliards d’euros par rapport à l’année précédente.

Par ailleurs, la guerre qui oppose l’Ukraine et la Russie depuis la fin février de cette année aura également des conséquences pour le groupe, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en énergie. En effet, l’énergie européenne est en partie dépendante des approvisionnements en provenance de l’Europe de l’Est. Ainsi, les tensions géopolitiques et la guerre entre Ukraine et Russie vont venir renchérir le coûts des énergies, notamment du gaz. De plus, l’intervention de l’État visant à protéger les manèges français de la hausse des coûts de l’énergie a également un impact pour le groupe leader de l’énergie en France. En effet, dans le cadre du « bouclier tarifaire » mis en place, le gouvernement a ainsi relevé le plafond de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), mécanisme qui force l’énergéticien à céder sa production à ses concurrents à bas coût, de 20%. Pour EDF, ce changement lui coûtera environs 8 milliards d’euros, selon ses dernières estimations.

Par ailleurs, les décisions nationales de développement des énergies renouvelables comme les énergies éoliennes, et de potentiels soutiens financiers y afférent, sont également des éléments pouvant impacter EDF de façon importante.

De même, les décisions étatiques d’ouverture à la concurrence sur ce secteur sont nécessairement un élément clé pour EDF, qui voit son monopole historique remis en question et doit désormais se battre pour conserver ses clients. Les décisions de diversification des sources d’énergie et de réduction de l’énergie nucléaire sont également des tsunamis pour EDF, avec des coûts faramineux associés. Enfin, une décision politique d’indépendance énergétique européenne, par exemple boostée par le conflit russo-ukrainien, aurait des conséquences majeures pour EDF.

...