Étude Clinique
Étude de cas : Étude Clinique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chloé Houvet • 5 Octobre 2022 • Étude de cas • 2 803 Mots (12 Pages) • 266 Vues
SOMMAIRE
Introduction ..................................................................... 3
1. Synthèse de la situation ................................................... 5
2. Analyse de la situation ..................................................... 7
3. Diagnostic socio-éducatif ................................................ 10
Conclusion ...................................................................... 11
Introduction
J’effectue mon apprentissage au sein d’un établissement dépendant de l’ASEI1, la Maison d’Accueil Spécialisée du Château de Brax.
En septembre 2000, l'Institut de Développement de l’Audition et de la Communication, alors établissement pour enfants spécialisé dans le champ de la surdité et de la surdicécité avec troubles associés, a été transformé en Maison d’Accueil Spécialisée dans le but d’apporter une réponse aux besoins de la population existante. L’ouverture de cet établissement a permis à tous les anciens élèves de l’IDAC de rester et ceux, placés momentanément dans des foyers médicalisés, de revenir dans un établissement adapté à leur spécificité.
Au fil du temps, l’établissement a donc continué à se spécialiser dans le champ du handicap rare autour de la surdité et de la surdicécité. Il a su recentrer les pratiques, et l’environnement interne, sur les problématiques psychiques, puis sur l’amélioration de l’accompagnement des personnes sourdes aveugles. La question du vieillissement et de la fin de vie est désormais prise en compte.
La compétence de ses professionnels et le travail d’alliance avec les familles ont été et restent des piliers de ces adaptations. Ainsi, depuis l’ouverture, l’établissement poursuit une dynamique de changement et développe une expertise des besoins spécifiques des adultes porteurs de handicap rare.
Les professionnels sont répartis en deux pôles de compétences. Le pôle santé est composé de deux psychologues, d'une kinésithérapeute, d’un cadre infirmière et d’une infirmière. Les professionnels du pôle éducatif, régis par un cadre socio-éducatif, sont répartis sur les trois groupes de vie des résidents. Ils sont chacun composé d’un éducateur spécialisé, d’un moniteur éducateur, de trois aides médico-psychologiques, d'une aide-soignante et de deux agents de soins. On retrouve également des éducateurs sportifs sur l’activité d’équithérapie.
La MAS de Brax accueille donc trente-deux adultes souffrant de surdité/surdicécité présentant des troubles de la communication et du langage, avec des handicaps et pathologies associées tel que des handicaps moteurs, des troubles envahissants du développement, des troubles physiopathologiques. Les résidents sont répartis en trois groupes de vie hétérogènes, bénéficiant chacun d’un foyer de jour dédié pour prendre le petit-déjeuner et le goûter et se retrouver dans un cadre collectif restreint. Les activités sont partagées en intergroupe.
J’ai choisi de m’intéresser au cas d’un résident, Maxime2, présent sur le groupe de vie que j’accompagne. C’est un résident présent sur la structure depuis de nombreuses années, et qui rencontre des problématiques liées notamment à sa surdité, mais aussi a une psychose déficitaire. J’ai pu observer chez lui de nombreux moments d’agitations et j’ai donc choisit de porter un regard sur ces comportements afin de mieux cerner leur nature et de mieux pouvoir accompagner Maxime dans son quotidien.
1. Synthèse de la situation
Maxime est le deuxième enfant d’une fratrie de quatre enfants. Au cours de la grossesse, sa mère a dû subir un traitement par piqûre dans le ventre afin d’éviter un accouchement prématuré. La maman a vécu cette période comme très douloureuse, avec une sensation d’empoisonnement de son enfant. Maxime est donc né en 1981 avec un syndrome polyformatif, présentant une dysmorphie faciale et des malformations au niveau des pieds et des mains, ainsi qu’un retard psychomoteur important. On lui découvre également une surdité à l’âge de deux ans. Dans sa petite enfance, il est pris en charge par le C.A.M.S.P. 3d’Alès qui tente d’intégrer Maxime dans un milieu scolaire normal. À l’âge de six ans, il est pris en charge en hôpital de jour avant d’être admis en 1992 à l’IDAC de Brax, qui deviendra en 2000 la Maison d’Accueil Spécialisé de Brax.
Il a donc été observé à son entrée sur la structure que Maxime est porteur de handicaps sensoriels, comprenant une surdité profonde et un strabisme associé à une psychose déficitaire. Elle se caractérise par une déficience mentale profonde et des troubles de la communication. Ses modes de communication sont essentiellement corporels, par une répétition automatique de gestes et de vocalisation. Sa compréhension est limitée à quelques messages de gestuels simples.
Il est dominé par des angoisses massives de morcellement et d’annihilation, se manifestant sous forme de décharges émotionnelles et comportementales comme des passages à l'acte principalement auto-agressifs.
Lors de ses moments d’angoisse, il présente également des comportements défensifs régressifs primaires de type stéréotypies, ritualisations, potomanie, automutilations, et besoin de vérifier la réalité et les limites à travers le toucher.
La famille de Maxime est très présente dans son accompagnement. Ses parents viennent chercher Maxime tous les mois et quelques jours en août et à Noël. Ils possèdent des chevaux depuis de nombreuses années, sa mère a partagé du temps avec son fils dans cet espace autour du cheval, il a toujours fait partie de son environnement. Lors de ses retours en famille, Maxime participe à de longues marches avec ses parents. Ses parents éprouvent quelques difficultés. Les frères de Maxime gardent un contact avec lui lors de ses retours en famille. Ses frères et son père ont une histoire marquée par de nombreux accidents corporels de deltaplane, un frère a également traversé une période de désintoxication à l’héroïne en 2012. Ces moments d’angoisse marquent très largement l'ensemble de la famille.
Maxime est un des résidents qui se trouve sur le groupe de vie que j’accompagne dans leur quotidien. Son accompagnement au quotidien m’a permis d'observer ses capacités de compréhension et de communication. Il exprime
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