Dossier évaluation de pratique IDE
Analyse sectorielle : Dossier évaluation de pratique IDE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mylène Dupin • 23 Janvier 2024 • Analyse sectorielle • 2 585 Mots (11 Pages) • 127 Vues
- Description de la situation :
La situation décrite s’est déroulée au CHM en unité de médecine gériatrique lors du semestre 4. Elle concerne Mme L 82 ans arrivée il y a 2 mois des suites à différentes plaies d’ulcères qui lui sont très douloureuses jumelé à un problème de maintien à domicile compliqué. L’arrivée de Mme L dans l’unité a été assez compliqué à la vue de ses nombreux refus de soins et d’un caractère bien affirmé.
Le vendredi matin de ma première semaine de stage, après les transmissions. L’infirmière m’informe que Mme L a une prise de sang à réaliser. Etant ma patiente à prendre en charge depuis hier et ayant déjà réalisée deux prises de sangs en encadrement avec l’IDE présente ce jour, elle me propose d’y aller en autonomie. Elle m’avertit bien que cette patiente est souvent dans le refus de soins et en plus de ça difficilement piquable. A cela s’ajoute le fait qu’elle est assez méfiante concernant les nouvelles personnes.
Je prends donc mon courage à deux mains et décide de me lancer. Après tous mes deux soins antérieurs s’étant bien déroulé, je me demande pourquoi celui-là ne se passerai pas aussi bien.
Je prépare mon matériel et je me dirige vers la chambre de Mme L. Je frappe, rentre puis je me dirige vers celle-ci afin de lui expliquer mon soin. A peine le temps de lui dire bonjour qu’elle m’interpelle et me fait part de sa contrariété et de son mécontentement concernant le disfonctionnement de sa Télé ainsi que le fait que ces douleurs à la jambe ( ulcères) soit insupportables. Je lui fait donc une échelle de la douleur qui révèle une douleur intense à 8/10. Elle me fait part d’un ton agacé qu’elle a des si besoins de morphine et que « c’est toujours pareil, on ne lui donne pas ». Je prends le temp de regarder si ces pansements sont en place puis je décide donc d’aller consulté son si besoin car la patiente commence à manifester beaucoup d’impatience. Je sors de la chambre puis revient avec une interdose d’ACTISKENAN que je lui donne et qu’elle prend devant moi.
J’essaye de me reconcentrer sur mon soin et lui explique que je suis étudiante IDE et que je viens pour effectuer une prise de sang. Au même moment, je vois que son visage se ferme puis elle me rétorque d’un ton sec et en colère « NON, c’est hors de question »
A ce moment-là, je vois que la prise de sang ne va pas être si facile à réaliser. Dans ma tête, une part de moi se demande si aller chercher l’IDE ne va pas être plus simple ou si il faut que je poursuive ce soin auprès de Mme L. Je décide donc de continuer, d’insister mais en douceur. Ne sachant pas si son refus concerne mon statut d’étudiant ou si c’est l’acte en lui-même qu’elle refuse. De nature persévérante, je tente donc de lui demande pourquoi une telle réaction. Elle grimace puis me répond qu’elle en a marre de tout ça et qu’elle voudrait rentrer chez elle. A ce moment-là, je comprends que c’est plus un mal être dû au fait de son hospitalisation que l’acte en lui-même qu’elle refuse. Afin de ne pas la braquer et voyant que son faciès se ferme. Je décide de prendre un peu de mon temps car selon moi, cette patiente a besoin de parler !
J’attrape la chaise à côté de moi et commence alors un petit dialogue afin de permettre de réaliser un entretien d’investigation. Je commence à lui demander d’où elle vient, pourquoi sait -elle retrouver dans cette unité puis peu à peu elle commence à se livrer. Elle me fait par qu’elle ne supporte plus d’être hospitalisé, que rien ne marche, que personne ne viens la voir et qu’elle s’ennuie, que son seul désir est de rentrer chez elle et cela le plus vite possible. J’essaye autant que je peux de la rassurer sur l’évolution favorable de ces plaies et qu’il n’y a pas de raison au vue de ces évolutions qu’elle ne finissent pas par sortir de l’unité très prochainement. ( J’avais appris il y a quelques jours que des aides lui avait été trouvés pour un retour à domicile très prochainement). Que les soins qui lui sont proposés sont là pour contribuer à ces évolutions et que l’es refuser ne fera que malheureusement retarder son retour à domicile.
20 minutes plus tard, voyant que nos relations se sont dénouées je ne perds pas mon objectif de départ qui est la prise de sang et choisis de lui reproposer le soin de la façon suivante : « Mme L je retente ma chance, puis-je vous réaliser la prise de sang ? ». Elle me rétorque un « oui » avec un petit sourire en coin. A ce moment-là, je suis plutôt fière et saisit l’opportunité. Je réalise donc une première prise de sang, qui s’avère peu concluante. Je décide de lui propose une deuxième fois sans espoir qu’elle accepte vue que la première n’ayant pas abouti mais à mon plus grand étonnement, elle décide de m’accorder une deuxième chance. Je reprépare mon matériels, saisis le courage, souffle un coup, la préviens puis pique. Dans ma tête, un par de moi me dit que je n’es pas le droit à l’erreur. Dès que je vois le sang apparaitre dans les tubes de prélèvements mon stress se dissipe peu à peu et je peux voir la patiente tout aussi satisfaite que moi. Le soin terminé, je prends le soin de la remercier d’avoir été patiente à mon égard et plutôt contente d’avoir discuté avec elle.
En sortant de la chambre, je prends le temps d’aller voir l’IDE afin de lui justifier le temp que j’ai pris afin de réaliser le soin. Lui expliquer la situation et le fait que ma patiente n’était pas coopérative dans un premier temps mais qu’elle a fini par accepter. je pense dû au fait qu’on est échangé.
- Formuler un questionnement en lien avec la situation :
Ai- je bien fait de proposer d’aller faire la prise de sang de Mm L seule sachant qu’elle n’est pas dans l’acceptation de nouvelles personnes ?
Dans cette situation, instaurer une relation de confiance est -elle bénéfique pour la continuité des soins ?
Qu’est ce qui est entendable et non entendable dans ce genre de situation ?
Le refus de soins et la colère du patient peut-elle remettre en cause le positionnement professionnel ?
En quoi les manifestations de colère ressenti ou observé par le soignant vis-à-vis du soigné peuvent-elle : Influencer le soin et influencer la relation soignant-soigné et le soin ?
Ai-je bien fait « d’insister » et garder comme objectif de réaliser le soin technique dans cette situation coûte que coûte ?
En quoi est-ce important qu’un soignant repère les signes précurseurs d’un changement de soin, soin technique à entretien d’aide ?
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