APP médecine gastro entéro
Étude de cas : APP médecine gastro entéro. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertbac • 12 Novembre 2024 • Étude de cas • 2 078 Mots (9 Pages) • 20 Vues
- Introduction :
Etudiante en formation de soins infirmiers de 2ème année, j’effectue mon stage du semestre 3 d’une durée de 9 semaines du 13 novembre au 15 décembre 2023 et du 08 janvier au 02 février 2024 à la Timone. Cet hôpital est un établissement public. J’ai été affectée dans le service gastro-entérologie du professeur GRANDVAL au 8e étage. Il y a au total 28 lits et 20 chambres. Les infirmières, aides-soignants et travaillent en 12h et moi en 7h. Les pathologies prévalentes sont les MICI rectocolite hémorragique, pancréatite, hémorragie digestive, cholécystites, cirrhose alcoolique, cancers digestifs, sevrage alcoolique.
Les acteurs impliqués dans la situation sont : Un patient (Mr F) de 39 ans hospitalisée pour pancréatite aiguë nécrosante, une infirmière du service et moi, étudiante en deuxième année.
- Présentation de la situation :
Nous arrivons à 7h dans le service de gastro-entérologie pour faire la relève avec l’équipe de nuit. J’étais la seule étudiante avec deux infirmières et trois aides-soignantes sur notre service.
Nous nous installons et nous remarquons que Mr F était dans le couloir, fixe, en nous regardant les yeux grands ouverts. Nous connaissions très bien ce patient, car il était assez difficile de le prendre en charge contenu de sa pathologie. Il était atteint d’une toxicomanie, était en sevrage cocaïne et alcool et souffrait aussi de troubles bipolaires. Nous continuons notre relève mais cela commençait à déranger l’infirmière car il se rapprochait petit à petit avec un air étrange. L’infirmière lui demande plusieurs fois de retourner dans sa chambre en lui disant qu’on irait s’occuper de lui après notre relève mais il ne disait rien.
Peu après, nous croisons la cadre du service qui nous confie que l’ASH a fait le ménage dans la chambre de ce patient et qu’elle a trouvé une seringue remplie d’un produit non identifiable. La cadre l’a récupéré et la mis dans sa poubelle pour que le patient ne puisse pas la récupérer. Elle nous a dit de faire comme si on ne savait rien pour éviter un scandale.
Puis un peu plus tard dans la matinée, monsieur F s’approche de la salle de soins où nous étions en train de discuter sur les prescriptions de certains patients. Il nous demande où est sa seringue. L’infirmière lui répond qu’elle ne sait pas et que nous sommes occupés. On lui demande de retourner dans sa chambre mais il ne bouge pas et commence à nous menacer. L’infirmière essaye de fermer la porte mais il ne se décale pas. Il menace de se tuer ou d’être violent s’il ne récupère pas sa seringue. L’infirmière lui dit qu’elle va appeler la sécurité s’il ne rentre pas dans sa chambre. Elle finit par appeler la sécurité qui s’occupe de lui. Assez occupés, nous reprenons notre travail. Puis, dans la journée, nous apprenons qu’il a été mis dehors.
- Questionnements :
- Ce patient n’aurait-il pas besoin que les soignants passent plus de temps avec lui pour mieux le comprendre et mieux le prendre en charge ?
- Est-ce que la pathologie de ce patient nous rend hostile face à lui ?
- A-t-il été bien dirigé et accompagné durant son séjour ?
- En quoi l’interdiction des produits illicites au sein de l’hôpital peut nuire à la prise en charge d’un patient ?
- Est-ce une décision éthique de renvoyer un patient qui ne répond pas au règlement intérieur ?
- Analyse approfondie de la situation :
- Ce patient n’aurait-il pas besoin que les soignants passent plus de temps avec lui pour mieux le comprendre et mieux le prendre en charge ?
Le concept de soin : C’est aider l’individu malade ou en santé au maintien ou au recouvrement de la santé par l’accomplissement des tâches dont il s’acquitterait lui-même s’il en avait la force. Nous pouvons le relier au concept de communication et de relation qui englobe toute la prise en charge d’un patient.
Nous relevons aussi le concept de santé mentale : la santé mentale ne se réduit pas à une absence de troubles, mais elle se définit comme « un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, faire face au stress normal de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté ». (La santé mentale : définition, concepts et périmètre d'intervention, 2022)
En effet, les patients hospitalisés ne sont pas chez eux et peuvent donc se sentir vulnérables. Combiné à cela, les patients toxicomanes sont complexes à gérer. De plus, ce patient atteint de troubles bipolaires complexifie sa prise en charge. En effet, l'alcool, le tabac et les drogues favorisent la survenue d’épisodes bipolaires selon le site Ameli. (Trouble bipolaire : suivi médical et vie au quotidien, 2021)
Ici, monsieur F est autonome mais ne fait plus d’activités dans sa vie. Il a du mal à tenir une conversation claire et concise. Nous sentons que sa priorité n’est pas sa santé mais plutôt son addiction. C’est pour cela que notre rôle infirmier est de lui expliquer les raisons de sa prise en charge et l’importance de l’arrêt de sa consommation. Contenu de sa pathologie, cela doit donc se faire en plusieurs étapes et doit être fait dans des conditions calmes et sans contraintes de temps. Malgré son sevrage, il continuait de se fournir en dehors de l’hôpital sans qu’on le sache. Cela confirme son refus de prise en charge.
- Est-ce que la pathologie de ce patient nous rend hostile face à lui ?
Concept de sociologie : C’est à partir des phénomènes sociaux qu’il convient d’expliquer les comportements humains donc la société. Le concept de société se fonde sur la notion de solidarité entre les individus, dont dérive celle de conscience collective.
Les soignants l’ont peut-être discriminé par rapport aux autres patients au vu de ses troubles bipolaires et de sa toxicomanie. Lorsque nous savons qu’un patient pose problème au sein du service et demande de la patience, certains soignants adaptent leur prise en charge et prenne du temps avec. Cependant, d’autres soignants esquivent cette prise en charge compliquée par peur ou par méconnaissance du sujet. Certes, c’est une spécialité à part, mais tous les soignants rencontrent dans leur travail des patients atteints de troubles psychique ou autres pathologies psychiatriques. C’est alors aux soignants de s’adapter et de répondre aux besoins de chaque patient peu importe sa pathologie. Néanmoins, il y a peut-être également un manque de formation en santé mentale et en psychiatrie qui engendre des difficultés de prise en charge de ses patients.
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