Moi Aussi, Je Suis Très Impatient De réussir !

À quatre jours du choc contre le PSG, Marvin Martin a fait le point sur sa saison, ses objectifs, ses envies. Le milieu de terrain du LOSC a bien conscience que sa saison n’est pas à la hauteur des espoirs qui étaient placés en lui.

– Que retenez-vous de votre déplacement à Bastia et de ce match nul alors que la victoire vous tendait les bras ?

« Je l’avais déjà dit après le match. On est repartis déçus car on aurait dû gagner ce match – là. On a quelques occasions et on aurait dû tuer le match. Si on n’avait pas été dans cette position (troisièmes et proche de la qualification pour le tour préliminaire), j’aurais dit que c’était un bon point de pris. On avait envie que ça soit fini et d’être qualifiés. Maintenant, on doit le faire samedi et la fête peut être encore plus belle contre Paris. »

– Comment jugez-vous votre saison ?

« C’est une saison moyenne. Mais j’ai été contrarié par des blessures. Après ma première saison, je voulais en faire une belle. Je n’ai pas fait énormément de matchs (19 dont 15 titularisations en Ligue 1) et c’est compliqué pour moi de me juger. »

– René Girard vous a pourtant mis dans de bonnes conditions ?

« Oui, c’est vrai. Quand on est joueur et qu’on a la confiance du coach, c’est toujours plus facile. Malheureusement, je n’ai pas pu lui redonner sur le terrain avec mes blessures. Quand je joue, je donne en tout cas le meilleur de moi-même. »

– Vos blessures à répétition, ça pèse dans votre tête ?

« Bien sûr surtout que je n’ai jamais connu ça. C’était ma première grave blessure et on a toujours peur de se faire de nouveau mal. C’est sûr que tout le monde vous dit, « Va y, insiste, lâche-toi, ça va passer ! « Mais mentalement, c’est difficile. J’aurai aimé que ça passe et j’ai eu ma deuxième blessure. Quand ça a recraqué, ça a été difficile. Je me suis bien remis mais il y avait une bonne fin de saison à jouer. C’est motivant ! »

– Et le poids de votre transfert (12 M €) pèse-t-il toujours ?

« Je pense qu’avec le temps j’ai su le gérer mais il y a toujours de l’attente autour de moi. Il y a des fois où j’ai fait des bons matchs et on dit que ce n’est pas le cas parce qu’on me demande plus. C’est normal, je comprends. Je l’ai appris. Moi aussi je suis très impatient de réussir. Je n’ai pas envie de faire le martyr mais parfois je trouve que l’on est dur avec moi. Certaines critiques sont méritées, d’autres pas. De toute façon, je sais si j’ai été bon ou pas. Quand j’étais en haut (avec Sochaux, 17 passes décisives lors de la saison 2010-2011 et l’Équipe de France en 2012), je kiffais et les critiques font partie de notre métier. »

– Que vous manque-t-il pour franchir une étape avec le LOSC ?

« D’être décisif tout simplement, en faisant des passes (2 cette saison en L1) et en marquant mon premier but avec le LOSC. C’est quelque chose qui me travaille dans la tête. Je me fais souvent charrier là-dessus. Mes équipiers m’ont imité sur l’action que je manque à Bastia ce matin en tombant (il rit). Je ne l’ai pas revue et je n’ai pas envie de la revoir.

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