L’ère de la musique en streaming
Fiche : L’ère de la musique en streaming. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Joris Salvador • 16 Février 2022 • Fiche • 2 199 Mots (9 Pages) • 381 Vues
TD. L’ère de la musique en streaming
I. La prédominance du streaming sur l’industrie musicale
1. « Comment le streaming a révolutionné la musique », leprogres.fr, 28 août 2019
a. Pourquoi Jean-Jacques Goldman a-t-il fini par accepter de rejoindre les plateformes de streaming ?
Jean-Jacques Goldman a fini par accepter de rejoindre les plateformes de streaming pour des raisons économiques. En effet, La tendance est à la baisse depuis quelques années pour les ventes physiques (-4% au T1 2019). Tandis que la consommation de streaming explose en faisant à elle seule les deux tiers du chiffre d'affaires de l’industrie musicale (175 millions d’Euros juste pour le streaming).
b. Pourquoi l’arrivée du streaming est-elle perçue comme un danger pour l’industrie musicale ?
L’arrivée du streaming est perçue comme un danger pour l’industrie musicale car les droits d’auteurs sont faibles. Chez Spotify, pour un abonnement à 9,99€/Mois, seulement 46 centimes iraient aux artistes. Chez ses concurrents, la rémunération est au rabais aussi. Cela signifie que pour un artiste voulant vivre de ses créations musicales, il va devoir faire beaucoup plus de streaming par rapport à « l’époque » du disque physique pour pouvoir prétendre de vivre de sa passion.
c. Quels sont en revanche ses avantages pour les consommateurs ?
La phrase « Le client est roi » est une triste réalité à l’époque du streaming. En effet pour un prix modéré (9,99€/Mois), l’utilisateur a accès à un catalogues musical immense, enrichis chaque jour par du nouveau contenu. Sans oublier une très bonne qualité sonore et l’absence totale de publicité.
2. Regardez le reportage de l’émission Culture Son « Le streaming bouleverse la production musicale » mis en ligne le 14 juin 2020
a. Quel est l’impact du streaming sur le paysage musical français ?
L’impact du streaming sur le paysage musical français est que la musique issue de la pop urbaine marche beaucoup plus en streaming que la musique dite plus « traditionnel ». En effet le Top 10 des ventes musicales toute plateforme confondue est complétement différent du Top 10 des ventes streaming, qui lui, met beaucoup plus les jeunes artistes en avant. En effet, ces artistes-là sont plus jeunes dans le monde de la musique, ce qui est donc plus facile pour eux de faire la transition vers le streaming que des artistes plus anciens dans le domaine. Vu l’expansion du streaming, l’achat de disque physique est tenté à disparaitre.
b. Qu’en est-il du format des morceaux proposés ?
Le format des morceaux proposés aujourd’hui est un format beaucoup plus court que dans le passé. Une perte de plus de 30 secondes en moyenne entre 2000 et 2018 dans le Top 100 annuel aux Etats-Unis. Cette tendance est tout simplement dû à la rentabilité d’une musique. En effet, pour que l’artiste soit rémunéré, il faut que la musique soit écoutée au moins 30 secondes. Cela pousse les créateurs à sortir plus de musiques et de plus en plus courte afin de garder leur audience ainsi que leur rentabilité dans leurs musiques.
c. Définissez le phénomène des playlists. Qu’a-t-il de particulier ?
Spotify est très fort dans ce domaine. Son algorithme va créer automatiquement des playlists constituées de pleins d’artistes et de genres différents, mais rien n’est laissé au hasard. L’algorithme va regarder quels artistes vous écoutez, quel style de musique vous écoutez et a quelle fréquence afin de construire une playlist 100% personnelle. Ce qui développe la découverte de nouveaux artistes et permet une satisfaction du client. Mais ces playlists tuent aussi les albums car l’algorithme va sélectionner seulement une partie des musiques présentent dans les albums. Ce qui donne qu’aujourd’hui, nous avons des albums entiers réfléchis comme une playlist, c’est-à-dire avec pleins de musiques courtes avec des styles différents et des artistes de tout univers invité dans l’album.
d. Comment ces plateformes participent-t-elles à la mondialisation ?
Ces plateformes participent à la mondialisation en mettant en avant des artistes ou des musiques stratégiquement autour du monde. Aujourd’hui nous avons beaucoup de données sur les utilisateurs que ce soient leurs âges, leur pays, leurs préférences d’écoutes et j’en passe … Cela permet aux plateformes de streaming de cibler parfaitement un certain type d’utilisateurs afin de maximiser les écoutes. Ce qui a déjà fait ces preuves avec le titre « Waves » de Mr.Probz.
II. La renaissance de l’urbain
1. Regardez le reportage « Comment le rap a pris d’assaut le streaming musical » diffusé par Le Monde le 9 février 2020
a. Pourquoi le rap français est-il en perte de vitesse au début des années 2000 ?
Le rap français est en perte de vitesse au début des années 2000 à cause du téléchargement musicale. En effet, le secteur du rap français vend beaucoup moins de disques et il perd deux tiers de sa valeur en seulement 15 ans. Les investisseurs se désinvestissent car la rentabilité chute et par effet boule de neige, il y a beaucoup moins de productions. Puis c’est l’arrivé du R&B et du rap Américains, des concurrents directs du rap français.
b. Comment le streaming a-t-il permis sa renaissance ?
Le streaming a permis sa renaissance car il a fait évoluer l’industrie musicale. Il gagne le grand publique en 2007 avec différentes plateformes comme Deezer, Spotify, Apple Music, Youtube ou encore SoundCloud. Ces plateformes ont vu leurs chiffres explosés en quelques années, en passant de plus de 10 Milliards de streams audio en France, à presque 60 Milliards en 2018. Soit plus de cinq fois plus en quatre ans. Aujourd’hui, le streaming représente plus de la moitié du marché de la musique en France.
c. Pourquoi la musique urbaine est-elle particulièrement adaptée au streaming ?
La musique urbaine est-elle particulièrement adaptée au streaming car avant, seuls les ventes de disques physiques permettaient d’avoir des informations sur le nombre total d’écoutes sur un album. Le problème avec ce système, est que l’on ne savait pas si la personne possédant son disque de musique, n’avait jamais écouter l’album, ou si elle l’avait écouté 500 fois. Or avec l’arrivée du streaming, prit en compte dans les ventes de disques en 2016, Le rap représente 48% du top 200 en 2018 contre 16% en 2015, c’est-à-dire presque trois fois plus en trois ans. On peut expliquer ça car les jeunes sont sur-représentés sur les plateformes de streaming. 23% est la proportion de la population français ayant entre 16 et 34 ans. Or sur les plateformes de streaming, la proportion des personnes ayant entre 16 et 34 ans monte à 34% et passent en moyenne huit heures par semaines à écouter de la musique en streaming. Un chiffre plus haut que la moyenne, qui est de seulement environ à six heures et demie pour le reste des utilisateurs. Soit une différence de 24%. Donc les jeunes qui écoutent du rap, sont plus actifs sur les plateformes de streaming. Et ça se ressent dans les chiffres, il vaut mieux une petite communauté d’auditeurs très actifs plutôt que l’inverse, une très grande communauté très peu active. Pour finir, Le rap est donc sur-représente grâce au streaming. Sur Spotify, le top 10 des artistes les plus écoutés en France sont uniquement des rappeurs.
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