Aicha la femme dont j'ai rêvé
Dissertation : Aicha la femme dont j'ai rêvé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tabitnouha • 21 Décembre 2017 • Dissertation • 6 810 Mots (28 Pages) • 914 Vues
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Remerciements
À l’âge de 4 ans, je prenais les journaux à papa, m’allongeais sur le petit ventre gonflé de lait, t-shirt auquel je remplis pas encore la forme et un feutre de couleur en main, pour retracer tous les mots écrits dans mon journal condamné que je ne relâche qu’après l’avoir tout coloré. Mot par mot, lettre par lettre !
En effet, je croyais dans ma petite tête à monde encore rose bonbon qu’en passant mon feutre sur les lettres, je les écrivais moi-même, et j’appréciais surtout quand je me rendais compte que mon écriture était parfaite. Ou pas!!!!!!
En grandissant, Je m'arrêtais à chaque fois et à chaque instant pour penser à une trace que je pourrai laisser un jour en mon nom, sur ma tombe et dans les mémoires de toutes les personnes avec qui j'ai connu les ébrouements de la vie.
Je rêvais de marquer, d'oser hurler le respect des détails de leurs hauts à leurs bas.
En ouvrant les yeux sur de modestes couleurs, je ressens le bonheur d’exister, un bonheur très fin, fragile mais surtout précieux.
C'est le bonheur de réussir un rêve, d'être une femme capable de crier la femme que j'ai toujours rêvé d'être.
Aujourd’hui que j’arrive à rassembler avec mon doux stylo des débris de mémoires pour en faire une histoire à quelques lignes, je décide de partager mon existence, avec tous mes moindre defaults ! Je remercie profondément toute personne ayant été présente dans n’importe quel détail de ma vie. J’aimerai tout de même remercier ma maman qui m’applaudissait mes œuvres d’art sur les journaux et mon très généreux père à qui je les volais et qui faisait toujours semblant de ne pas être au courant. Un salut à toute personne ayant participé de près ou de loin dans la réussite et le suivi de mon premier projet artistique. Et Un merci amical très chaleureux à Othman et Malak deux très chers amis pour leur suivi et encouragements.
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« We can not speak deserve if we had never deserved ! waiting to hit the big dream , to turn it into a reality . we go through a life we love some of it’s colours , we become colours , we born many time , we fight for the time we’ll live , we fight for life , we fight to live . trought this life , the sky cries , smiles , ages and reborns . life calls her life seasons . Once it rains , we feel the rain , we feel love , we know that just water can make us happy , we see that rain can speak deserve , rain can tell all the wiped stories .rain reminds us that We born babies w grow up but we still have a little child inside , we make mistakes ! Then when the time feels the time we want to be that child again, we look to get him out, we just want to remember the story, the old one, and we touch a baby thinking that we could reborn again, search for innocence to have it again! But sometimes just one smile, a true one, when all our feelings are natural, when we know how to love for real,we find our story in the eyes of that child…. we reborn again because we feel happy like the child we were! »
AICHA
La femme dont j'ai rêvé
Chapitre I : tout a commencé à l'asile .....
Les histoires des autres deviennent souvent les nôtres quand le malheur est le même, Le regard larmoyant, la peau désespérée et le même futur passé !
C’est dans la peau d’Aicha que je me suis sentie vivante, j’ai tout revécu dans ses yeux, j’ai tout revue entre ses mains. Des rides de beauté sur le visage, un début d’âge fini, une douceur rigide et une forte faiblesse affirment sa personnalité ! Son regard trahit sa modestie ; son ancienne beauté, des soirées lumineuses et surtout une grande histoire d’amour ! Elle m’a tout raconté, elle m’a tout dit, j’en étais sûre, je le savais déjà, tout était clair dans ses yeux, c’est une histoire ancienne !! C’est elle la femme dont j’ai rêvé.
Partie dans une maison de vieux, au milieu de toutes ces personnes âgées, ces différentes couleurs de chagrin, ce pays de malheur, cette soirée de passés médiocres, elle occupe mon attention ! Une petite vieille femme ! Je m’approche d’elle comme si je la connaissais depuis toujours, comme si je n’y suis allée que pour la voir, comme s’il n'y’ avait personne d’autre qu’elle.
J’ai pris une place près d’elle, j’ai essayé de lui parler ; elle ne me répondait pas ! Je lui ai tendu la main, elle me regarde puis regarde ma main, elle voulait la toucher. J’ai tout compris ! Elle a tout regretté, elle ne faisait qu’admirer la jeunesse, un âge passé !
Ça ne commence pas comme avec les autres. Lui pas comme tous les ‘’lui’’ passés dans sa vie ! Elle l’a aimé, je la crois ! Elle me l’a dit, tout en croyant en son amour, tout en étant sure, forte, dure, indépendante et amoureuse ![pic 2]
Aujourd’hui Aicha fête ses 73 ans et son ‘’ je l’aime’’ est si fort, si majestueux comme la première fois, comme le premier mot et comme si le temps n’a jamais vieilli et comme si les fleurs dansent toujours pour le printemps d’amour. J’étais émue, fascinée par ses yeux, son regard. Elle me racontait son brillant d’étoiles, elle m’a emmené au pays des dunes, sable doré, soleil doux, ciel éclairé. Nous sommes allées revisiter le pays de ses rêves, nous sommes allées revoir les histoires passées, on est parties rassembler les débris du passé chaleureux. Sentir l’amour d’Aicha m’a rendu amoureuse, amoureuse de son histoire, de son passé, de ses yeux. Tout son corps narrait. Mes mains entre ses mains, Elle me les frottait puis les regardait pour des soupirs puis continuait à raconter. J’ai senti ce regret, j’ai senti les fils de nostalgie, j’ai entendu la mélodie de son cœur, j’ai entendu la symphonie de son amour.
Aicha a revu en moi la femme amoureuse qu’elle était ! Elle cherchait à toucher la peau glacée et dure. Elle voulait ressentir la jeunesse qu’elle avait.
‘’ J’étais jeune, très jeune, belle et rose comme une fleur, on m’appelait Aouicha, j’avais de longs cheveux noirs, ma mère me les faisait. Je suis de Tanger. On habitait le quartier le plus connu de la ville ; mon père avait ses propres affaires on n’a donc jamais été dans le besoin. Nous étions une petite famille ! Mon père, moi, mon frère Abdeslam et la petite Houria. Notre mère est morte depuis que Houria est née. On a donc grandi sans l’odeur des caresses maternelles. Mais on ne manquait pas d’affection, au contraire, mon père nous en donnait beaucoup. L’homme au cœur de neige, cet homme pour qui je suis capable de mendier le reste de ma vie, sur toutes les routes, juste pour glaner une de ses paroles sages. Il comblait le manque de sa feue douce moitié. Lui, la seule personne qui me tenait la main et me disait, tu es la plus belle des fleurs que j’ai pu arroser ! Tu es cette ficelle d’espoir pour laquelle je vis ! Tu es juste la femme dont tout homme rêve ! N’oublie jamais que tu es ma fille ! Et je n’ai jamais oublié qu’il était mon père. ‘’
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