Le corps sportif

Le corps sportif

1. Discipline des corps et sport.

1.1 Le corps redressé. (Michel Foulcault)

Pour Michel se définie comme une auto contrainte qui s’exerce doublement sur les corps en constituant le bio-pouvoir.

1er niveau : la dimension individuel, la discipline, discipline les corps,

2ème niveau dans une dimension collective, on est sur la régulation globale des populations « la bio-politique »

Foulcault, explique que finalement au droit de tuer (du pouvoir du souverain) succède une gestion diffuse de la vie dans ses moindres détails corporels, par l’état avec comme enjeu premier un individu droit (physiquement et moralement) prit dans un système disciplinaire total (cela s’intègre à la vie quotidienne, des pouvoirs difficilement repérable, on est davantage dans des disciplines du corps, des politiques (de santé etc)). Aujourd’hui les greffes d’organes, les aides à la procréation questionnent le pouvoir. La médecine peut garder un corps pour en faire une réserve naturelle d’organe (des films de sciences fiction adorent ce thème) cette manière de penser les corps renvoi à ce bio pouvoir que tient l’état. Aux USA, dans certains on peut choisir le sexe de son enfant, on congèle aussi les gamètes d’un individu … Un second point important défendu par Foulcault : le corps discipliné et docile devient un corps efficace (l’armée, l’école, la médecine) mais c’est surtout sur la gymnastique que l’on va se pencher, il explique que c’est loin d’être un simple loisir qui repose celui qui le pratique : ce sport participe pleinement du processus d’autocontrainte et disciplinarisation des corps.

1.2 Discipliner les corps par le sport. (Elias et Dunning)

La pratique du sport procure une libération euphémisme des émotions et pulsions, le sport va procurer une libération contrôlée dans le cadre de simulacre d’affrontement, la naissance du sport moderne est liée au processus de civilisation qui restreint l’usage de la violence, le seul qui peut faire violence au citoyen c’est l’état. Les sports modernes ne se confondent pas avec les sports antiques car justement il y a un abaissement de la violence permise par rapport aux règles qui uniformisent les pratiques partout dans le monde, le sport moderne n’est pas un jeu car il y a des règles. On n’est pas non plus dans le jeu antique ou médiéval car on met en place des calendriers qui ne sont pas calqués sur les rituels ou la religion. La mise en place est aussi une caractéristique, on garde une trace écrite de ces records du coup on sacralise ce champion, ce qui n’était pas le cas dans l’antiquité, le sport moderne nait en Angleterre au moment de la révolution moderne. Le sport apparait comme l’un des rares espaces autorisant de manière socialement acceptable l’expression d’une certaine agressivité. On peut balancer des coups et risquer au minimum un carton rouge.

Le sport nait au moment ou les revendications féministes apparaissent, et donc le sport se présente comme un refuge, un espace spécifiquement masculin, ou les hommes peuvent renforcer leur masculinité virile, mise en danger par l’émancipation des femmes. Finalement le sport a été créé par et pour les hommes. Un des grands défenseurs du mouvement sportif « Pierre de Coubertin » disait qu’une olympiade femelle était inesthétique et contre moral. Il y énormément de prescription médiévale qui explique que le sport n’est pas fait pour les femmes en raison de problématique biologique, cela pouvait créer de la stérilité (le vélo, le frottement de la selle pouvait créer des orgasmes, donc amoral). Finalement le sport se déploie dans un double mécanisme ; 1ère ment : en tant que technologie du comportement de l’individu ; s’appuyant sur l’hygiène la pédagogie et la physiologie pour en faire un sujet (pratique graduelle adapté à l’individu, visant le renforcement musculaire, à la fois dans un discours médical et dans le cas de la préparation militaire) (en tant que technique de mobilisation de foule, de population de communautés dispersés pour les transformer en masse cohérente). L’éducation physique avait trois finalité 1869 : la gymnastique va permettre de lutter contre la dégénérescence de la race, contre la tuberculose, contre la mortalité infantile, EP a donc une fonction hygiéniste portée et défendue par les médecins, la seconde fonction serait d’augmenter le rendement économique grâce à un corps efficace et discipliné. L’EP devient utile à l’économie de la nation et c’est cette finalité qui est portée par le mouvement sportif venant d’Angleterre. Il y a aussi une finalité militaire (on se trouve dans la revanche, on veut récuperer l’Alsace et la Lorraine) l’Ep c’est la transition entre armée et école, on intègre les bataillons scolaire (morale patriotique, exercice physique et exercice de maniement des armes.

2. Les fonctions du sport

2.1 Les fonctions du sport actuel.

Le sport c’est bon pour la santé, ca lutte contre l’obeisité, les maladies cardio vasculaire etc, c’est extrêmement présent dans l’imaginaire collectif. Amélioration du bien être social, il s’agit de la croyance d’effet positif physique (tonicité, sensation musculaire agréable, maîtrise de son corps qui permet de retrouver un équilibre physique et psychique qui contrecarre les effets négatifs du monde du travail, la dernière fonction serait hédoniste, ludique, le sport permet de se défouler, de se faire plaisir. Autre fonction : la fonction éducative, cela veut dire que le sport permet de mieux connaitre son corps de mieux le maitriser, c’est l’apprentissage des efforts, on apprend la rigueur, on est dans la notion de sérieux, de progrès, le fairplay, de morale de l’effort. Cette fonction est très importante.

Le sport c’est intégrateur, le sport c’est le respect des règles, des autres, la solidarité, l’esprit de groupe, le collectif, il va donc y avoir deux présupposés : le sport permet de réguler la violence (des jeunes) et le second présupposé : il y a un transfert automatique du monde du sport au monde social. (si un jeune violent apprend a respecter un arbitre, il respectera de façon automatique, un adulte, un prof etc).

Une fonction spectaculaire et médiatique : on est dans l’identité collective, nationale, dans la figure du héro sportif.

Ces representations sont aussi corélées aux dérives du sport comme le dopage, l’argent, la corruption,

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