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Le Prince De Machiavel

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Par   •  11 Novembre 2013  •  447 Mots (2 Pages)  •  1 366 Vues

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Morale et politique. Le prince doit-il être vertueux ?

Thèse

Le prince ne doit pas être mais paraître vertueux.

Enjeu

Ø Les devoirs du prince sont-ils les mêmes que ceux du commun des mortels ?

Ø Le comportement du prince est-il amoral (au-dessus de la morale) ou immoral (contre la morale) ?

Ø En politique, la fin justifie-t-elle les moyens ?

Structure

1. Partie 1 :

Cas particulier des promesses. Le prince doit-il tenir ses engagements ?

2. Partie 2 :

Généralisation à l'ensemble des vertus. Le prince doit-il être vertueux ?

Dans chacune des parties, on note une opposition entre être et paraître. Paraître est préférable à être. L'argument principal est pragmatique : le prince doit viser la réussite et être opportuniste (savoir tenir compte de ce que les circonstances exigent).

La ruse du prince est une ruse à la puissance deux puisqu'il doit ruser sans en avoir l'air. Le parfait simulateur dissimule sa simulation.

Il n'est donc pas nécessaire à un prince de posséder toutes les vertus énumérées plus haut ; ce qu'il faut, c'est qu'il paraisse les avoir.

Machiavel oppose l'apparence à la réalité en inversant l'ordre des valeurs : l'apparence de vertu vaut mieux qu'être réellement vertueux. Une vertu est une qualité considérée comme moralement désirable. Il est important de noter que Machiavel ne dit pas que le prince doit être immoral. Il dit seulement qu'il ne doit pas nécessairement être moral. Il est au-dessus de la morale ordinaire. Cependant, il doit paraître moral aux yeux de ses sujets. On retrouve ici l'idée de simulation et dissimulation évoquée au début du texte. Ainsi, pour le prince, la morale n'est pas une fin en soi, elle n'est qu'un moyen. Remarquez que Machiavel parle de nécessité là où on attendait une obligation. On voit par là que le prince est guidé non par des principes mais par la force des choses. C'est un des aspects du réalisme politique de Machiavel: il vaut mieux m'en tenir, dit-il, "à la réalité des choses que de me livrer à certaines spéculations".

…si les circonstances l'exigent

Être ou paraître vertueux ? Nécessité fait loi.

Mais attention, il faut noter la différence entre le prince qui ajuste son comportement aux circonstances pour mieux les exploiter (attitude active) et l'homme ordinaire qui se plie aux circonstances (attitude passive). Cette capacité qu'à le prince de saisir sa chance " la fortune " (ce que le hasard des circonstances fait advenir) pour l'exploiter, c'est proprement ce que Machiavel appelle la " virtu ", la force de caractère, à ne pas confondre avec la vertu qui, au contraire, pour le prince peut n'être que faiblesse. Le prince est l'homme des circonstances

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