Fiche de Lecture - Machiavel, le Prince / Chapitre 17 et 18
Fiche de lecture : Fiche de Lecture - Machiavel, le Prince / Chapitre 17 et 18. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar William Lhommede • 17 Février 2016 • Fiche de lecture • 1 114 Mots (5 Pages) • 6 533 Vues
Référence Bibliographique : Nicolas Machiavel, « De la cruauté et de la clémence, et s’il vaut mieux être aimé que craint » CHAPITRE XVII, suivi de « Comment les princes doivent tenir leur parole » CHAPITRE XVIII, Le Prince, 1515.
Nicolas Machiavel, de son vrai nom Niccolò di Bernardo dei Machiavelli, est un penseur, philosophe, théoricien politique, de la guerre et de l’histoire italien né à Florence en 1469 et décédé en 1527 au même endroit. L’adjectif machiavélique vient d’une interprétation cynique de son œuvre. Il commence à écrire « Le Prince » en 1513 dans lequel il cherche à décrire la ligne de conduite qu’un monarque doit suivre pour gouverner et rester au pouvoir. Il dédie cet œuvre à Laurent II de Médicis. Il écrit cette œuvre dans un contexte politique compliqué : En effet, il rédige « Le Prince » entre la fin de la Quatrième et le début de la Cinquième Guerre d’Italie. A l’époque l’Italie est séparée en environ 5 états : Le Royaume des Deux Siciles, Les Etats de l’Eglise, la République de Venise, le Duché de Savoie et le Duché de Milan, où se passera la Bataille de Marignan en 1515, le reste de l’Italie étant de nouveau sous le contrôle des Médicis depuis 1512 après la chute de la République Florentine. L’œuvre que nous étudions ici est un extrait de l’œuvre précédemment cité, « Le Prince » se compose de deux chapitre distinct : « De la cruauté et de la clémence, et s’il vaut mieux être aimé que craint » Chapitre XVII, suivi de « Comment les princes doivent tenir leur parole » Chapitre XVIII.
Machiavel débute son propos par l’apposition de l’idée qu’un prince doit se vouloir clément mais ne pas trop l’être car un minimum de rigueur préserve l’ordre au sein des hommes. Il doit être prudent et agir de façon raisonnée. Il doit s’il est nécessaire être cruel dans certains cas pour bien agir et ne pas risquer non plus, par trop de confiance, de devenir un prince détesté par son peuple. C’est sur ce propos que se base l’auteur pour définir son questionnement : « Vaut-il mieux être aimé que craint, ou être craint qu’aimé ? ». L’auteur entame donc son argumentation, en énonçant le fait que l’idéal serait d’être à la fois cruel et clément. Cet idéal étant fort compliqué à atteindre, on préfèrera la sureté d’être craint au vue du fait qu’on appréhendera bien plus d’offenser un prince craint. Mais si celui-ci fait le choix d’être craint, il doit cependant ne pas attiser la haine. Il expose ensuite le fait que, au combat, la fait d’être craint est un avantage certain permettant de faire régner l’ordre au sein de son armée. Il exemplifie son propos via deux exemples : D’abord Annibal, qui fit régner l’ordre de par sa cruauté, ensuite Scipion, qui échoua au vue de sa trop grande clémence qui provoqua la révolte de ses troupes face à sa non-action dans les conflits. Machiavel conclut de ce chapitre qu’un prince doit se préoccuper de l’action qu’il peut apposer de par lui-même seulement, sans cependant attiser la haine de son peuple.
Notre auteur enchaine donc sur son deuxième chapitre en apportant l’idée qu’un prince peut accomplir de grandes choses de par l’utilisation de la ruse même si cela ne parait pas honnête. Deux façons de combattre son à distinguer, soit par les lois, ou on agit alors en humain ; soit par la force ou l’action est alors de l’ordre du bestiale. L’idéal étant d’agir a mis chemin entre l’un et l’autre. Ainsi, Machiavel représente son propos par des figures animales, un prince devant a la fois être « un lion » pour sa force brute, et « un renard » pour sa ruse et son aspect stratégique afin de ne pas être ni surpassé ni piégé par ses ennemis. Il ne faut cependant pas, selon lui, être un seul des deux, prenant pour exemple la maladresse d’un prince se contentant d’être « Lion ». Son argumentation s’oriente ensuite sur les promesses d’un prince, lesquelles ne devant pas être exaucés au mauvais moment, c’est à dire quand les raisons de ces promesses ne sont plus d’actualité. Il précise que les princes les plus stratèges et ayant agi avec le plus de ruse sont ceux qui ont le plus progressés, amplifiant leur pouvoir mais que pour agir de la sorte, la nécessité de dissimuler cette ruse est de rigueur. Alexandre VI est caractéristique, selon les dires de Machiavel, de cet art de la ruse. L’auteur énonce 5 qualités chez un prince : « Clément, Fidèle, Humain, Religieux, Sincère », cependant il n’est pas nécessaire que tous ces préceptes soit pris en compte par un prince, mais il doit afficher avoir ces qualités et doit pouvoir le cas échant, afficher l’exact inverse. Notamment, il montre qu’un prince arrivant au pouvoir doit agir contre ces préceptes pour maintenir l’ordre. Il doit donc savoir faire la part entre le bien et le mal. Il doit agir en apparence, pour que l’on le croit bon et honnête, qu’on le croit empreint des cinq qualités énoncées. Enfin, Machiavel termine son propos en explicitant que seul le résultat compte en tout et pour tout et que donc le prince doit se préoccuper de préserver sa principauté et sa vie.
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