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Kim Ki-Duk

Commentaire d'arrêt : Kim Ki-Duk. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2015  •  Commentaire d'arrêt  •  1 020 Mots (5 Pages)  •  668 Vues

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Kim Ki-Duk épousa le bouddhisme à un moment de sa vie. C’est lui-même qui interprète le moine à la fin du film. La présence des animaux dans le film, qui font partie de la roue, en témoigne. Ce film propose une analogie entre le rythme des saisons et la vie d’un moine. Chaque saison représente une des étapes de la vie et une des appréhensions de la réalité et de la spiritualité. On peut rapprocher ce cycle du symbolisme de la roue chez les bouddhistes.

Le printemps (le chien puis la tortue) symbolise le monde de l’enfance : le contact avec les pulsions archaïques. En agissant ses pulsions sadiques, l’enfant va donner la mort à deux animaux (le serpent et le poisson). L’enfant devra faire le sacrifice de son innocence et apprendre la compassion. Le maître lui fera éprouver ce que ces animaux ont enduré en lui attachant une pierre. Il apprend à expier.

L’été (le coq) est marqué par l’éveil des sens et de la pulsion sexuelle. La quête de guérison de la jeune fille et la naissance du sentiment amoureux sont associées. Ce sentiment provoquera la rupture du moine avec son maître et le conduira au meurtre. Le sentiment amoureux va engendrer le désir de posséder pour soi l’objet d’amour tout entier.

L’automne (le chat), la loi de cause à effet, la loi du karma est inévitable. On ne peut pas échapper à son destin. Plein de rage, il revient au monastère, la culpabilité l’écrase et il est confronté à ses pulsions autodestructrices. Le moine va graver sur le plancher du monastère un sutra d’apaisement de l’âme. Toute l’intensité du travail a pour but d’apaiser les tourments qui l’occupent. Les policiers qui sont venus l’arrêter l’aideront dans sa tâche. Le moine retournera dans le monde des hommes pour accomplir sa peine. Nouvelle expiation.

L’hiver (le serpent) est le moment de la maturité, le moine confronté à sa propre solitude va réparer le temple et lui redonner les rituels et la sérénité pour le faire revivre. C’est le moment de la réparation.

Chaque saison symbolise les différents moments de la vie. Le printemps représente l’enfance qui est aussi le moment de l’ignorance. Le premier des poisons de notre vie nous confine dans l’illusion que notre ressenti et nos fantasmes sont la vérité. Mais c’est aussi le moment de la construction de notre narcissisme et le moment où la violence appartient au domaine du jeu. La haine et la destructivité n’animent pas le jeune moine quand il joue avec les animaux ; la mort de ceux-ci n’est point de sa faute mais l’œuvre de la fatalité. Le maître l’éveillera à sa responsabilité.

L’été ou l’adolescence correspond à l’émergence du désir qui devient pulsion d’emprise et transforme la personne aimée en objet. Si ce dernier veut nous échapper, on le détruit. La pulsion meurtrière domine. La vision que nous propose le film peut créer une confusion entre deux dynamiques : celle du désir et celle de l’excitation. Cette dernière est du côté de la satisfaction immédiate, de la possession, donc du besoin.

L’émergence du désir sexuel exprime le désir d’indépendance et d’autonomie du jeune moine, il se révolte contre le maître ; la révolte le noiera dans la recherche de satisfaction de son besoin. Il quittera le temple pour le monde réel. Il y a opposition entre l’univers spirituel de l’être

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