Commentaire linéaire le portrait de Catherine Leroux / Madame Bovary
Commentaire de texte : Commentaire linéaire le portrait de Catherine Leroux / Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ezrich • 30 Mars 2020 • Commentaire de texte • 918 Mots (4 Pages) • 2 214 Vues
Lecture analytique 3 : Le portrait de Catherine Leroux
Introduction / présentation
Gustave Flaubert, écrivain français du 19ieme siècle, qui s'inscrit dans le mouvement du réalisme avec de grands romans comme Madame Bovary(1857).
Madame Bovary, paru en 1857, est une œuvre majeure de la littérature française. C'est l'histoire d'une jeune femme qui passe sa jeunesse au couvent. C'est une histoire inspirée de faits divers.
Le texte étudié est extrait du chapitre 8 de la deuxième partie. Lors d’une foire agricole, une vieille femme, est récompensé pour avoir passé de nombreuses années dans la même ferme. Flaubert va alors faire un portrait de cette fameuse Catherine Leroux.
Comment, à travers la description d’une paysanne, Flaubert fait-il la critique de la société bourgeoise du XIXème siècle ?
Nous pouvons observer trois mouvements différents : L1 à L10, l’attente du phénomène de foire puis L11 à L19, un physique qui reflète son enfermement dans le travail et enfin L19 à L26, le corps prison d’un esprit confus.
Explication linéaire
- L’attente du phénomène de foire
- L1 « répéta », « ne se présentait pas », L6 « n’aie pas peur » sont trois expressions montrant la timidité de la paysanne ainsi que l’attente du public. De plus, elle ne se présente pas directement ce qui pourrait laisser penser qu'elle n'est pas importante.
- L2 « chuchotaient » et L8 « s’écria » sont des antonymes montrant l’évolution de l’attente des bourgeois.
- L3 à L10 signe de ponctuation accélérant le rythme et montrant le désordre dans la foule.
- Présence de stichomythies qui rend l'action plus réel.
- L7 « bête » et L8 « Tuvache » font référence aux comices agricoles et peut-être au caractère bestiale / sauvage des bourgeois.
- L9 « la voilà ! » annonce de la description
- L3 à L10 point de vue interne de la foule pour donner un sentiment de flou par rapport à Catherine.
Ce mouvement montre une attente de l'arrivée de Catherine Leroux qui est une bête curieuse.
- Un physique qui reflète son enfermement dans le travail
- L11 à L15 : Point de vue externe. Description physique de ce que l'assemblée voit, du général au détail.
- L11 à L19 rythme lent pour mettre en valeur la description de Catherine.
- L11 « une petite vieille femme » forme non canonique (pasclassique) qui attire l’attention et met en valeur le mot « vieille ». L'adjectif "vielle" est antéposé.
- L11 « petite vieille », « craintif », L12 « ratatiner », « pauvres », L13 « maigre », L14 « rides », « flétrie », L15 « noueuses » et L16 « encroutées, éraillées, durcies », « sale » sont dont caractéristiques péjoratives.
- L13 « tablier » emblème du travail.
- L14 « béguin sans bordure » sans détails donc simple / manque de féminité.Femme pas coquette, mais grande travailleuse, pour elle seul le travail compte, et non le physique
- L14 « pomme de reinette » déshumanisation de la femme en la comparant à une grenouille.
- Description physique allant du bas vers le haut, L12 « pieds », L13 « hanches », L13 « visage ». Mais ensuite description des mains L15 « mains » mise en valeurs. Or les mains représentent le travail donc Flaubert veux insister sur le fait que c’est une travailleuse.
- L16 à L19 : point de vue omniscient
- L17 : "sales"/"rincées d'eau claire" antithèse : opposition entre le regard des spectateurs qui voient la saleté et le regard du narrateur qui sait que les mains sont propres.
Ce mouvement qui décrit physiquement Catherine Leroux dépeint la réalité du monde paysan, sa dureté. Toute la description suggère une vie tout entière tournée vers le travail.
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