Commentaire Composé, Catherine Leroux, Madame Bovary
Commentaire de texte : Commentaire Composé, Catherine Leroux, Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maxime Feugier • 2 Janvier 2017 • Commentaire de texte • 1 098 Mots (5 Pages) • 7 651 Vues
Commentaire Composé Français
Intro :
Au début de la 2eme moitié 19e siècle apparait un nouveau genre littéraire. Le réalisme est un genre littéraire qui met pour la première fois en scène des gens du peuple et qui exclu toute forme d’idéalisation, il apparait après la domination du romantisme et cela s’explique par l’envie de réagir face au sentimentalisme de ce dernier. Gustave Flaubert est un auteur réaliste du 19e siècle qui va également être l’un des premiers auteurs réaliste. Il écrira alors en 1857 Madame Bovary qui est un roman réaliste. Il sera d’ailleurs jugé pour « offense à la morale publique et à la religion » à cause de ce roman réaliste qui met en scène une jeune femme déçue de sa vie provinciale et qui tente de briser l’ennui par l’adultère. Dans l’extrait présenté qui se trouve au Chapitre 2 de l’œuvre intégrale, Emma Bovary et son futur amant Rodolphe, assiste aux comices agricoles, c’est à dire à une manifestation rurale rassemblant des agriculteurs et des propriétaires de terres où l’on remet des récompenses. Catherine Leroux, une vieille femme, se voit remettre une récompense pour ses nombreuses années passées dans une même ferme. L’extrait débute au moment où cette femme s’avance sur l’estrade afin de recevoir sa récompense et le narrateur va alors nous décrire le personnage et la scène.
En quoi le narrateur fait-il un portrait réaliste de Catherine Leroux et en quoi pouvons-nous apercevoir la différence entre les bourgeois et Catherine Leroux?
Pour commencer, nous parlerons du portrait réaliste de Catherine Leroux réalisé par le narrateur dans cet extrait pour ensuite montrer le contraste entre les bourgeois et la petite vieille femme.
Développement :
On découvre Catherine Leroux en même temps que la foule, au moment où elle s’avance sur l’estrade, c’est d’ailleurs l’élément déclencheur de la description car à ce moment la vieille femme est aux yeux de toute la foule. Le portrait va alors se dérouler en deux temps, tout d’abord le portrait physique puis le portrait moral. Le portrait physique prend une place importante dans ce texte puisqu’il occupe plus de la moitié du texte. On découvre alors avec beaucoup de détail « une petite vieille femme » (L1). Le narrateur donne d’abord des indications sur sa posture en disant qu’elle a un « maintien craintif » (L1) et qu’elle « paraissait se ratatiner dans ses vêtements » (L2). Il enchaine avec les pieds « galoches de bois », puis avec « le long des hanches » pour arriver en haut avec « son visage maigre ». Il insiste encore une fois sur sa vieillesse en comparant son visage avec un vieux fruit en décomposition en faisant remarquer que son visage « était plus plissés qu’une pomme de reinette flétrie ». Enfin, il finit par s’attarder sur ses mains qui sont longues et « à articulations douteuses ». Il décrit ses mains comme usées et sales avec les verbes « encroûtées, éraillées, durcies » malgré qu’elles « furent rincées d’eau claire ». Ses mains avaient tellement servis qu’ « elles restaient ouvertes » Le portrait physique de la vieille femme est complété par son portrait moral à la fin de l’extrait. Le narrateur nous décris Catherine Leroux comme rigide, une femme qui ne laissait paraitre aucun sentiment comme le font les religieux, cet élément est d’ailler souligné par le narrateur qui observe que « quelque chose d’une rigidité monacale relevait l’expression de sa figure ». « Rien de triste ou d’attendri n’amollissait ce regard pâle » accentue encore son absence de sentiments. Elle est aussi comparée aux animaux pour son anxiété qui l’empêche de parler et son calme incroyable car « elle avait appris leur mutisme et leur placidité ». Elle est On remarque qu’elle n’a pas l’habitude de sortir de sa ferme, elle est « intérieurement effarouché » par le paysage « les drapeaux », les bruits « les tambours », par les vêtements de examinateurs « les messieurs en habits noirs et la croix d’honneur du conseiller » mais aussi par la foule de « bourgeois épanouis » qui, elle ne sait pas pourquoi, « la poussait ». A travers de cet extrait, le narrateur souhaite également dénoncer l’important contraste entre les bourgeois et la petite vieille femme. Catherine Leroux est timide et troublé dans cet extrait, elle a un « maintien craintif » et semble se ratatiner dans ses vêtements, elle a le mutisme et la placidité des animaux, elle n’a pas l’habitude de faire face à une telle foule, à un tel vacarme et de se faire dévisager par tous ces bourgeois tandis que ces derniers semblent sûr d’eux, ils sourient à la vieille femme, la pousse, ils ont l’habitude de ces situations. Au niveau du physique, le contraste est très marqué, la petite vieille femme porte « ses pauvres vêtements », elle n’a même pas quitté son « grand tablier bleu » pour monter sur l’estrade, elle est « usée » à cause de son travail, son visage est maigre et ridé, il est comparé à un fruit en décomposition, ses mains sont sales, durcies, ne se ferment plus comme si elles ne marchaient plus, les examinateurs quant à eux, ont des habits noir, le Conseiller porte une croix d’honneur qui impressionne la petite vieille femme. Lorsque l’on parle des « bourgeois épanouis », on imagine des personnes aux peaux douces, aux teints blancs, dans de beaux habits bien propres complètements à l’opposé de la petite vieille femme. La dernière phrase de l’extrait est à mon gout une dénonciation que fait l’auteur, il résume « tout l’extrait » en une phrase en exposant clairement le contraste entre les bourgeois et la femme, il dit que « ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis », devant ces bourgeois heureux et qui profitent de la vie, « un demi-siècle de servitude » qui est cette vieille femme usées par le travail qui ne laissent pas paraitre de sentiments.
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