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Mme Bovary, Portrait de Catherine Leroux

Commentaire de texte : Mme Bovary, Portrait de Catherine Leroux. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  7 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  854 Mots (4 Pages)  •  4 061 Vues

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Mme. Bovary de Flaubert

Introduction: Après la domination du romantisme dans la première moitié du 19ème siècle certains auteurs éprouvent le besoin de réagir contre le sentimentalisme, attribué à ce mouvement. Ainsi, le réalisme, mouvement culturel qui a pour objectif de dépeindre fidèlement la réalité en excluant toute forme d’irréalisme. Avec les réalistes, le peuple entre dans la littérature : ainsi parait M. Bovary en 1857 roman de Gustave Flaubert  qui met en scène une jeune héroïne déçue de sa vie provinciale. Cette œuvre fût jugée scandaleuse à son époque et l’auteur essuya un procès pour « offense à la morale publique et à la religion ». Au chapitre 2, au cour d’un rassemblement d’agriculteur et de propriétaires terriens, Catherine Leroux, une vieille femme, est récompensé pour avoir passé de nombreuses années dans la même ferme. Le narrateur dresse son portrait.

I/ Un portrait réaliste de C. Leroux :

        L’utilisation de l’imparfait, du passé simple et du pronom personnel « on » montre un point de vue omniscient. L’auteur donne des détails très précis sur le lieu « comices agricoles », « l’estrade » (l.1), « des granges » (l.7), « tambours », « drapeaux » (l.15). On trouve aussi un champ lexical de la vue « vit » (l.1), « paraissait » (l.2), « semblait » (l.9), « regard pâle » (l.13). Le lecteur est ainsi dans la même position que les participants au comice.

Le portrait va s’organiser en deux temps, dans un premier temps un portrait physique puis dans un second temps un portrait moral.

   A/ Le portrait physique :

        Le narrateur commence à donner des informations sur son allure (l.1), elle fait de la peine, ce relevé peut rentrer dans le registre pathétique « au pied de grosses galoches de bois […] un grand tablier bleu » (l2/3). Lignes 4/5, le narrateur insiste sur l’âge de la personne. L’auteur met en avant que C. Leroux est un personnage qui a travaillé très longtemps et il l’évoque avec la description de ses mains (l.6 et 8). Le narrateur sait tout de son personnage, son apparence générale et d’emblé celle d’une femme usée par le travail. Elle a perdue toute féminité. C’est le symbole qu’évoque le narrateur.
Ses vêtements trahissent sa condition sociale. « Grosses galoches de bois » (l.3) il y a une allitération en g qui illustre la grossièreté. L’auteur fait un contraste entre la grosseur des chaussures et la maigreur du personnage. « Un grand tablier bleu » (l.3/4), « camisole » (l.5), « béguin sans bordure » (l.4). On a la disharmonie des couleurs sur la tenue. Sa silhouette disparaît dans ses vêtements, elle est comme prisonnière dans son travail. Ses vêtements montrent l’importance du travail. Aussi sur sa simplicité tous ces éléments nous permettent de dégager un portrait réaliste.

   

   B/ Le portrait moral :

        « Ne sachant pas s’il fallait […] ou s’enfuir » (l.17), « tout immobile » (l.17), le portrait que dresse ici Flaubert renonce absolument au pathétique. C. Leroux n’est pas un personnage qui suscite de la pitié. Le romancier lui confère plus de grandeur en montrant une absence de sentiments. L’aboutissement de la description se fait par un retour à la situation présente (la remise de médaille). Au-delà de la description réaliste G. Flaubert entend dresser le portrait d’un personnage symbolique.

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