La Guerre de Troie n’aura pas lieu, Jean Giraudoux
Commentaire de texte : La Guerre de Troie n’aura pas lieu, Jean Giraudoux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nao flowers • 18 Mai 2024 • Commentaire de texte • 603 Mots (3 Pages) • 93 Vues
Commentaire littéraire
La Guerre de Troie n’aura pas lieu, Jean Giraudoux
PLAN :
I – Une réécriture burlesque
- Une réécriture de l’Illiade d’Homère
- Un texte burlesque
II – Une œuvre qui renvoie au contexte contemporain de sa création, dans une visée pacifiste
- Contexte contemporain
- Visée pacifiste
INTRODUCTION
L’extrait théâtral que nous allons étudier provient de l’œuvre La Guerre de Troie n’aura pas lieu, écrite en 1935 par Jean Giraudoux. Dans cette scène, les dieux expriment leur avis sur ce que devraient faire les troyens grâce à Iris, leur messagère. Le dialogue tourne autour des messages envoyés par Aphrodite et Pallas, représentant respectivement l'amour et la raison. Zeus intervient aussi en soulignant l'importance de l'équilibre entre les deux, suggérant que ceux qui ne voient que l'amour ou l'ignorent sont également aussi fous. La scène met en place une négociation entre Hector et Ulysse pour éviter la guerre en résolvant la situation entre Pâris et Hélène. L'auteur, Jean Giraudoux, figure majeure de la littérature française du XXe siècle, se sert de cette réécriture pour explorer des thèmes plus profonds. L'époque de création de l'œuvre, 1935, est marquée par des tensions internationales et les prémices de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, au-delà de la dimension burlesque, le texte semble porter une visée pacifiste, mettant en lumière des préoccupations de l'époque. Nous allons voir en quoi Giraudoux, par une réécriture aux aspects comiques et parodiques ainsi que des références implicites au contexte tendu de 1935, donne à son texte une dimension pacifiste. Tout d’abord, nous étudierons la réécriture burlesque de l’Iliade d’Homère. Puis nous analyserons les références au contexte contemporain de la création de l’œuvre et leur visée pacifiste.
De plus, Giraudoux critique la position des femmes dans la société et surtout le fait qu’elles ne soient pas écoutées. En effet, dans cet extrait comme dans le reste du livre, elles représentent la voix de la raison qui conseille aux Troyens d’éviter la guerre à tout prix en écoutant Athéna. Cependant, personne hormis Hector ne les écoute, la guerre aura donc lieu. De cette manière, l’auteur montre qu’il faut écouter tous les membres de la société sans exclure personne des décisions.
La scène est imprégnée de satire, notamment dans la manière dont Zeus délègue la résolution du conflit aux deux protagonistes. Ici, Giraudoux critique la façon dont certains dirigeants, que ce soit pendant l’Antiquité ou au XXème siècle, délèguent les choix difficiles aux personnes qu’ils commandent et leur demandent l’impossible. Cela satirise les prétentions des personnes au pouvoir à contrôler les destinées humaines sans vraiment s’impliquer.
CONCLUSION
En conclusion, bien que Giraudoux garde certaines similitudes avec le mythe antique, les libertés qu’il a prises soulignent sa volonté de revisiter une histoire classique tout en injectant une dose d'humour et en humanisant les dieux et les héros pour mettre en avant un message pacifiste. Cette approche offre une perspective nouvelle sur une histoire bien connue et reflète les préoccupations de son époque en plus de permettre au public de reconnaître et de revisiter des aspects familiers tout en explorant de nouvelles perspectives et interprétations. Dans ce texte comme dans Ulysse from Bagdad, une menace mortelle plane sur les personnages, que ce soit une guerre ou la noyade (entre autres). Les deux protagonistes (Hector et Saad) luttent désespérément contre ces funestes destins afin de sauver leurs compagne ou compagnon (Andromaque et Boub). Malheureusement, comme Saad qui n’a pas pu sauver Boub, Hector n’a pas réussi à éviter la guerre pour Andromaque. On retrouve également dans ces deux livres qui réécrivent tous deux des œuvres d’Homère, une figure d’Ulysse qui reste le même héros épique bien qu’il soit l’antagoniste de l’un et le protagoniste de l’autre.
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