Bull shit job

« Bull shit job »

David Graeber est né le 12 février 1961 à New York et est mort le 2 septembre 2020. C’était un anthropologue et militant anarchiste américain, théoricien de la pensée libertaire nord-américaine. Il a été professeur dans des universités très prestigieuses comme Yale. Il a théorisé la notion de « job à la con » que nous allons voir.

Graeber dans son ouvrage mets en avant des emplois qui n’auraient qui ne seraient d’aucune utilité pour la société et qui pourraient être supprimé. En plus de leur peu d’utilité ces emplois impacteraient la santé mentale de ceux qui les occupent. De plus nous vivons dans une société principalement capitaliste alors qu’elle serait l’intérêt de faire travailler des gens alors que leur travail n’amène que des dépenses inutiles. Nous allons voir sa théorie ainsi que quelques métiers types qui sont ou ne sont pas des métiers à la con malgré leur apparence.

Pour Graeber certains métiers malgré leur simplicité ne peuvent pas être des jobs à la con. On pourrait penser que cette appellation convient bien à des éboueurs. C’est un travail pénible mais qui est très simple à exécuter. Je m’occupe de nettoyer et ramasser les déchets. Mais bien au contraire la définition finale de bullshit job est beaucoup plus bien plus que cela et le métier d’éboueur est loin d’en faire partie.

« Un job à la con est une forme d’emploi rémunéré qui est si totalement inutile, superflue ou néfaste, que même le salarié ne parvient pas à juger son existence, bien qu’il se sente obligé, pour honorer les termes de son contrat, de faire croire qu’il n’est rien. »

Dans ce début d’ouvrage l’auteur fait évoluer sa définition de job à la con afin d’avoir une définition la plus précise et la plus juste possible comme on a pu le constater. Il réalise cet ouvrage pour donner suite à un article qui a beaucoup fait réagir sur le sujet. Ces nombreuses réactions ont pu lui apporter des réponses et des exemples de lecteur du monde entier pour son ouvrage.  Grâce à un sondage de YouGov Il a pu confirmer que + de 30% de la population active pensent que leur emploi est inutile à la société ce qui est un chiffre énorme. Tous ces résultats l’ont motivé dans sa démarche.

L’auteur utilise des histoires insolites afin d’appuyer ses propos. Il existe de nombreux articles de personnes qui soit faisaient semblant de travailler soit ne prenaient même plus la peine d’aller dans leur bureau. Certains l’ont même fait pendant des années.

Une des théories est que la majorité des gens qui pensent avoir un bullshit job ont raison. Ils savent ce qu’ils réalisent durant leur journée, ils sont donc conscients que finalement leur emploi n’a pas tant de sens que ça. On pourrait penser que ces bullshits job s’appliquent principalement à des métiers publics mais non. Dans certaines usines le travail fait à la chaine est si mécanique que « les employés ne savent même pas ce qu’ils réalisent ». Dans d’autres entreprises encore une fois privés, les machines ont fait disparaitre de nombreux emplois mais ils en ont indirectement créé d’autres qui sont en plus peu utile.

L’un des reproches fait au communisme était que certains pouvaient profiter d’un partage équitable pour ne pas travailler. Avec la venue du capitalisme ces emplois inutiles auraient dû disparaitre mais ils ont juste été modernisés.

D’après un rapport sur le travail en entreprise aux USA, le nombre de bullshit job devrait augmenter dans le futur car nos emplois du temps sont de plus en plus remplis de tâches administratives, ou de réunions jugées inutiles. Dans le même temps on nous disait en 2018 que 65% des emplois de 2030 n’existent pas encore. Ce qui peut amener à penser que l’arrivée de ces nouveaux emplois n’est-elle peut être une nouvelle vague de bullshit job encore plus conséquente ?

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